La « science-fiction » sous différentes formes (films, bandes dessinées, romans, écrits scientifiques) suscite un intérêt de plus en plus...
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La « science-fiction » sous différentes formes (films, bandes dessinées,
romans, écrits scientifiques) suscite un intérêt de plus en plus grand de la part
du public.
Quelles vous semblent être les causes profondes de cet intérêt?
Introduction : conseils
L'introduction commence par noter le succès des œuvres de science-fiction.
Elle en donne
ensuite une brève définition : «conjectures romanesques rationnelles»., dit Pierre Versins
dans son Encyclopédie de l'utopie et de la science-fiction.
L'aventure, le récit sont en
effet présents; il s'agit en outre d'imaginer l'avenir en s'appuyant sur un milieu
scientifique et technique.
Enfin, même si le rêve a ses droits, les auteurs tentent souvent
de décrire un monde où certains principes sont érigés en système.
Par la suite, on se
contente de relever les causes du succès.
• Première partie : le goût de l'évasion
On peut, comme entrée en matière, insister sur la réussite du genre.
Le dépaysement par l'environnement par les êtres rencontrés et les nouvelles relations
«humaines».
Les règles de l'aventure sont respectées.
• Deuxième partie : une interrogation sur le devenir humain
On part du monde actuel.
L'inquiétude de l'avenir.
La mise en cause de la science, de sa perfection.
conclusion rédigée
On comprend donc que la science-fiction appartient réellement à notre temps.
L'emprise
progressive des sciences et des techniques angoisse.
Robert Debré estime que certains
fuient vers l'irrationnel.
Les œuvres dont nous parlons représentent une de ces fuites.
Mais elles mêlent l'irrationnel, ses divagations, le plaisir de l'évasion, aux craintes bien
réelles de ce monde.
Elles poussent jusqu'à l'absurde, espérons-le, les tendances du
présent.
Elles ont donc la richesse de l'imaginaire et une valeur explicative, ce qui justifie
leurs succès.
Remarques.
Cette conclusion défend la science-fiction.
Suivant les goûts, les options,
l'élève peut, au contraire, montrer comment le genre développe les extravagances un
peu puériles; il expliquerait ainsi le succès auprès d'un public avide de sensations et de
facilité, tout en insistant sur les limites d'un grand nombre de ces œuvres.
développement rédigé
On pourrait établir un premier constat sur le succès de ces œuvres : alors que la lecture
connaît une crise, les livres de science-fiction maintiennent leurs ventes, des collections
entières sont créées autour de ce genre.
Le cinéma subit une baisse de fréquentation.
Or,
des films comme La Guerre des Étoiles ou Rencontre du troisième type battent les
records d'entrées.
Les producteurs imposent même une suite à ces réalisations.
La bande dessinée qui, elle, se développe, multiplie les séries de fiction.
La télévision
elle-même, avec des séries comme Goldorak (dessin animé) passionne les jeunes
spectateurs.
Les préoccupations financières, la facilité d'approche ne sauraient expliquer
de telles réussites.
Certes, elles jouent un rôle, mais l'extension de ce genre à tous les
domaines indique qu'il ne s'agit pas d'une simple mode.
En outre, si l'on fait commencer
la science-fiction littéraire au siècle dernier, on s'aperçoit qu'elle a fourni des œuvres
importantes : de Jules Verne à Wells, à Huxley.
Sdr le plan cinématographique, dès les
années 1920, Métropolis de Fritz Lang s'impose comme un chef-d'œuvre, et l'on peut y
ajouter Une femme dans la Lune du même réalisateur et dont l'auteur était sa femme à
l'époque, Thea von Habou.
La veine n'est pas tarie si l'on pense à Odyssée 2001 de
Stanley Kubrick, ou Alien.
Et toujours ces œuvres attirent le public.
L'une des premières raisons du succès réside probablement dans le désir de s'évader.
Les
œuvres de science-fiction rompent avec l'environnement que nous connaissons.
La
Guerre des Étoiles présente toute une série de truquages qui introduisent dans un autre
monde.
Odyssée 2001 joue de magnifique façon sur les couleurs, les rythmes avec une
remarquable utilisation de la musique classique.
Certes, les romans historiques
dépaysent aussi.
Mais les modifications apportées par la science-fiction sont plus
radicales.
En effet, une nouvelle espèce est souvent créée.
Il ne s'agit pas d'un simple changement
de costumes, les règles de la vie sont bouleversées.
Dans La Planète des Singes de Pierre
Boule, les animaux imposent leur suprématie et les hommes sont réduits à l'état de
bêtes, d'êtres inférieurs.
On imagine même des êtres extraordinaires comme les Martiens
des Conquérants de Mars d'Edgar Rice Burrough : les corps sont soumis à l'esclavage par
des têtes toutes-puissantes...
et indépendantes, automotrices!
Même lorsque la morphologie se trouve respectée, on modifie les relations humaines, les
sentiments.
L'affectivité qui semble une constante est altérée, inversée même.
Dans Le
Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, la pudeur est un crime, et parler de ses parents
témoigne d'une particulière indécence.
Les lois de la vie modifiées suscitent une angoisse assez forte.
Toutes les règles de
l'aventure et ses plaisirs se réunissent ici : le voyage s'accompagne de découvertes
extraordinaires.
Le héros affronte un milieu hostile.
Il rassemble toutes les qualités de
bravoure et de courage.
Surtout, il est un homme, alors que ses ennemis échappent à
l'humanité.
Trop intelligents, ils représentent les méfaits de la science poussée à son plus
haut niveau.
Réduits à l'animalité, ou même demi-plantes, ils incarnent la menace d'une
vie non consciente.
L'humanité tout entière s'engage dans le combat, elle sera toute
perdue ou sauvée avec le personnage principal.
Le lecteur ou le spectateur éprouve
d'autant plus de joie à frissonner que l'enjeu est incommensurable.
Si la science-fiction remplit une fonction d'évasion, on ne saurait la réduire à une simple
échappatoire.
En effet, elle naît, aussi, d'une interrogation....
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