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LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE L'avenir énergétique ■ Si le bois ou l'eau des installations hydroélec­ triques sont des ressources énergétiques...

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« LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE L'avenir énergétique ■ Si le bois ou l'eau des installations hydroélec­ triques sont des ressources énergétiques renouve­ lables, la grande majorité des combustibles éner­ gétiques appartiennent aux énergies fossiles, non renouvelables.

De plus, alors que certaines indus­ tries comme la métallurgie peuvent récupérer une partie des matières premières après usage (ferrail­ les), ce n'est pas le cas dans la branche de l'énergie.

Au double niveau national et mondial se pose donc le problème des réserves. Notion complexe s'il en est, et toujours précisée par un adjectif.

Les réserves «géologiques» dépendent du dégré de connaissance des prospec­ tions : on parlera de réserves certaines pour ce qui a été reconnu, probables pour ce qu'on s'attend à trouver, possibles par extrapolation.

Mais pour qu'une ressource soit exploitée, il ne suffit pas qu'elle existe, encore faut-il qu'elle soit rentable en fonction d'un prix moyen de l'énergie qui peut varier très rapidement : on définira ainsi les réserves « économiques ». A cet égard, l'augmentation considérable du prix de l'énergie a des conséquences positives.

Elle permet l'amortissement de prospections coûteu­ ses, elle augmente le volume des réserves économi­ ques, elle rentabilise des énergies nouvelles qui avaient peu de chances de se développer du fait de leur coût élevé. ■ Comment s'adapter à la nouvelle phase énergé­ tique? - D'abord, en freinant ou en réduisant la consom­ mation.

S'il est difficilement envisageable de diminuer l'activité économique volontairement, il est certain que le ralentissement de la croissance est lié à la cherté de l'énergie.

La politique « d'économies d'énergie» est la plus constructive, bien qu'elle ne présente pas tout bénéfice au départ (frais d'isolation, nouvelles technologies). - Ensuite, en améliorant l'exploitation des éner­ gies traditionnelles.

On ne récupère souvent que 30 % du pétrole des gisements : on espère atteindre 60 %.

En équipant les gisements mixtes, on évitera de perdre d'énormes volumes de gaz brûlés à la torchère.

Les charbonnages difficiles peuvent être mis en valeur par combustion contrôlée de la houille (gazéification). - En élargissant les domaines de prospection et d'exploitation.

Pour le charbon, des pays comme les États-Unis ou l'U.R.S.S.

exploitent peu les gisements des Rocheuses ou de Sibérie centrale qui sont pourtant bien plus riches que ceux des Appalaches ou d'Ukraine.

Pour les hydrocarbures, l'exploration des plates-formes continentales, commencée dans le golfe du Mexique, au Vene­ zuela, en mer du Nord, dans la Caspienne, en Indonésie, peut étendre de 30 % les gisements exploitables, et leur mise en valeur procure déjà un cinquième du pétrole mondial. - En exploitant des richesses connues mais jusqu'ici négligées.

Les roches bitumeuses et asphaltiques permettraient d'obtenir, pour les seuls États-Unis, 125 milliards de tonnes, 30 fois les réserves de ce pays en pétrole ou trois fois les réserves mondiales.

Avec les autres ressources analogues déjà découvertes au Canada, au Brésil, au Venezuela, en Suède, en Sibérie, en Mandchou­ rie, il peut en résulter une seconde révolution des hydrocarbures. - L'énergie nucléaire a reçu du renchérissement de l'énergie une impulsion considérable.

A côté des utilisations secondaires (réacteurs de navires, production de vapeur), c'est la production électri­ que qui la concrétise.

Malgré son caractère récent, elle est passée par plusieurs phases techniques.

La fission utilise comme combustible l'uranium natu­ rel dont le minerai est abondant et bon marché au plan mondial, ou le plutonium qui en dérive; mais le fonctionnement des centrales pose des problè­ mes d'environnement, notamment pour l'élimina­ tion des déchets radioactifs.

La technique de la fusion, qui éviterait ces inconvénients, n'a pas encore la maîtrise des hautes températures.

Tel quel le nucléaire fournit déjà 2 % de l'énergie mondiale et les programmes en cours ou prévus porteront la proportion à 15 % en l'an 2000. - Il y aussi les énergies «potentielles».

On peut difficilement parler d'énergies nouvelles pour l'énergie éolienne ou l'énergie des marées que des moulins à vent ou à eau exploitaient depuis des siècles.

Dans ces domaines, les résultats obtenus sont économiquement décevants.

L'énergie géo­ thermique n'offre que des ressources très locali­ sées.

Seule l'énergie solaire, par l'ampleur de ses réserves et son ubiquité, peut constituer la base d'une révolution énergétique, encore faut-il la maîtriser économiquement. L'avenir énergétique ne semble pas présenter de risque de pénurie quantitative à moyen terme, à l'échelle de la planète.

Que la sécurité d'approvi­ sionnement soit assurée à tous, c'est beaucoup moins sûr.

Il est par contre évident que toutes les orientations actuelles coûtent cher : l'ère de l'éner­ gie bon marché est révolue. Y a-t-il risque de pénurie d'énergie ? Le Club de Rome a le premier mis en lumière les problèmes et les périls éngergétiques que faisait i névitable­ ment cou rir une croissance non maitri­ sée.

Or, il est apparu par la suite que les études du Club de Rome ont contribué largement à conforter les pays produc­ teu rs de pétrole dans leur désir de réd u i re la p roduction pour maintenir plus longtemps leurs réserves et de profiter financièrement infiniment plus de leur richesse q u ' i l s ne l 'avaient fait précédemment. Certes la pénurie que l'on redoute à long terme n'est pas artificielle ; cepen­ dant, présentement, les réserves sont estimées à 300 mil liard s de tonnes (dont 1 35 sous les mers) pour u n e demande annuelle de 3 m i l l iards, qui peut s'élever à 4 en 1 990 ; il reste donc assez de pétrole pour couvrir les beso i ns pendant plusieu rs d i zai nes d'années, mais plus on l'économisera et plus on pourra le conserver pour des u sa g e s u l t é r i e u.... »

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