LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE Un monde assoiffé d'énergie ■ Pendant des millénaires, la vie économique du monde s'est déroulée au...
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LA SITUATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE
Un monde assoiffé d'énergie
■ Pendant des millénaires, la vie économique du
monde s'est déroulée au rythme lent qu'autorisait
une disponibilité réduite en énergie.
L'utilisation
du charbon, localement connue dès le Moyen Age,
n'a pris toute sa valeur qu'avec la machine à
vapeur.
Alors commença l'âge de l'énergie, jalonné,
depuis, par la découverte et l'exploitation des
hydrocarbures, la production et l'essor de l'électri
cité, la maîtrise de l'énergie nucléaire de fission,
les premiers pas de la captation de l'énergie
solaire.
A côté des sources à faible rendement (bois,
déchets animaux et végétaux), dont l'apport est
modeste, comptent surtout désormais les trois
sources modernes : le charbon, les hydrocarbures
et l'électricité primaire (hydraulique et nucléaire).
Les progrès sont impressionnants : en 1900,
760 millions de tonnes d'équivalent-charbon
(t.e.c.); en 1920, 1 500; en 1950, 2 800.
La produc
tion a encore doublé dans les 15 années suivantes
(5,8 milliards en 1965), et l'on arrive à 9,2 mil
liards en 1980.
Les trois sources n'ont pas connu
un développement simultané : de 1900 à 1960,
l'extraction du charbon a triplé, mais sa croissance
est maintenant plus faible.
Les progrès de la
houille blanche se sont également ralentis, alors
qu'éclate la production électro-nucléaire.
Les
hydrocarbures ont fait une fulgurante percée : il
avait fallu un siècle pour que la production du
pétrole atteignît, en 1960, le milliard de tonnes
annuelles, mais dès 1969 le cap des 2 milliards
était franchi; ralentis depuis 1974, les progrès du
pétrole sont relayés par ceux du gaz naturel.
■ La consommation d'énergie par habitant est
considérée comme un test du degré de développe
ment.
Les écarts sont énormes, de l'ordre de 1 à
100.
Les plus modestes ne consomment pas plus
d'énergie qu'un Français du milieu du xix• siècle
(150 kg), alors qu'un Américain en absorbe près de
12 tonnes.
Les États-Unis consomment 30 % de
toute l'énergie mondiale utilisée annuellement.
Trois groupes de pays s'individualisent ainsi : les
dévoreurs d'énergie (Amérique du Nord et Europe
du Nord-Ouest) consomment 50,5 % de la produc
tion mondiale pour 12% de la population (rapport
4 à 1); les moyens consommateurs (reste de
l'Europe, U.R.S.S., Japon, Australie, Nouvelle
Zélande) en absorbent 34% pour 17% de la
population (rapport 2 à 1); les faibles utilisateurs
avec 15,5 % pour 70,5 % de la population (rapport
0,22 à 1) restent très en retrait.
Varie aussi considérablement d'un pays à
l'autre la proportion des différentes énergies
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consommées.
Selon ses richesses propres ou les
conditions d'approvisionnement, chaque État
confère aux 4 énergies de base une importance très
différente.
C'est un des aspects du bilan énergéti
que.
Le bilan mondial donne 33 % au charbon,
44,5 % au pétrole, 15,5 % au gaz naturel, et 7 % à
l'électricité primaire.
■ Bien qu'il existe des charbons récents (lignites
t
tourbes du Quaternaire), c'est au
du Teriaire,
Carbonifère, à l'époque des plissements hercy
niens, que se sont formés les g.rands gisements
houillers.
De ce fait, ils jalonnent les grands
massifs primaires de l'hémisphère Nord : Améri
que du Nord et tout spécialement États-Unis,
Europe nord-occidentale, Europe centrale, U.R.S.S.
et Chine monopolisent l'extraction à plus de 90 %.
Il y a 30 ans....
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