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LA TANZANIE AU XXe SIÈCLE La Tanzanie est née le 26 avril 1964 de l’union du Tanganyika, vaste État...

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« LA TANZANIE AU XXe SIÈCLE La Tanzanie est née le 26 avril 1964 de l’union du Tanganyika, vaste État continental indépendant depuis le 9 décembre 1961, et de l’ancien sultanat de Zanzibar et Pemba, indépendant le 10 décembre 1963, mais théâtre un mois plus tard d’une révolution vaguement marxiste, chassant du pouvoir l’aristocratie d’origine omanaise qui régnait depuis plus d’un siècle sur les îles.

Cette union déséquilibrée, territorialement et démographiquement, est née de la volonté de deux chefs d’État, le Tanganyikais Julius Nyerere et le Zanzibarite Abeid Karume (1906-1972). Le temps colonial. À la veille du xxe siècle, le sultanat, protectorat britannique depuis 1890, profite depuis un siècle de la rente tirée du girofle.

Plus artificiel, le Tanganyika réunit plus d’une centaine de chefferies et royaumes bantous troublés par des invasions ngoni, puis ravagés par des épidémies (1890-1900).

Après la conférence de Berlin (1884-1885), la compagnie à charte de Carl Peters, la Deutsche Ostafrikanische Gesellschaft (DOAG), se voit confier la colonie du Tanganyika.

Mais très vite, la DOAG perd son privilège (1891).

La brutalité de l’administration allemande provoque des révoltes, notamment entre 1905 et 1907 (révolte Maji-Maji dont la répression fera environ 100 000 morts), tandis que des colons s’installent sur les terres prometteuses du Nord-Est.

Les Allemands recrutent des autorités locales parmi les minorités arabes ou swahili et construisent des voies ferrées et des routes desservant les grandes plantations (sisal, café, hévéa).

Missionnaires catholiques et protestants s’installent à l’intérieur du pays resté peu islamisé.

Sur les îles, le principal événement est l’abolition définitive de l’esclavage en 1897. En 1919, après le traité de Versailles, le Tanganyika devient territoire sous mandat de la Société des Nations (SDN), géré par la Grande-Bretagne.

Dar es-Salam succède à Bagamoyo comme capitale, Sir D.

Cameron expérimente une Indirect Rule (1925-1931) assez artificielle.

Au sein de l’Afrique orientale britannique, le Tanganyika est le parent pauvre (faiblesse des investissements) et s’épargne l’implantation de colons européens ; des petits paysans participent aux cultures de rente (café, coton, thé), s’organisent en coopératives, mais de vastes espaces sont mis en réserves naturelles d’où les éleveurs sont exclus. Dans ce contexte, les premières mobilisations africaines s’organisent.

Des petits employés jettent les bases de la Tanganyika African Association (1929) intégrant salariés et commerçants.

En 1954, sous l’impulsion d’un jeune enseignant, J.

Nyerere, elle devient un vrai parti politique, la Tanganyika African National Union (TANU).

Si, après 1946, la tutelle de l’ONU, régime international plus effectif, succède au mandat, sur le plan économique, les handicaps d’une économie primaire rurale s’alourdissent.

La constitution du bloc de l’Est, l’extension de l’anticolonialisme encouragent l’entreprise nationaliste au Tanganyika, comme à Zanzibar, où les populations africaines se sont aussi organisées sur des bases ethnico-corporatives (associations « africaine », « shirazi »…). Le temps de l'indépendance. Le pouvoir colonial réagit avec pragmatisme, mettant en place, entre la fin des années 1920 et le début des années 1960, des.... »

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