La vague démocratique qui a balayé le "Cône Sud" de l'Amérique latine en 1983-1984 semble avoir ignoré le Paraguay où...
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La vague démocratique qui a balayé le "Cône Sud" de l'Amérique latine en
1983-1984 semble avoir ignoré le Paraguay où le général Alfredo Stroessner règne
sans partage depuis trente et un ans.
Pourtant, le retour des civils au pouvoir
à Buenos Aires et à Montevideo a créé un environnement plus favorable aux
opposants au régime: sous la pression du président argentin Raúl Alfonsín, le
général Stroessner a même autorisé quelques exilés à rentrer au pays.
L'opposition, de son côté, s'est exprimée timidement dans la presse, et les
partis ont cherché à occuper les maigres espaces de liberté concédés par le
régime.
Même si le pouvoir du "général-président" est resté intact (maintien de
l'état de siège), le Paraguay n'est plus le pays apathique qu'il était
autrefois.
Depuis 1984, en effet, la contestation s'est amplifiée: manifestation en avril
et en mai 1985 à Asunción, occupation de terres par les paysans, agitation
étudiante et revendication syndicale ont créé un nouveau climat politique.
L'Église, par le biais de la "Conférence épiscopale", a aussi rejoint ceux qui
critiquent le "manque de démocratie".
Les partis modérés de l'opposition,
regroupés depuis 1979 en un "accord national", ont cherché à consolider leur
influence à la faveur de cette évolution.
Au sein même du régime, des
contradictions se sont fait sentir, notamment dans l'appareil du Parti colorado
au pouvoir.
Le boom économique consécutif à la construction par le Brésil, en association
avec le Paraguay, du barrage géant d'Itaipu est brusquement retombé au début des
années....
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