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La victoire, en juin 1993, de Melchior Ndadaye, premier président à être élu et à appartenir à l'ethnie majoritaire hutu,...

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« La victoire, en juin 1993, de Melchior Ndadaye, premier président à être élu et à appartenir à l'ethnie majoritaire hutu, ainsi que celle aux législatives (26 juin) de son parti, le Frodébu (Front pour la démocratie du Burundi), ont marqué en apparence une étape pacifique dans la transition démocratique initiée dès 1988 par son prédécesseur Pierre Buyoya.

L'échec de ce dernier et de l'Uprona (Union pour le progrès national, ex-parti unique) a déstabilisé la minorité ethnique tutsi qui, ayant détenu jusque-là un quasi-monopole sur les institutions et le pouvoir politique s'est effrayée de la dynamique monopartisane et ethnique attribuée au parti vainqueur.

Dès juillet 1993, la pesanteur des réflexes ethniques, que les campagnes électorales avaient attisés, a gagné l'action politique tant au pouvoir que dans l'opposition, laissant libre cours à un radicalisme et à des passions populaires allant à l'encontre de la politique de compromis que le pouvoir, à l'exemple du gouvernement d'ouverture du Premier ministre Sylvie Kinigi (nommée le 10 juillet 1993), voulait imposer. Près de cent jours après son investiture, le 21 octobre 1993, le président ainsi que les plus hautes autorités du pays ont été assassinés par des militaires putschistes; il en résulta non seulement un vide constitutionnel mais aussi une crise de société.

Le soulèvement populaire consécutif à l'annonce du putsch a rapidement été suivi, dans une partie du pays et sous l'impulsion des autorités locales, par un génocide ethno-politique contre les populations civiles tutsi et les partisans hutu upronistes, la répression militaire n'échappant pas au cycle de la vengeance ethnique. Le pays allait alors.... »

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