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La vie de Corneille UN AVOCAT DE ROUEN, ÉLÈVE DES JÉSUITES Pierre Corneille naît en 1606 dans une famille aisée...

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« La vie de Corneille UN AVOCAT DE ROUEN, ÉLÈVE DES JÉSUITES Pierre Corneille naît en 1606 dans une famille aisée de Rouen.

Beau­ coup d'imprimeurs travaillent dans cette ville importante et y publient notamment des textes de théâtre.

Il aura six frères et sœurs, dont Thomas qui sera aussi un auteur dramatique. Fils et petit-fils d'avocats, il est reçu lui-même «licencié ès lois» à dix-huit ans, après de bonnes études au collège des jésuites de sa ville natale. Ordre religieux qui redonne force et modernisme au catholicisme après la crise de la Réforme, la Compagnie de Jésus joue un rôle important dans l'instruction des élites : les jésuites enseignent le latin, forment à la rhéto­ rique et à la culture antique, donnent l'éducation religieuse qui permet de faire son salut.

Certains pères-professeurs écrivent des tragédies latines, qui sont représentées devant aristocrates et notables. L'ASCENSION D'UN AUTEUR À SUCCÈS PROTÉGÉ PAR LES MINISTRES Avec l'achat d'un double office d'avocat du Roi au palais de justice de Rouen, Corneille est, à vingt-deux ans, un bourgeois au service de l'État. !..:année suivante, en 1629, la troupe de Montdory est à Rouen.

Corneille, inspiré par une histoire d'amour, a écrit une pièce.

Il donne à cette troupe le manuscrit de cette comédie, qui connaît le succès à Paris.

Il en écrit cinq autres ainsi qu'une tragi-comédie: le voilà «lancé». Or dans ces années 1630, le théâtre est très à la mode.

Les grands patronnent les comédiens.

Des troupes se sont installées à Paris de façon permanente.

La plus ancienne, celle de !'Hôtel de Bourgogne, a pris le titre de «Comédiens du roi» et son public, d'abord populaire, devient plus raf­ finé.

(C'est elle qui, cinquante ans plus tard, fusionnera avec la troupe de Molière et deviendra notre Comédie-Française.) Celle de Mondory s'installe dans un jeu de paume du Marais en 1634.

Corneille partagera ses pièces entre ces deux troupes concurrentes, les plus applaudies du siècle.

Le ministre Richelieu, qui met en place une «politique culturelle», confie en 1635 la rédaction de comédies à cinq auteurs qu'il paie : Corneille en fatt partie. Cette année-là, la tragédie revient au goût du jour : Corneille en écrit une.

La saison suivante, on joue de lui une comédie bizarre, dont les héros s'avèrent être à la fin ...

des comédiens en train de jouer une pièce! Puis c'est, en 1637, une tragédie à fin heureuse: Le Cid.

Montdory y tient le rôle-tttre.

C'est un triomphe: le public s'enthousiasme pour cet héroïsme romanesque.

Et la pièce déclenche une «querelle», une longue polémique entre ses partisans et ses détracteurs. Dans les années 1640, Corneille se marie (il aura sept enfants).

Son père, mort après avoir reçu des lettres de noblesse, lui a laissé d'importants biens fonciers.

De 1640 à 1642, il fait jouer trois tragédies romaines (Horace, Cinna, Po/yeucte) qui sont des pièces modèles: elles suivent les règles de la «bonne pièce» que les lettrés essaient de formuler.

En 1647, il est élu à l'Académie française.

Il écrit pour le nouveau ministre qui le pensionne, Mazarin, une «pièce à machine». UN ENTRACTE DE SIX ANS De 1648 à 1653, la France connaît une période de troubles et de guerre civile :.... »

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