La vie politique et économique du pays est demeurée sous l'influence de l'affaire du financement de la campagne électorale du...

« La vie politique et économique du pays est demeurée sous l'influence de l'affaire du financement de la campagne électorale du président Ernesto Samper (qui aurait profité de 6 millions de dollars des narcotrafiquants du cartel de Cali).

Dans ce cadre, plusieurs démissions spectaculaires ont eu lieu.

La plus importante, le 10 septembre 1996, a été celle du vice-président Humberto La Calle qui souhaitait se désolidariser d'Ernesto Samper.

Plusieurs ministres, dont celui de la Défense, ont dû quitter leur poste pour avoir été "imprudents" dans leur financement électoral. Profitant de la faiblesse du pouvoir central, la guérilla a lancé plusieurs offensives d'envergure.

Le 30 août 1996, les FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes, proches du Parti communiste) ont attaqué une garnison de l'armée, ce qui leur a permis d'enlever 60 soldats.

Au terme des premières négociations directes entre le gouvernement Samper et la guérilla, les soldats ont été libérés le 15 juin 1997.

En septembre, l'ELN (Armée de libération nationale, marxiste-léniniste) est parvenue à bloquer la circulation routière dans quinze départements.

Malgré cela, des tentatives de dialogue se sont poursuivies.

Outre les actions de la guérilla, le pays est victime d'une violence généralisée.

En 1996, 1136 personnes ont été enlevées et le taux d'homicides a atteint la moyenne record de 89,5 pour 100 000 habitants. Comme en 1996, les États-Unis ont refusé, le 1er mars 1997, d'accorder à la Colombie un "certificat" de bonne conduite en matière de lutte contre le trafic de drogue.

Cette décision a été unanimement jugée inéquitable par l'opinion publique colombienne.

L'obtention de la "certification" aurait permis au pays de bénéficier d'une aide des États-Unis de 36 millions de dollars pour la lutte contre le trafic de drogue et de différents avantages commerciaux.

Cette décision.... »