L'adoption par référendum, le 31 octobre 1993, à une faible majorité (52%) de la nouvelle Constitution élaborée par l'Assemblée constituante...
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L'adoption par référendum, le 31 octobre 1993, à une faible majorité (52%) de la
nouvelle Constitution élaborée par l'Assemblée constituante élue en 1992 allait
autoriser Alberto Fujimori à se représenter à l'élection présidentielle de 1995
pour un nouveau mandat de cinq ans.
C'était là l'objectif premier de la
consultation.
L'éventualité d'une réélection du chef de l'État - dont la cote de
popularité, très élevée de 1990 à 1993, a beaucoup baissé en 1993 - a été
vivement dénoncée et combattue par une opposition à la recherche de son unité et
aussi d'un candidat crédible à opposer au président.
Les noms de Javier Perez de
Cuellar, ancien secrétaire général des Nations unies, et du général Jaime
Salinas, impliqué dans la conspiration militaire du 13 novembre 1992 (visant à
la restauration de la démocratie mise à mal par le coup de force d'A.
Fujimori
le 5 avril de la même année), ont été prononcés, mais le premier s'est montré
réticent, tandis que le second restait emprisonné.
Le repli sensible de l'organisation maoïste du Sentier lumineux responsable
d'actions armées ensanglantant le pays depuis 1980, marqué par la capture, en
septembre 1992, de son principal dirigeant, Abimael Guzman, s'est confirmé en
1993 et en 1994.
A.
Guzman, alias le "président Gonzalo", a, depuis sa prison du
Callao (port de Lima), opéré un revirement spectaculaire en proposant, en
octobre 1993, des "pourparlers de paix" et en faisant même l'éloge de la
politique du gouvernement et de ses "résultats objectivement bons".
Survenue à
la veille du référendum, cette volte-face a constitué une aubaine pour A.
Fujimori, qui a réexprimé sa certitude que les mouvements subversifs (Sentier
lumineux et MRTA, Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru, castriste) seraient
totalement annihilés en 1995, à la fin de son mandat.
Le rythme des attentats
s'est beaucoup ralenti dans les premiers mois de 1994, mais les tenants de la
ligne dure du Sentier, hostiles au "reniement" d'A.
Guzman, demeuraient.
En revanche, l'affaire de la Cantuta - une université liménienne dont neuf
étudiants et un professeur soupçonnés de sympathies sendéristes avaient été
sommairement exécutés par un "escadron de la mort" composé de militaires, le 19
juillet 1992 - a mis le gouvernement Fujimori et le haut commandement des forces
armées, soumis à....
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