L'Angleterre et la France face à la décolonisation a. Définition du sujet Ce sujet est de type comparatif. Il invite...
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L'Angleterre et la France face à la décolonisation
a.
Définition du sujet
Ce sujet est de type comparatif.
Il invite à étudier les attitudes et les
politiques respectives de l'Angleterre et de la France lors du déroulement de la
décolonisation.
Angleterre - France : ces pays possèdent les deux plus vastes Empires
coloniaux au début du xx siècle.
L'importance et la diversité géographique de ces possessions rend cette
analyse complexe à mener.
Décolonisation : processus par lequel une colonie devient indépendante.
Le processus dépend de trois facteurs :
l'attitude initiale de la métropole
les problèmes spécifiques de la colonie
les fluctuations du contexte international
Le travail doit prendre en compte ces trois paramètres.
e
La chronologie de la décolonisation est resserrée : de la fin de la Seconde
Guerre mondiale au début des années soixante pour l'essentiel.
Les erreurs à ne pas commettre :
- une présentation distincte des deux décolonisations : on doit chercher par
une étude croisée les points de rapprochement et les éléments de différenciation des
deux pays.
une simple comparaison géographique qui éliminerait l'évolution des
relations internationales : le contexte dè la partition de l'Empire des Indes est très
différent de celui de Diên Biên Phû.
- un récit trop minutieux de certains conflits qui déséquilibrerait le devoir.
b.
La problématique
-
Interroger le sujet
Quand la volonté d'émancipation des colonies commence-t-elle à se manifester?
Plusieurs revendications apparaissent dès la fin du premier conflit mondial.
L'Angleterre et la France
y répondent-elles de la
même façon?
Non, deux attitudes différentes s'opposent :
- Angleterre : le dialogue et les réformes.
- France : le refus de l'évolution.
Ces choix initiaux
pèsent-ils sur le
déroulement
de la colonisation ?
- Angleterre : existence d'un cadre de référence (le Commonwealth)
France : politique hésitante de nature à favoriser les conflits.
Cette situation est-elle
le seul élément à prendre
en considération ?
Non
- France : le conflit d'Indochine se déroule pendant la guerre
froide.
Le voisinage de la Chine communiste aggrave les tensions.
La guerre d'Algérie se situe dans un contexte d'affirmation
des pays du Tiers-Monde.
La présence d'un million de colons
européens pèse sur les décisions.
La France est ainsi impliquée dans deux longs conflits
difficiles à dénouer.
Quelle est l'incidence
de ces conflits ?
La France modifie son attitude : elle accepte une décolonisation négociée de ses possessions d'Afrique noire.
La détente qui préside alors.dans les relations internationales
favorise une rapide et commune indépendance des territoires
anglais et français.
- Dégager la problématique
La décolonisation des deux plus vastes Empires se déroule sur une période
limitée mais de manière différente.
- Structurer la problématique
Les attitudes initiales et le poids du contexte international expliquent le
déroulement contrasté des décolonisations anglaise et française.
c.
L'élaboration du plan
Les grandes idées du plan
I.
L'attitude des métropoles face aux revendications
- en Angleterre
- enFrance
Il.
Deux politiques coloniales divergentes pendant la guerre froide
- en Angleterre
en France
m.
Une issue négociée commune grâce à la détente
- en Angleterre
- en France
- Mobilisation des connaissances (p.
101)
Le plan détaillé (p.
101)
d.
Conclusion
Les empires coloniaux britannique et français connaissent une rapide
dislocation au lendemain du second conflit mondial.
En une quinzaine d'années,
ces deux constructions fruit d'une politique séculaire, laissent place à des États
autonomes.
L'analyse comparée des deux voies nationales menant à la décolonisation révèle des choix initiaux divergents mais surtout la très nette pesanteur du
contexte international.
La deuxième moitié du :xxe siècle voit l'émergence d'un
monde tenaillé entre des forces antagonistes et rendu complexe par l'apparition de
nouveaux partenaires.
Les relations métropole-colonies cessent d'être de simples
contacts bilatéraux pour s'insérer dans un rapport où les grands enjeux internationaux prévalent.
Les relations privilégiées souvent maintenues entre l'Angleterre,
-Je,
Mobilisation des connaissances
- Uoo =œP'io,
-
-~u,
d ~ I.
Le,
l>œ •~ rewmlk•tim>• "'- ookmi~ dM• l'rntroLcs conférences impériales
deux-guerres
Le statut de Westminster
LesinruaActs----~
La conférence d'Ottawa
·
A.
En Angleterre : l'élaboration d'une stratégie d'ensemble
L'indépendance de l'Irak et de l'Egypte
Un Empire disparate
L'administration rurecte
, _ B.
En France : une attitude figée hostile aux réformes
L'Empireetlaguerred~~L'incompréhension de la métropol.e
Les premiers troubles
L'échec des réformes
L'action des travaillistes
Le consensus politique
Les difficultés financières
Le retrait du Moyen-Orient
Les négociations en Inde
La partition de l'Empire des Indes
La conférence de Brazzavill~
L'Union française
~
Le déclenchement du conflit indochinois
L'Indochine et la guerre froide
L'accession de la Tunisie et du Maroc à l'indépendance
La guerre d'Algérie - -
II.
La guerre froide accentue la ruvergence des politiques coloniales
---------=====~~~-
-
-
-
Plan détaillé
·
1.
En Angleterre : une action volontaire à l'abri des tensions internationales
2.
En France : des conflits dans un contexte défavorable
La négociation en Afrique
III.
La détente favorise un processus négocié commun
Les indépendances échelonnées
Le Kenya - - - - - - - - - - ~
1.
En Angleterre : une conclusion
La République S u d - A f r i c a i n ~
La Rhodésie
Le rôle du Commonwealth
Les progrès
2.
En France : un revirement
Madagascar
La loi-cadre Defferre
L'autonomie de l'Afrique noiré
L'indépendance - Le maintien de la coopération
la France et les nouveaux États indépendants traduisent l'importance du fait
colonial dans l'histoire contemporaine.
Elles assurent encore à ces deux pays une
dimension mondiale que leurs seuls poids démographique et économique ne
sauraient justifier.
e.
Introduction
L'Angleterre et la France se sont taillés les deux plus vastes Empires
coloniaux au cours du xrx:e siècle.
Ces territoires s'accroissent encore à la fin de
la première guerre mondiale des possessions outre-mer des pays vaincus du conflit.
L'affaiblissement de l'Europe se traduit dès le début des années vingt par une
remise en cause de la présence des pays colonisateurs.
Face à cette contestation,
l'Angleterre et la France optent pour deux attitudes divergentes : discuter pour les
Britanniques, ignorer pour les Français.
Le processus de la décolonisation s'enclenche en 1945.
L'Angleterre réussit à mener à bien une émancipation rapide de
ses possessions d'Asie tandis que la France se trouve confrontée à deux engagements militaires durables en Indochine et en Algérie.
Le contexte de guerre froide
puis d'affirmation du Tiers-Monde donnent à ces deux conflits une grande âpreté.
La détente internationale qui se dessine à partir de la fin des années cinquante
favorise un rapprochement des politiques de décolonisation anglaise et française.
L'accession à l'indépendance négociée de la plupart de leurs colonies d'Afrique
noire met un terme à cette évolution.
·
f Développement
Dès le début du xxe siècle en Angleterre, l'idée d'un Empire autoritaire est
abandonnée pour laisser place à une union volontaire de nations indépendantes
autour de la Couronne.
Les Britanniques élaborent une stratégie d'une grande souplesse qui prend
en compte les spécificités locales.
La mystique impériale reste vivace, mais le pays
sait dégager une hiérarchie dans l'ordre des priorités.
«Partir pour rester plus sûrement» devient la ligne de conduite.
Le maintien
de liens économiques passe avant la conservation de la tutelle politique.
Les conférences impériales réunissent tous les quatre ans les dirigeants de
l'Empire : consultations et coopération résultent des ces échanges.
La participation des dominions et des colonies à la première guerre mondiale
amène l'Angleterre à accélérer le cours des choses et à envisager le «réajustement
des relations constitutionnelles entre les parties composantes de l'Empire».
Le statut de Westminster voté par le Parlement britannique en 1931,
reconnaît la parfaite autonomie des dominions dans le British Commonwealth of
Nations.
Les colonies connaissent une évolution similaire.
L'India Act de 1919 donne
au vice-roi le contrôle de la politique fédérale mais il crée une assemblée législative·
centrale.
L'Act de 1935 accentue cette évolution.
Le vice-roi ne conserve que la
direction des affaires étrangères et de la défense.
Les affaires d'intérêt général sont
administrées par un gouvernement fédéral et un Parlement indiens.
Le processus conduisant à l'indépendance est ainsi enclenché.
Cette progressive autonomie politique ne distend pas pour autant les liens économiques.
La
crise de 1929 resserre la solidarité impériale.
La conférence d'Ottawa de 1932
établit un régime préférentiel entre l'Angleterre et son Empire.
La montée du nationalisme pousse l'Angleterre à prendre le devant de
certaines revendications pour préserver ses positions.
Elle accorde l'indépendance
à l'Irak sous mandat en 1932 et supprime les derniers liens de tutelle à l'égard de
l'Egypte en 1936.
Ces décisions politiques opportunes s'accompagnent de traités
d'alliance avantageux pour l'Angleterre.
L'Empire français, lui, représente à la veille du premier conflit mondial un
assemblage de territoires aux statuts disparates.
Aucune construction juridique
n'est venue unifier cet ensemble.
Les relations avec la métropole sont d'ailleurs très complexes.
Il n'y a pas de
compétence unique à leur égard.
Le ministère des Colonies contrôle la majorité des
territoires, mais les deux protectorats de Tunisie et du Maroc relèvent des
prérogatives du ministre des Affaires étrangères et l'Algérie est placée sous la
responsabilité du ministre de l'Intérieur.
L'administration directe est souvent de règle même dans les protectorats.
La représentation de ces territoires au Parlement est limitée à quelques
colonies : Algérie, Réunion, Antilles essentiellement.
Seuls les habitants bénéficiant du statut de citoyen (des métropolitains en grande majorité) peuvent élire ces
députés.
La participation des colonies à l'effort de guerre à partir de 1914 est
important: celles-ci fournissent des soldats, de la main d'œuvre et des matières
premières agricoles et industrielles.
La déception est donc grande au lendemain du conflit quand la France
cherche à renforcer son emprise économique pour compenser l'affaiblissement du
pays.
Le non-respect des promesses d'assimilation déçoit les nationalistes les plus
modérés et les amène à radicaliser leurs positions.
La France ne perçoit pas
l'évolution des colonies et continue à glorifier l'œuvre civilisatrice du pays :
Exposition coloniale de 1931.
Des troubles sérieux éclatent dans l'entre-deuxguerres : la révolte d'Abd el Krim au Maroc qui débute en 1925 n'est réprimée qu'à
l'issue de l'envoi de nombreuses troupes.
Le Néo-Destour tunisien est dissous à
plusieurs reprises.
Les projets de réforme ne peuvent aboutir en raison des pressions des colons.
Le plan de réforme électorale en Algérie de Blum-Violette en 1937 qui aurait
conféré à 20 000 musulmans le droit de vote suscite de telles polémiques et une telle
appréhension qu'il n'est pas présenté à l'Assemblée.
Les accords Viénot promettant l'indépendance à la Syrie en 1936 ne sont pas
appliqués à la date de la guerre.
La France feint donc d'ignorer la volonté d'indépendance qui se manifeste
dans plusieurs territoires sous son autorité.
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La Seconde Guerre mondiale favorise la déstabilisation de la présence
européenne dans les colonies.
L'occupation de la Malaisie et de l'Indochine par....
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