L'année 1987 et le début de 1988 ont connu une recrudescence de la violence, alors que les indices économiques ont...
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L'année 1987 et le début de 1988 ont connu une recrudescence de la violence, alors que les indices
économiques ont été plutôt favorables.
Avec plus de 12 millions de sacs de café en 1987 et en 1988, le pays a battu tous ses records en matière
d'exportation.
Il a d'autre part recommencé à exporter du pétrole en 1987, ce qui lui a permis d'obtenir
plus d'un milliard de dollars de devises.
Les gisements d'or ont fourni près de 50 tonnes de métal
précieux et la croissance du secteur industriel a progressé au rythme de 7%.
Ces progrès ne se sont
cependant guère reflétés sur le plan social: le chômage recensé, alimenté en particulier par l'exode rural,
dépasse 15% de la population active.
C'est dans ce contexte qu'on a assisté à une montée de la violence.
Au début de 1988, plus de 500
membres de l'Union patriotique - proche de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie
(FARC) et du Parti communiste - ont été exécutés.
Le 11 octobre 1987, son président, le sénateur Jaime
Pardo Leal, tombait sous les balles des tueurs.
Le 25 janvier 1988, c'était le tour du procureur général
Carlos Mauro Hoyos.
Tous deux avaient dénoncé les liens existant entre les tueurs, la mafia et des
membres des forces armées.
Mais cette vague d'attentats visait également des personnalités
indépendantes dont le nom figurait sur des listes publiées par la presse elle-même - professeurs,
journalistes, médecins.
Ces exécutions ont également pris un caractère collectif, notamment dans les
campagnes où des dizaines de paysans ont été tués dans les bananeraies d'Apartado et dans la province
de Cordoba, en mars et avril 1988.
Confrontée à cette offensive, la guérilla a intensifié ses actions.
Les FARC ont répliqué aux provocations
de l'armée en rompant la trêve et en tendant, le 16 juin 1987, une embuscade aux militaires qui a....
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