L'année 2000-2001 a été dominée par la "menace islamiste". D'une part, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, dirigé par Tahir Yoldashev et...
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L'année 2000-2001 a été dominée par la "menace islamiste".
D'une part, le
Mouvement islamique d'Ouzbékistan, dirigé par Tahir Yoldashev et Joma Namangani
a lancé une nouvelle opération en août 2000, sur le même schéma que celle d'août
1999 : infiltration du district kirghize de Batken à partir du Tadjikistan.
Après quelques combats suivis de négociations, les insurgés ont été transférés
en Afghanistan, via le Tadjikistan, dans des hélicoptères de l'armée russe, ce
qui a conduit les autorités ouzbèkes à nourrir quelques doutes sur le rôle joué
par les Russes dans cette opération.
Mais, plus grave pour Tachkent, des
commandos islamistes ont été interceptés dans des zones jusqu'alors non touchées
: la grande banlieue de Tachkent et la province de Sourkhandarya, d'où Tachkent
a expulsé vers le sud du pays des dizaines de milliers de réfugiés tadjiks non
enregistrés par le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés),
par crainte d'une possible collusion avec les insurgés.
D'autre part, une nouvelle "menace" est apparue : la percée du mouvement Hizb
ul-Tahrir dans la jeunesse éduquée ouzbèke.
Présent dans le pays depuis 1996, le
"Parti de la libération" a été fondé par le Palestinien Taqieddin Nabhani en
1953 en Jordanie ; il a été dirigé depuis Beyrouth par Abdel Qadim Zaloum, après
la mort de T.
Nabhani en 1977.
Un autre centre se trouve à Londres, dirigé par
Omar Bakri Mohammed, un Syrien émigré dans les années 1980, qui a participé au
congrès du Califat à Londres, le 7 août 1994.
Parti palestinien
islamo-nationaliste à l'origine, le Hizb ul-Tahrir a évolué vers un mouvement
supranational, travaillant pour le rétablissement du califat.
Il recrute surtout
parmi la deuxième génération issue de milieux immigrés en Europe.
Verbalement
très agressif, refusant tout compromis non seulement avec les pouvoirs en place,
mais aussi avec les musulmans qui ne reconnaissent pas son leadership, il n'a
cependant pas recours à la violence armée ou au terrorisme, mais prône la
"reconversion" des musulmans "égarés" ou assoupis, grâce à la prédication.
Le
Hizb ul-Tahrir a touché jusqu'aux Ouzbeks du Sud-Kirghizstan.
À l'intersection
entre secte et parti politique, ce mouvement....
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