L'année 2002 a été marquée en Ouzbékistan par l'accroissement significatif de la présence occidentale. Ainsi, la base aérienne américaine de...
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L'année 2002 a été marquée en Ouzbékistan par l'accroissement significatif de la
présence occidentale.
Ainsi, la base aérienne américaine de Khanabad, l'une des
trois plus importantes de l'ex-URSS, a servi au stationnement des troupes
aéroportées engagées en Afghanistan (octobre-novembre 2001).
Cette installation,
qui se voulait extrêmement discrète, a marqué un changement géopolitique majeur
en Asie centrale, insérant au cœur de cet espace une force de frappe redoutable
et rattachant de facto cette république au groupe des pays intégrés au système
militaire des États-Unis.
Ces derniers, qui ont remplacé en Asie centrale les
Russes comme puissance militaire dominante, entendent jouer un rôle de
stabilisateur, principalement en appuyant les gouvernements en place dans leur
lutte contre les oppositions islamistes armées.
Il semblerait que les
chancelleries occidentales attendent, en contrepartie de ce soutien, une
certaine démocratisation.
Les oppositions nationalistes et démocrates ont été totalement éliminées au
début des années 1990.
En butte aux remontrances de la communauté internationale
sur la question des droits de l'homme, le président Islam Karimov avait
jusqu'alors fait la sourde oreille.
Cependant, les élites dirigeantes, du moins
celles ayant un rôle de représentation à l'étranger, ont semblé accepter le
débat.
À l'automne 2002, le discours public de l'ambassadeur britannique à
Tachkent sur le thème de la violation des droits de l'homme en Ouzbékistan a
entraîné une opération de charme des autorités ouzbèkes envers les puissances
occidentales.
Certains responsables en contact avec les organisations
internationales ont admis la nécessité des réformes allant dans le sens d'un
meilleur respect des droits de l'homme.
La suppression de la censure officielle
au printemps 2002 a été mise en avant comme une preuve de bonne volonté.
Cependant, dans le même temps, la répression envers les très rares journalistes
indépendants a semblé se durcir et celle visant les milieux islamistes s'est
maintenue.
Malgré l'élimination des maquis islamistes ouzbeks dans les montagnes entourant
la vallée de Ferghana ou le recul du port du voile et de la barbe dans cette
même vallée, un retour de l'islamisme radical à moyen terme était à prévoir.
En
effet, la population de ce cœur économique et humain de la région se sent
toujours marginalisée, les élites de l'État étant plutôt issues de la ville de
Tachkent et des autres régions du pays.
La ville de Namangan a régulièrement été
stigmatisée par les médias ouzbeks comme l'un....
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