Devoir de Philosophie

L'apologue est-il simplement divertissant ou peut-il éveiller la réflexion du lecteur ? L'apologue est-il simplement divertissant ou peut-il éveiller la...

Extrait du document

« L'apologue est-il simplement divertissant ou peut-il éveiller la réflexion du lecteur ? L'apologue est-il simplement divertissant ou peut-il éveiller la réflexion du lecteur ? L'apologue est un court récit souvent allégorique, une histoire en vers ou en prose, comportant un enseignement ou une morale.

Ce terme générique regroupe donc des récits tels les contes philosophiques, les fables, les paraboles, les utopies, les contre utopies... Instruire signifie, d'après le Trésor de la Langue française : « Former l'esprit, la personnalité de quelqu'un par une somme de connaissances liées à l'expérience, à la vie, aux événements ». Il faut donc se demander si l'apologue, ce court récit plaisant à lire, est capable de faire réfléchir, de former l'esprit du lecteur.

Normalement, la réflexion trouve surtout son mode d'expression dans des genres comme l'essai.

Un petit récit sympathique à lire peut-il avoir la même force argumentative que de grands textes philosophiques, engagés ? Une fable peut-elle rivaliser avec un essai ? Et si oui, alors il faut se demander comment et pourquoi.

Qu'apporte de plus l'apologue, qu'est-ce qui fait la force de ce genre ? I- La fantaisie de l'apologue A- des histoires simples • Une fable est un texte agréable à lire (VS un essai). La Fontaine : importance accordée au récit.

(VS chez Ésope où le récit n'a qu'une fonction secondaire, d'illustration) =>Véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d'humour.

Jouant sur l'alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d'assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l'allure naturelle d'un conte, à mi-chemin entre prose et poésie. « Les Obsèques de la lionne » : Alternances des octosyllabes et des alexandrins.

Verbes d'action à la rime.... B- Le dépaysement, l'amusement • Zadig de Voltaire : histoire orientale, dépaysement du lecteur.

Voltaire situe l'action dans l'Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.

« Du temps du roi Moabdard...

» Structure traditionnelle du conte de Zadig : a) situation initiale incertaine, déséquilibre. b) péripéties, épreuves : incompréhension, condamnation, danger de mort. c) situation finale : nouvel équilibre plus favorable à partir de l'expérience acquise. => Le conte reste ouvert sur une nouvelle aventure. •Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M. Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »...), facéties : les quartiers de noblesse... Candide se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l'Eldorado...

Voltaire décrit le parcours d'un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Dans Candide, nous sommes dans l'univers du conte, de l'histoire plaisante où le héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir. ∆) L'apologue est donc souvent un récit plaisant, La Fontaine, parlant de ses fables => « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.

Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet », (dans une lettre à Madame de la Sablière).

Toutefois, l'auteur d'un apologue n'écrit pas que pour l'amusement de son lecteur. II- Un récit pas si anodin A- Les pistes Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n'est pas si anodin. • Dans les fables de La Fontaine, bien que l'on soit dans le monde animal, le système décrit ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ». • Anachronismes dans Zadig, qui rappellent fortement l'époque de Voltaire : « greffiers » «deniers » «valets ». • Formules intrigantes : « La raison du plus fort est toujours la meilleure/ Nous l'allons montrer tout à l'heure.

» B- L'ironie •.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓