L'appréhension du monde les cadres du vécu REMARQUES PRÉLIMINAIRES : L'HOMME ET LE MONDE. • Comme le dit Sartre. il...
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L'appréhension du monde
les cadres du vécu
REMARQUES PRÉLIMINAIRES : L'HOMME ET LE MONDE.
• Comme le dit Sartre.
il y a nécessité pour l'homme d'être
dans le monde.
Et d'y produire le sens de son existence.
Être
mortel, être de désir, être d'angoisse, l'homme semble d'abord
découvrir le monde dans la précarité d'une perception première
qui s'éprouve bien vite comme approche particulière et rela
tive.
L'espace, le temps, qu'il avait pu croire à sa mesure dans
l'éphémère vision de l'enfance, lui échappent.
« Le silence
éternel de ces espaces infinis m'effraie» (Pascal.
Pensées,
201-206).
La rencontre d'autrui, elle-même, porte en elle un
mystère irréductible.
Dès lors, se joue la difficile aventure de la
conscience, dans l'emprise progressive qu'elle s'efforce d'avoir
sur les multiples données existentielles, et peut-être avant
tout, sur cette biographie singulière dont elle tire peu à peu
son originalité, sans jamais devoir se réduire à elle.
L'homme
ne peut s'enfermer en lui-même, ni sombrer dans le ressasse
ment affectif de son propre passé.
Il y a pour lui l'annonce
difficile d'une communication authentique, d'un dialogue ra
tionnel avec l'autre.
La philosophie, là encore, semble requise
comme conscience réflexive s'accomplissant dans la volonté
que pourrait avoir tout être humain de se réapproprier son
vécu, d'échapper à ses limites, bref, de maîtriser autant que
possible son rapport au monde.
• Le rapport de l'homme au monde est vécu avant d'être
pensé.
Ce vécu est structuré, organisé, selon des cadres psy
chologiques où s'investissent notamment toutes les valorisa
tions affectives premières, toutes les données qui se consti
tuent dialectiquement, dans l'interaction entre l'homme et le
milieu, les structures psychologiques et le contexte.
• Les cadres psychologiques ne sont donc pas « pre
miers » au sens strict du terme.
L'histoire réelle, le mode
d'existence concret des êtres (cf.
culture, éducation, progrès)
contribuent à les façonner.
Le vécu lui-même n'est pas une
relation simple entre un sujet sans normes et un objet qui se
donnerait « directement ».
La relation « première », « immé
diate », avant d'être transformée par la réflexion critique et la
science, est investie par l'affectivité, les valorisations incons
cientes, les intuitions familières, les préjugés intériorisés.
Bref,
le psychologique n'est pas l'originel, et il convient de le penser
à la lumière du rapport nature/ culture et des données varia
bles de l'existence sociale.
• La vie psychique et les cadres dans lesquels elle.
organise
l'expérience ne peuvent sans doute plus être pensés à partir
de la théorie classique des facultés (intelligence, volonté, en
tendement, imagination, etc.).
Elle forme un tout, dont les dif
férents aspects intégrés peuvent être appelés des fonctions
dans la mesure où ils mettent en jeu, dans leurs détermina
tions respectives, l'ensemble des relations qui les définissent
et les situent au sein du psychisme saisi dans son unité.
• En fin de compte, l'approche psychologique peut être re
située par rapport à un double système de référence
d'une part les données culturelles et sociales qui, par le
biais....
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