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l;art peut-il nous affranchir de l'ordre du temps? Autres notions abordées: l'art. La liberté. La mort. L'imagination. or.m.œtia'fi�llillffilŒ.��mm'!m.tii'I Avant de...

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« l;art peut-il nous affranchir de l'ordre du temps? Autres notions abordées: l'art.

La liberté.

La mort.

L'imagination. or.m.œtia'fi�llillffilŒ.��mm'!m.tii'I Avant de commencer Analyse du sujet Voici un sujet aussi intéressant que délicat à traiter car l'élève peut se demander quelle est la signification d'un affranchissement« de l'ordre du temps».

Il faudra réfléchir non seulement sur le sens de l'art, mais aussi sur les différents aspects de la temporalité.

Proust sera certainement une des sources de réflexion dans ce domaine. • Précisez bien le sens des termes : - L'art: ici, création de choses belles procurant une satisfaction désintéressée. - pouvoir : détenir la possibilité (mais aussi un accès à la légi­ timité). -affranchir: ici, libérer de; ce terme sous-entend que l'homme est prisonnier du temps, qui lui impose sa structure. - ordre: ici, organisation, structure, disposition. - temps: en première approche, changement perpétuel transformant le présent en passé. • La création par l'homme de choses belles suscitant une satisfac­ tion désintéressée rend-elle possible une libération de l'organisa­ tion temporelle de l'esprit humain, à savoir la mise à distance du changement perpétuel transformant le présent en passé? Tel est le sens du sujet. • Mais l'écoulement temporel n'est-il pas inéluctable? Le temps n'est-il pas la forme nécessaire de mon expérience? Et si la pléni­ tude de la mémoire ou de l'art nous faisait échapper à la« facticité» temporelle? En définitive, on peut se demander si, dans le temps, l'homme se perd ou se trouve.

Ne faut-il pas distinguer le temps de la corruption et un temps salvateur, où l'homme retrouve son essence, temps irréductible à une séquence et à une série? Tel est Je problème soulevé par le sujet. • Que nous fait gagner le sujet? Une vision du temps, mais aussi une conception de l'art comme type d'approche authentique.

Donc l'enjeu est important. Plan Le plan sera de type dialectique, par thèse, antithèse et synthèse. A) L'art ne peut nous affranchir de l'ordre du temps, forme néces­ saire de notre expérience (thèse) B) La mémoire et l'art peuvent nous soustraire au temps (antithèse) C) L'art peut nous affranchir du temps corrupteur pour nous faire accéder à une durée pénétrée d'éternité (synthèse) Bibliographie BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, PUF. KANT, Critique de la raison pure.

Esthétique transcendantale, Quadrige-PUF. PROUST, L e Temps retrouvé, in À la recherche du temps perdu, Gal­ limard. 1) Introduction La création de choses belles procurant, non point un plaisir immédiat entraî­ nant vers le désir impur, mais une satisfaction désintéressée, a-t-elle le pouvoir de nous libérer de l'organisation en passé, présent et futur, du èhangement per­ pétuel transformant le présent en passé ? Le temps n'est-t-il pas toutefois la forme nécessaire de mon expérience? De plus, l'homme se perd-il ou se trouve-t-il dans le temps? Et s'il fallait distinguer deux temps, celui de la corruption et de la mort et un temps salvateur, où l'homme retrouve sa véritable essence ? N'y a-t-il pas deux temps ? Tel est le problème. Lenjeu est à la mesure d'un sujet qui nous interroge sur le sens de la conduite humaine et sur celui de l'art et qui peut nous faire accéder à une certaine vision de l'art réconciliateur. 2) Discussion A.

Eart ne peut nous affranchir de l'ordre du temps (thèse) Qu'est-ce que l'art? Une recherche du beau et une quête spirituelle qui ne sont pas concevables sans cette notion de beauté, concept normatif fondamental au� quel renvoient les jugements esthétiques.

Mais pour quoi l'art et que peut l'art?. Que veut-il et qu'est�il capable de réaliser ? Lart représente la création d'une réalité nouvelle et spirituelle: il est démiurgie et invention de formes.

Il arrache ces dernières au monde simplement empirique pour les faire entrer dans l'ordre de l'intelligence et du spirituel.

« Lart ne reproduit pas ce qui est visible: il rend visible.

» (Paul Klee) Si l'art nous détourne de la réalité sensible, s'il transmute le réel en or spirituel, ne s'ensuit-il pas qu'il puisse nous affranchir et nous libérer de l'ordre du temps ? Ce dernier étant changement perpétuel transformant le présent en passé, l'œuvre d'art ne met-elle pas à distance cette fuite spirituelle, cette perpétuelle évanes­ cence qu'incarne la temporalité? Non, dirons-nous en première approche : comment pourrait-on échapper au temps et s'affranchir de l'ordre de la temporalité? Kant, dans l'Esthétique trans­ cendantale de la Critique de la raison pure, nous signale que nul ne saurait se soustraire au temps, cette représentation nécessaire qui sert de fondement à toutes les intuitions.

On ne saurait supprimer le temps lui-même par rapport aux phénomènes engénéral.

Donc il est impossible, par l'art, de se soustraire au temps, qu'il s'agisse de la temporalité vécue ou de la forme a priori dans laquelle se déroulent les événements. Transition Toutefois, si l'art crée une réalité spirituelle, ne peut-on mieux comprendre une fonction possible de mise à distance du temps ? Ne faut-il pas approfondir l'essence de la création artistique ? B.

Vart peut nous affranchir de l'ordre du temps (antithèse) Déjà la mémoire, dans les analyses de Proust, peut nous affranchir de l'ordre du temps : l'évocation et l'expérience de la « petite madeleine » - avec la mé­ diation de la mémoire involontaire - nous conduisent à « une minute affran­ chie de l'ordre du temps» (Proust).

tauteur (ou le narrateur) cesse.... »

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