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L'AZERBAÏDJAN AU XXe SIÈCLE La conquête russe de l’Azerbaïdjan, en Transcaucasie, commence au début du xixe siècle. En 1806, les...

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« L'AZERBAÏDJAN AU XXe SIÈCLE La conquête russe de l’Azerbaïdjan, en Transcaucasie, commence au début du xixe siècle.

En 1806, les troupes du tsar pénètrent à Bakou.

Certaines principautés de ce territoire musulman turcophone opposent une forte résistance à l’« infidèle », d’autres s’accommodent de la domination russe.

Le traité de Turkmentchaï (1828) pérennise la domination russe sur l’Azerbaïdjan occidental. Le pays va bientôt être intégré dans le cadre administratif de l’Empire russe.

Les guerres du Caucase (1785-1859), qui se poursuivent au nord, en particulier au Daghestan, ont un impact limité.

Les musulmans chiites ne se sentent pas concernés par une lutte menée par des sunnites ; seuls les Azéris sunnites se porteront à la rescousse des hommes de l’imam Chamil (1797-1871).

Leurs rangs vont s’éclaircir à la suite de leur émigration massive vers l’Empire ottoman.

Le xixe siècle voit un début d’affirmation d’une identité turque sur cette terre où sont nés quelques-uns des plus grands poètes persans, en particulier Nizami (1141-1209) : une intelligentsia voit le jour sous la double influence de la Russie et de l’Empire ottoman. Dans la seconde moitié du xixe siècle, cette province oubliée est saisie par la fièvre de l’or noir.

Le naphte, dont Bakou est devenu le symbole et le premier producteur mondial, va désormais être le nerf de l’économie transcaucasienne.

La ville se transforme rapidement en une métropole industrielle et commerciale cosmopolite, dominée par une bourgeoisie arménienne dynamique et expérimentée.

Les Azéris forment les bataillons d’un sous-prolétariat pauvre et marginalisé.

Aux yeux de plus d’un Azéri, l’Arménien est devenu le symbole d’un capitalisme étranger exploiteur.

Il sera la victime privilégiée de pogroms, en particulier en 1905. Le mouvement national azéri se construit avec retard : ce n’est qu’en 1911 qu’est créé le Parti turc des fédéralistes (Moussavat) sous la direction de Mehmet Emin Rasul Zade (1884-1954).

Consacré premier parti du pays aux élections à la Constituante (décembre 1917), il se trouvera à la tête de l’Azerbaïdjan jusqu’en avril 1920. Le 27 mai 1918, la jeune république d’Azerbaïdjan naît dans des conditions difficiles ; le Moussavat tente de gérer une indépendance à laquelle le pays est mal préparé et doit faire face à une guerre dure et cruelle avec la république d’Arménie pour le contrôle des provinces du Karabakh, de Nakhichevan et du Zanguezour. Le 27 avril 1920, le pouvoir soviétique est proclamé à Bakou qui s’est rendue à l’Armée rouge sans réelle résistance.

L’Azerbaïdjan deviendra partie intégrante de l’URSS.

Cette même année 1920, le Congrès des peuples de l’Orient, réuni à Bakou par le Komintern, lance un appel à la « guerre sainte » contre l’impérialisme.

Dans un Orient déstabilisé par la défaite de l’Empire ottoman et la faiblesse de l’Iran, l’Azerbaïdjan occupe, pour les bolcheviks, une position géopolitique de premier plan : les Azéris devront être les agents de l’aggiornamento de l’islam soviétique. Une identité nationale mal assurée. Au début des années 1930, l’identité azérie est encore mal assurée ; si les Azéris se considèrent comme des « Turcs » et sont qualifiés de « Turcs » dans les documents officiels, le pouvoir soviétique tente de couper tous les liens qui unissent l’Azerbaïdjan à la Turquie ; il s’agit de créer une identité originale. Les purges des années 1930 déciment les élites intellectuelles.

Coupée de ses références culturelles et religieuses, la.... »

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