Le 23 février 2006, le président sortant ougandais, Yoweri Museveni, a été réélu avec 59 % des suffrages, lors de...
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Le 23 février 2006, le président sortant ougandais, Yoweri Museveni, a été réélu
avec 59 % des suffrages, lors de la première élection multipartite organisée
depuis son arrivée au pouvoir en 1986.
Les partis politiques, affaiblis par les
mesures incapacitantes imposées depuis vingt ans, n’ont pas fait le poids face à
la machinerie électorale présidentielle.
Pourtant, les violences qui ont émaillé
la campagne ont trahi la vulnérabilité actuelle du régime, fragilisé par les
dissensions internes.
La préparation du scrutin a en effet donné lieu à une
répression militaro-policière, que l’on avait plus l’habitude de voir à Kampala.
La tournée électorale de l’adversaire le plus sérieux du président Museveni,
Kiiza Besigye, leader du principal parti d’opposition, le Forum pour le
changement démocratique (FCD), a été entrecoupée par ses comparutions devant les
tribunaux.
Opportunément accusé de viol et de trahison pour ses liens supposés
avec l’obscure Armée de rédemption populaire (ARP), cet ancien compagnon d’armes
de Y.
Museveni avait en effet été arrêté peu après son retour d’exil, en octobre
2005.
La reprise en main de la presse, la multiplication des officines de
sécurité, les nombreuses intimidations et autres démonstrations de force de
l’armée et des groupes paramilitaires ont souligné la volonté du régime de
garder le contrôle de la transition politique vers le multipartisme décidée par
le référendum de juillet 2005.
Le tollé provoqué par l’arrestation de K.
Besigye a nourri la controverse autour
des modifications constitutionnelles autorisant Y.
Museveni à se présenter pour
un troisième mandat.
Et malgré des résultats macroéconomiques globalement
satisfaisants, les nouveaux scandales de corruption – dont celui du Fonds global
de lutte contre le....
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