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Le 23 janvier 2006, le Parti conservateur dirigé par Stephen Harper a défait le gouvernement libéral de Paul Martin, en...

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« Le 23 janvier 2006, le Parti conservateur dirigé par Stephen Harper a défait le gouvernement libéral de Paul Martin, en place depuis le 28 juin 2004.

Avant les élections, le gouvernement Martin se trouvait en position précaire, puisque les libéraux ne contrôlaient que 133 des 308 sièges de la Chambre des communes et assumaient l'héritage politique de plus de douze ans au pouvoir. Malgré ses efforts pour se démarquer de son prédécesseur, Jean Chrétien (en poste de 1993 à 2003), P. Martin n'a jamais réussi à faire oublier le scandale des « commandites », lié aux activités de communication du gouvernement fédéral à la fin des années 1990.

La commission d'enquête, mise sur pied par P.

Martin lui-même, a déposé un rapport très attendu le 1er novembre 2005, mettant directement en cause J.

Chrétien et son entourage mais non P.

Martin, ministre des Finances à l'époque. Mais, pour l'opinion publique, il n'en dirigeait pas moins désormais un parti « déshonoré ». C'est d'ailleurs pour dénoncer ce scandale que les trois partis d'opposition – le Parti conservateur, le Bloc québécois (souverainiste), et le Nouveau parti démocratique (social-démocrate) – se sont associés, le 28 novembre 2005, pour faire tomber le gouvernement, provoquant le lancement d'une campagne électorale, qui, fait inusité, allait se dérouler au moment des fêtes de fin d'année. Premières initiatives conformes aux promesses électorales Au départ, les partis conservaient à peu près leurs positions des élections de 2004.

Une majorité d'électeurs estimait toutefois que les libéraux ne méritaient pas d'être réélus.

Les conservateurs rendaient public un élément de leur programme chaque jour, alors que les libéraux démarraient lentement et de façon confuse.

En quelques semaines, le Parti conservateur, souvent perçu comme trop à droite et trop ancré dans les provinces de l'Ouest, a réussi à convaincre de sa capacité à former un gouvernement compétent et modéré.

Même au Québec, où il était absent du paysage politique, il a réussi une percée en s'engageant à gouverner honnêtement et à pratiquer un « fédéralisme d'ouverture », sensible aux attentes des Québécois. Le 23 janvier, le Parti conservateur remportait donc 36 % des suffrages et 124 sièges à la Chambre des communes, contre 30 % pour les libéraux (103 élus), 17,5 % pour le Nouveau parti démocratique (29 députés) et 10,5 % pour le Bloc québécois (51 sièges).

Déjà puissant dans l'ouest du pays, le parti de S. Harper a progressé en Ontario et obtenu 10 sièges au Québec, où il a fini en deuxième place en termes de suffrages (24,6 %), derrière le Bloc québécois de Gilles Duceppe (42 %).

Avec moins de la moitié des sièges, le nouveau gouvernement se trouvait en position minoritaire, mais les autres partis n'apparaissaient guère disposés à provoquer de nouvelles élections.

Le Parti libéral, notamment, se retrouvait singulièrement affaibli et sans chef, après la démission de P.

Martin annoncée le soir même des élections. Les premiers mois du gouvernement ont commencé sous des auspices favorables ; S.

Harper s'est rapidement attaqué aux priorités annoncées, un rapprochement est intervenu avec les États-Unis tandis que l'économie continuait de bien se porter. Comme promis, la première initiative d'importance du gouvernement a été l'introduction d'un projet de loi sur l'imputabilité (attribution des responsabilités) visant à assainir les mœurs politiques à Ottawa.

Déposé le 11 avril 2006, ce vaste projet de loi comportait une centaine de mesures sur le financement des partis politiques et les pratiques des lobbyistes, le contrôle des processus administratifs et budgétaires, et l'amélioration de la Loi sur l'accès à l'information. Trois semaines plus tard, le gouvernement déposait son premier budget, réalisant trois autres de ses engagements électoraux : accorder un allégement fiscal en réduisant la taxe sur les produits et services (TPS) de 1 % ; venir en aide aux parents de jeunes enfants (forfait de 1 200 dollars canadiens pour les frais de garde) ; et résorber les listes d'attente dans les services de santé en corrigeant le déséquilibre fiscal entre le gouvernement fédéral et les provinces.

Les deux premières mesures, visant directement les file:///F/Lycée/angui/3/450506.txt[13/09/2020 02:24:44] citoyens, ont été bien accueillies.

Par la troisième, le gouvernement fédéral reconnaissait, pour la première fois, l'existence d'un déséquilibre fiscal dans la fédération. Enfin, le 4 mai, des projets de lois ont été présentés, visant à rendre plus sévères les peines pour les infractions graves et violentes (dont celles avec armes à feu).

Deux semaines plus tard, le registre des armes à feu pour les fusils de chasse était supprimé. Rapprochement avec Washington Parallèlement, le gouvernement conservateur amorçait un virage majeur en politique étrangère en amorçant un rapprochement avec les États-Unis.

À court terme, les bonnes relations entre S.

Harper et G. Bush ont permis le règlement rapide du contentieux sur le bois d'œuvre,.... »

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