Le 4 juin 1996 le Pérou a signé une nouvelle lettre d'intention au FMI (Fonds monétaire international), fixant pour les...
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Le 4 juin 1996 le Pérou a signé une nouvelle lettre d'intention au FMI (Fonds
monétaire international), fixant pour les trois années suivantes sa politique
économique et finan-cière.
Le gouvernement a pris l'engagement de donner
confiance aux investisseurs étranger, de "refroidir" l'économie afin d'éviter un
"effet tequila" (comme avec la crise financière mexicaine de 1994) et de
diminuer le déficit de la balance des paiements (7,2 % du PNB en 1995).
Les
premières conséquences en ont été, selon les estimations de la banque Nomura
Securities, une coupe sévère d'environ 32 % de l'investissement public et un
taux de croissance prévu de 3 % en 1996, à savoir plus de quatre fois inférieur
à celui de 1994 (12,9 %).
En 1995, 1,5 milliard de dollars, près du tiers du
montant des exportations, ont été absorbés par le service de la dette
extérieure.
Ce choix s'est soldé par l'éloignement de hauts dignitaires du
régime, entre autres le président du Conseil des ministres Dante Córdoba (auquel
a succédé, le 3 avril 1996, Adolfo Gandolfi) et le directeur de l'Institut
péruvien de Sécurité sociale (IPSS) Luis Castañeda, défenseurs du service public
en matière d'éducation et de santé, et favorables à une dévaluation qui aurait au risque de relancer l'inflation- protégé l'industrie nationale.
Bien que le président Alberto Fujimori ait déjà eu à subir une certaine érosion
de sa popularité après sa réélection triomphale du 9 avril 1995, l'effacement
des partis, l'affaiblissement des syndicats ainsi que le soutien dont il
bénéficie de la part des médias et de l'armée lui ont laissé les coudées
franches pour gouverner sans avoir à rendre de comptes ni....
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