LE BANGLADESH AU XXe SIÈCLE Le Bangladesh correspond au territoire de l’ex-Pakistan oriental ayant résulté de la partition de l’Inde,...
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LE BANGLADESH AU XXe SIÈCLE
Le Bangladesh correspond au territoire de l’ex-Pakistan oriental ayant résulté de la partition de l’Inde, en
1947, entre hindous et musulmans (le Pakistan était alors constitué de deux territoires séparés par
l’Inde).
Le Pakistan occidental a mené une politique hégémonique qui ne tarda pas à susciter au Pakistan
oriental une aspiration à une plus large autonomie.
Aux élections de décembre 1970, la Ligue Awami, porte-parole de la contestation bengali, remporte la
majorité des sièges.
Islamabad, refusant le verdict des urnes, réagit par une intervention meurtrière au
Pakistan oriental.
Appuyés par l’Inde dans leur guerre d’indépendance, les Bengalis proclament
l’indépendance du Bangladesh le 16 décembre 1971.
Mujibur Rahman (1920-1975), dirigeant de la Ligue
Awami, devient chef du gouvernement en janvier 1972 (président en 1975).
Il assume tous les pouvoirs,
exerçant une quasi-dictature.
Il est renversé en août 1975 par un coup d’État, et exécuté.
De 1975 à 1990, le pays est gouverné par des militaires : Zia ur-Rahman (1935-1981) de 1975 (président
en 1977) à son assassinat en 1981, puis Muhammad Ershad (1929-), de 1982 (président en 1983) à
1990.
Ce dernier renforce la politique d’islamisation engagée par son prédécesseur : l’islam devient ainsi
religion d’État en 1988.
La dégradation de la situation économique provoque de graves conflits sociaux qui obligent M.
Ershad à
démissionner en décembre 1990.
Les élections législatives de février 1991 (les premières élections
démocratiques depuis l’indépendance) voient la victoire du Bangladesh Nationalist Party (BNP) dirigé par
Khalida Zia, veuve de Zia ur-Rahman.
La bégum Zia devient Premier ministre.
Son règne est marqué par
une progression des mouvements islamistes (dont la Jamiat-e Islami fondée par Abul ala-Mawdudi).
Ils
menacent de mort l’écrivain Taslima Nasreen (1994), la contraignant à l’exil.
Sur le plan extérieur, les relations du Bangladesh avec l’Inde se sont détériorées dès la mort de M.
Rahman.
L’explosion démographique au Bangladesh a provoqué, à la grande irritation de New Delhi, une
émigration massive vers l’Inde, tant dans les provinces frontalières (Assam, Mizoram, Tripura), que vers
des villes comme Bombay.
L’Inde, de son côté, a mené une politique hégémonique, notamment sur la
question du partage des eaux du Gange et du Brahmapoutre.
La montée en puissance des nationalistes
hindous du Bharatiya Janata Party (BJP) en Inde a....
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