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LE BATAILLON DE CHARS ET LE BATAILLON BLINDE

Publié le 18/05/2023

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« LE BATAILLON DE CHARS ET LE BATAILLON BLINDE S'engageant toujours dans un cadre interarmes, les unités de la fonction blindée, riches en moyens de communication et d'observation, possèdent et combinent en permanence puissance de feu, mobilité et protection. Ces capacités leur permettent de changer rapidement d'attitude, de rythme et de direction.

Par la maîtrise en temps réel de l'information opérationnelle, elles les rendent aptes, dans le cadre de missions de contrôle du milieu comme de destruction ou de conquête d'objectifs décisifs, à recueillir le renseignement de tout niveau et à s'engager par tout temps, après une éventuelle projection, pour dissuader, contraindre, prendre l'ascendant sur l'adversaire, si besoin le détruire ou exploiter le succès. 1.

GENERALITES SUR LE COMBAT DES BLINDES 11.

Finalité de la fonction blindée Appartenant à la fonction opérationnelle « combat de contact », les chars et engins blindés sont conçus pour le COMBAT EMBARQUE.

Par les capacités de ses matériels et les aptitudes de ses unités, la fonction blindée est une arme de décision, que ce soit dans le mode opératoire de coercition de forces ou dans celui de maîtrise de l’espace terrestre. 12.

Cinq capacités fondamentales Chaque char ou engin blindé détient à des degrés divers cinq capacités :  MOBILITE : agile, disposant en propre d’une grande autonomie (de 500 à 1000 km), le char ou l’engin blindé n’est pas lié aux axes même s’il utilise ces derniers de manière préférentielle.

Cette mobilité est encore accrue par les systèmes d’aide à la navigation et de renseignement sur le terrain.

Il peut donc couvrir du terrain et effectuer des déplacements de grande amplitude dans des délais réduits et avec de faibles préavis.  PUISSANCE DE FEU : le char ou l’engin blindé dispose d’un armement complet jumelé à une conduite de tir et à des équipements optroniques performants qui lui procurent puissance, précision et souplesse.

Les mitrailleuses légères ou lourdes, les canons mitrailleurs et enfin le canon permettent à l’équipage de délivrer dans des délais très courts (moins de 10 secondes) de jour et de nuit des feux directs, adaptés à un objectif préalablement identifié puis observé en permanence par un œil humain, sans entraîner pour autant d’importants dommages collatéraux.

Pour le LECLERC, la faculté d’observer puis de tirer en roulant jusqu’à une distance de 3000m optimise encore cette capacité de tir.  COMMUNICATION : l’équipage, dont tous les membres sont à l'écoute du réseau, peut transmettre ou recevoir instantanément informations ou ordres et réagir sans délai, tout le personnel bénéficiant de la même information au même moment.

La transmission de données, en cours de développement, optimisera cette capacité en donnant aux équipages la possibilité d’être abonnés à des systèmes d’information qu’ils pourront alimenter aussi bien que consulter immédiatement.  PROTECTION : le char ou l’engin blindé procure à une équipe de trois ou quatre hommes une protection, variable selon les matériels, contre les tirs des armes légères ou lourdes, les effets de l’artillerie et des agents chimiques.

Cette protection s’applique également à tous les systèmes, souvent fragiles et coûteux, emportés par le blindé.  VISION TOUT TEMPS : le char ou l’engin blindé est équipé de moyens techniques tels que les viseurs panoramiques à fort grossissement, les caméras thermiques et les intensificateurs de lumière. 13.

Trois aptitudes communes Ces capacités du matériel, fédérées par un système de commandement et une organisation, confèrent aux unités blindées trois aptitudes générales :  le RENSEIGNEMENT : Cette aptitude au renseignement repose à la fois sur les capacités techniques (observation et communication) et sur les compétences des hommes (intelligence de situation).

Elle rend toute unité blindée apte au renseignement, même si certaines d’entre elles ont une spécialisation plus prononcée.  l’AMPLITUDE et la RAPIDITE de la manœuvre : capable de s’engager dans de brefs délais à des distances variables et sur de vastes zones, de jour et de nuit, alternant dispersion et concentration de leurs moyens, les unités de la fonction blindée mènent un combat mobile et omnidirectionnel.

Elles combinent en permanence le feu qui peut détruire et le mouvement qui surprend, déborde et déstabilise.

Elles établissent brutalement un rapport de forces favorable aux points faibles du dispositif adverse et exploitent immédiatement l’avantage acquis.

Elles sont aussi un instrument privilégié pour contrer une menace inopinée.

Leurs équipements et leurs modes d’action permettent en effet de combattre à front discontinu ou renversé, de porter des coups sur les flancs ou dans la profondeur de l’adversaire, tout en esquivant la riposte de ce dernier.

Combinant vitesse et utilisation des espaces, les unités de la fonction blindée demeurent par excellence l’outil de la manœuvre.  la REACTIVITE : présente sur les lieux de l’action, à vue directe de ses objectifs, toute unité blindée est à même de changer immédiatement d’attitude ou de dispositif pour s’adapter aux différentes évolutions de situation. 14.

Aptitudes particulières a) la couverture du terrain : observant sur de grandes distances à l’arrêt mais aussi en mouvement (avec la mise en service des nouveaux engins), se déplaçant rapidement sur et en dehors des axes tout en conservant des liaisons fiables, les unités blindées surveillent, protègent et contrôlent de vastes espaces par la combinaison de dispositifs fixes et mobiles.

Elles sont aidées en cela par leur capacité à durer sur zone et par la richesse de leur encadrement (un cadre dans chaque blindé).

Une unité d’éclairage agit dans une zone pouvant atteindre 20 km de large sur 40 de profondeur ; un escadron blindé contrôle une zone de 400km².

De ce fait, ces unités satisfont aux principes de l’économie des forces et de la liberté d’action en parcourant ou en occupant temporairement les intervalles, afin de renseigner puis intervenir.

Elles assurent une présence pour rassurer et dissuader, elles surveillent sur de larges fronts en avant, sur les flancs et sur les zones arrières pour déceler les menaces, et elles interviennent pour s’y opposer et gagner le cas échéant les délais nécessaires à la riposte.

Les unités blindées, en coopération avec les autres armes, en particulier l'infanterie, permettent d’assurer la couverture permanente du terrain à une période où l’importance des zones et la faiblesse des effectifs ne permettront que très exceptionnellement une occupation complète. b) la maîtrise de la puissance : les unités blindées disposent d’une gamme variée de moyens.

Protégés, les équipages peuvent en fonction de leur matériel de dotation, accepter un certain niveau d’agression avant de réagir.

De plus, ils disposent de toute une gamme d’armement qui autorise une riposte graduée.

Il est en outre possible de retenir, si nécessaire, le déclenchement des feux jusqu’aux ultimes instants.

Les blindés permettent aussi bien la démonstration de force par le biais de déploiements ostensibles, la dissuasion par l’adoption d'attitudes offensives, que la neutralisation ou la destruction par un usage sélectif des armes.

Cette gradation dans l’usage de la force concourt à la liberté d’action des unités engagées, en particulier lorsque l'attitude de la population est une contrainte majeure. c) la destruction : si les unités blindées savent moduler leur puissance, il n’en demeure pas moins que leurs matériels et leurs modes d’action ont pour objectif ultime la destruction de l’adversaire, si cela s'avère nécessaire.

Capables d'agir dans des milieux hostiles, se regroupant dans les délais les plus brefs, elles bousculent et détruisent l’adversaire par la densité momentanée des moyens et la concentration brutale des tirs.

Les unités blindées, en particulier celles dotées de chars de bataille, sont aptes à détruire tout objectif terrestre protégé et mobile dans la frange des contacts et dans la profondeur. d) l’action dans la profondeur : aptes, en mettant les personnels à l’abri et en disposant d’une autonomie suffisante, à amener rapidement un armement puissant dans la profondeur adverse, les unités blindées permettent de transformer un avantage ponctuel en un succès décisif.

Arrachant l’initiative à l’adversaire par une irruption brutale et profonde dans son dispositif, elles participent à la désorganisation des systèmes de commandement et de soutien par la destruction ou la saisie de centres déterminants.

Dès lors, privées de commandement, d’appui et de ravitaillement, les forces adverses déjà engagées deviennent à court terme incapables de poursuivre un combat coordonné.

Engagées dans l’ urgence, souvent prises de vitesse par l’évolution d’une situation qu’elles connaissent mal, les réserves adverses sont interceptées, puis rapidement neutralisées. 15.

Spécificités Détenues par toutes les unités blindées, ces aptitudes sont donc immédiatement exploitables dans le cadre d’un engagement interarmes et définissent un style d'action tourné vers le mouvement.

Elles ne sont toutefois pas les seules, car à ce dénominateur commun s’ajoutent des aptitudes particulières qui dépendent des matériels servis ou d’une spécialisation plus ou moins marquée. La fonction blindée développe des spécificités assumées par des unités particulières : amphibie, actions aéroportées, assaut par air, zones montagneuses.

Mais c’est surtout les matériels qui fondent les particularismes autour de trois capacités déjà énoncées : mobilité, puissance de feu et protection. Masse en ordre de combat Puissance spécifique Vitesse sur route Vitesse tout terrain Accélération Autonomie Protection balistique OBJ : Bunker, infanterie enterrée, engin non blindé OBJ : Infanterie en lisière ou à découvert, camions.... »

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