LE BENELUX : LES DYNAMISMES ÉCONOMIQUES (!) 0 .. "' ., Traditions marchandes et firmes industrielles ■ Grâce à leur...
Extrait du document
«
LE BENELUX : LES DYNAMISMES ÉCONOMIQUES
(!)
0
..
"'
.,
Traditions marchandes et firmes
industrielles
■ Grâce à leur position géographique*, ces régions ont joué, dès le
Moyen Age, un rôle commercial remarquable : relais entre les Iles
Britanniques et le continent, contact de la Hanse et du commerce
méditerranéen, commerce de terre et de mer ont vivifié les marchés,
accumulé les richesses, suscité les initiatives industrielles et
agricoles.
Les villes de Flandre et de Hollande en ont gardé une
opulence, une majesté architecturale incontestables.
Anvers et
Amsterdam sont devenues des places financières d'importance
mondiale.
L'aménagement du Rhin, l'essor de la Ruhr, les progrès de
l'Allemagne ont encore développé, au cours du siècle écoulé, de
nouveaux flux d'intérêt.
■ La puissance bancaire sous-tend le développement économique
contemporain.
La Banque de Paris et des Pays-Bas, de droit français,
a de fortes assises au Benelux.
La Société Générale de Belgique
dispose d'un vaste portefeuille de participations industrielles, de
même que la Société Bruxelloise pour la Finance et l'industrie.
A la
suite de fusions, le secteur bancaire néerlandais est dominé par
l'Algemene Bank Nederland et !'Amsterdam-Rotterdam Bank.
Avec
les banques en nom collectif et les établissements de Crédit agricole,
il s'agit d'une structure puissante coordonnée par la ederlandsche
Bank.
■ Les industries furent longtemps indépendantes des richesses
minières : elles travaillaient les textiles, ou les denrées alimentaires
locales ou importées.
C'est au XIX8 et au xx e siècles que les richesses
minières de base ont permis l'épanouissement de nouvelles régions
une première région charbonnière, étoffée de sidérurgie, de la
frontière française à Liège, une région sidérurgique sur le minerai de
fer luxembourgeois, une seconde région houillère en Campine.
Toute
la partie belge du Benelux s'en est trouvée vivifiée, puis le tour des
Pays-Bas est venu avec les découvertes récentes de pétrole et de gaz
naturel.
■ De puissantes firmes industrielles dominent des branches
entières en une véritable structure de multinationales.
Aux Pays-Bas,
les capitaux néerlandais sont associés aux britanniques dans des
groupes de la chimie et du pétrole (Royal-Dutch - Shell et Unilever),
aux allemands dans l'Akzo (textiles artificiels et synthétiques).
Philips est un grand groupe mondial de l'électronique.
A un moindre
degré, Fokker dans l'aéronautique, D.A.F.
renforcé par Volvo dans
l'automobile sont des firmes marquantes.
Les entreprises belgo-luxembourgeoises ne leur cèdent en rien
surtout avec le Groupe Empain, Cockerill-Ougrée, l'ARBED pour la
métallurgie, Solvay pour la chimie ou Gevaert associée à l'allemande
Agfa.
■ Ce rayonnement commercial et industriel se marque par l'inten
sité du commerce extérieur et de la fonction de transit.
Calculées par
référence au P.I.B.
les exportations et les importations représentent
47,2 % et 50,7 % en Union économique belgo-luxembourgeoise,
41,1 % et 42,9% aux Pays-Bas.
Ces taux sont deux fois plus élevés
qu'au Royaume-Uni, et deux fois et demie plus qu'en France et en
Allemagne Fédérale.
:::;
(f)
0
&
Une usine chimique de la O.S.M.
au
Limbourg.
Des entreprises à capitaux d'État.
La Société Dutch State Mines s'était
constituée pour exploiter le bassin
houiller du Limbourg méridional.
Elle a
créé après 1930 une importante indus
trie chimique reposant sur les gaz
dérivés des charbons gras.
Mais après
1965 s'est opéré un glissement vers
les possibilités qu'offraient le gaz natu
rel et le pétrole brut, dont la plus grande
partie était acheminée par canalisa
tions.
La fermeture des mines, éche
lonnée de 1966 à 1975, a entrainé une
réduction rapide du nombre de person
nes employées.
De nombreux mineurs
se sont recyclés dans l'industrie et
l'entreprise DSM fabrique maintenant
des engrais artificiels, des matières
pour fibres synthétiques, des matières
plastiques, des produits chimiques
variés.
Comme les Pays-Bas n'ont pas de fer
et n'ont extrait du charbon qu'assez
tard, les capitaux privés se sont désin
téressés de la sidérurgie.
La création
en 1918 de la Société Royale Néerlan
daise de Hauts Fourneaux et d'Aciéries
n'a pu se faire qu'avec une forte
participation de l'État (plus d'un tiers) et
de....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓