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LE BENELUX : LES ÉTATS ET LES HOMMES Les États ■ Pays-Bas et Belgique naissent, en tant qu'États, d'une double...

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« LE BENELUX : LES ÉTATS ET LES HOMMES Les États ■ Pays-Bas et Belgique naissent, en tant qu'États, d'une double rupture mutuelle : - passée par voie d'héritage sous la domination espagnole de Philippe II, au milieu du xv1• siècle, la région entière est connue sous le nom de Pays-Bas espagnols.

Mais la bourgeoisie riche et le peuple frondeur s'accommodent mal de l'absolutisme du souverain.

La révolte éclate en 1576; les provinces du Sud, restées catholiques, se soumettent bientôt, mais celles du Nord, unies sous la bannière de la Réforme, proclament leur indépendance, qui sera reconnue officiel­ lement en 1648. - après la période de la Révolution et de l'Empire, les Traités de 1815 réunissent une fois encore le territoire dans le cadre d'un royaume des Pays-Bas confié au roi de Hollande, mais les Belges profitent de la flambée révolutionnaire de 1830 pour faire prévaloir l'indépendance de leur pays.

A la même date, le Luxembourg obtient son autonomie et le Grand Duché se détache de la famille royale néerlandaise en 1890. ■ La volonté d'union s'est manifestée au x:x• siècle : - par la réalisation, dès 1921, d'une Union économique belgo­ luxembourgeoise, - par la décision des trois gouvernements, réfugiés à Londres pendant l'occupation allemande, d'esquisser un regroupement (Be­ Ne-Lux), d'abord union douanière en 1948, puis union économique en 1958, qui a servi d'exemple aux promoteurs de la C.E.E. ■ Pourtant, cette union modèle recouvre bien des différences, et jusqu'à des conflits. Parce qu'il est le plus petit et en position centrale, le Luxembourg veut garder à sa capitale les sièges d'institutions européennes, installés depuis la création de la C.E.C.A. Aux Pays-Bas, les problèmes linguistiques* sont quasi­ inexistants.

La structure politique du pays (unité monarchique et fédéralisme des Provinces) traduit le vieux compromis entre les orangistes centralisateurs et les tendances centrifuges des villes bourgeoises et des provinces.

Les oppositions sont surtout confes­ sionnelles.

Dans un pays né de l'opposition protestante à l'intolé­ rance du roi « très catholique» espagnol, l'annexion des régions méridionales et l'évolution démographique plus rapide de l'élément catholique de la population confèrent maintenant à celui-ci une situation majoritaire.

Le souci de conciliation l'emporte cependant dans toutes les circonstances de la vie publique. En Belgique, les conflits linguistiques* sont plus vivaces que jamais.

A l'exception de quelques districts frontaliers (Eupen, Malmédy) où les gens sont d'expression allemande, la population belge est formée de deux groupes linguistiques : les Flamands d'expression néerlandaise et les Wallons d'expression française, dont les rapports sont parfois si tendus qu'ils ont menacé l'unité du pays et conduisent la Belgique à élaborer à son tour une structure régionale proche du fédéralisme. 62 . tans /'agglomération bruxelloise tous les affichages sont bilingues. La réglonallsatlon en Belgique. Formée de communautés différentes, la Belgique unitaire, créée par la Constitution de 1831, a été tiraillée au cours.... »

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