Le bonheur e�t-il inacce&&ible à l'homme? 1) Problématisez plus fermement : n'y a-t-il pas contradiction entre l'essence de l'homme et...
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«
Le bonheur e�t-il inacce&&ible
à l'homme?
1) Problématisez plus fermement :
n'y a-t-il pas contradiction entre
l'essence de l'homme et l'essence
du bonheur?
2) Bonne démarche : annonce
claire de l'idée directrice sous
forme de question.
3) Très bon paragraphe.
Rares sont les personnes qui ne recherchent
pas le bonheur.
Certains vous diront qu'ils l'ont
trouvé, d'autres qu'ils l'ont perdu.
et il Id en a qui
le cherchent encore.
Nous pourrions nous
demander pourquoi le bonheur ne se plaît que
· chez quelques personnes et pourquoi il lui arrive
de fuir les autres.
S'il Id a une si grande
différence.
c'est peat__:-être parce que les
hommes ne donnent pas tous la même définition
du bonheur.
Dans ce cas, qu· est-ce que le
bonheur? Pourquoi certains fJ ont-ils accès
quand tous donnent la même définition ?
Devrait-on penser que le bonheur n'est accessi
ble qu'à un petit groupe de privilégiés ? ou bien,
se trompent-ils et le bonheur devient-il alors
inaccessible 1?
En prenant le bonheur comme an état de satis
faction qui remplit toute la conscience, l'homme
peut-il accéder au monde da bonheur? En a-t-il
vraiment la capacité2?
Dans un premier temps, il apparaît que seule une
conscience est capable de bonheur, elle est la
seule qui paisse se dire « heureuse» car un
homme qui s'est constitué comme conscience,
comme an et identique, a le pouvoir de réflexivité,
à savoir qu'il peut revenir sur lai-même, devenir
spectateur de soi, et qu'il a conscience de
lai-même à travers ce qu'il fait.
devenant ainsi
acteur3.
Par conséquent.
il devient un être capo-
ble de moralité.
donc, il a la capacité de porter
un jugement sur ses actes, de se gouverner.
Ainsi, '
par le jugement q,uïl porte sur lui-même et par le
biais de la réflexivité, il est capable de se dire
«heureux» ou pas.
Or.
là oc) il n'y a pas de
conscience.
il ne peut y avoir de véritable bonheur.
En effet.
l'animal ou l'enfant ne peuvent se
dire «heureux» car ils ignorent leur accord ·
avec le monde.
ils sont incapables de réfléchir à
propos du monde et ils n'ont pas cette réflexi- ·
vité q,ui leur permet d'être spectateur d'eux
mêmes et acteurs sur la scène du monde.
Cependant.
le bonheur qui est une ·synthèse ·.'
réussie et la conscience qui est une synthèse
toujours manquée peuvent-ils- aller de pair q ?
De par son essence.
la conscience n'a pas la
possibilité d'être ce comblement du désir q,ue l'on
nomme bonheur.
Dans la philosophie existentielle
le désir suppose une trilogie entre l'existant.
à
q,ui manq,ue ce q,ui manq,ue, le manq,uant q,ui est ce ·,
q,ui manq,ue à l'existant.
et la synthèse des deux ·
q,ui est toujours manq,uée.
Mais pourq,uoi cette
synthèse q,ui serait le bonheur est-elle toujours
et nécessairement manq,uée ? Le bonheur ne peut
être possible car.
dans tout état de satisfaction.
i
il y a q,uelq,ue chose de décevant : nous aurions :
souhaité q,ue le désir soit comblé, ce q,ui revien- ;
cirait au bonheur.
mais sans cesser d'être désir,
or le bonheur est mort du désir et c'est
pourq,uoi il déçoit D'autre part.
si la conscience
est par essence non-coTncidence avec soi.
car .
elle est toujours en avant d'elle-même par le
biais du projet.
alors.
une telle coTncidence ·
q,u'est le bonheur serait la mort de la conscience
et sa retombée dans l'opacité de l'en-soi, car la
conscience n'est conscience q,ue parce q,u'elle
est désir.
c'est-à-dire synthèse toujours manq,uée,
ainsi q,ue manq,ue de plénitude et de stabilité.
·
donc de bonheur.
Par ailleurs.
notre société de .
consommation ne conduit-elle pas aussi à_rendre
le bonheur inaccessible à l'homme5 ?
La société contemporaine nous impose q,uotidiennement des tentatives
l'homme considère
4) Bonne transition.
5) Toujours très bien.
:
·
6) Oui.
7) Maladroit dans l'exp ression
« ne...
que » : cette définition est
plus exigeante que celle qui suivra.
·
·
:
:
·
comme utiles pour l'élaboration de son bonheur.
Ainsi.
nous pouvons affirmer q,ue le bonheur a
une fonction idéologique.
véhiculée par les
différents médias.
La consommation.
en guise de
bonheur.
n'est en fait q,u'un bien-être à base de
produits plus ou moins chers.
mais même si les
avoir en sa possession rend l'homme heureux,
cela ne constitue pas la plénitude du bonheur
car l'homme doit toujours repartir dans une
interminable et fébrile q,uête de nouvelles
marchandises q,ui pourraient convenir à sa soif
de bonh�ur.
donc de consommation.
Mais au
delà de la société elle-même, la civilisation tend
aussi à dévaluer le bonheur.
comme · nous ·le
prouvent les analyses freudiennes.
Les désirs du
ça.
à savoir les pulsions de plaisir, les demandes
d'amour.
q,ui remontent à la petite enfance, sont
condamnés à être indéfiniment insatisfaits à
cause du sur-moi q,ui intériorise les interdits de
la réalité, q,ui instaure une réglementation et une
censure culturelle.
de sens strictement inverse
aux désirs du ça.
Étant donné que le bonheur
serait le comblement du désir.
et que ce désir ne
peut être comblé.
le bonheur deviendrait alors
un but utopique.
c'est-à-diré chimérique et
irréalisable.
dont l'accès serait condamné par la
base répressive de toute civilisation 6.
Il apparaît donc q,ue le bonheur ne sera jamais
accessible à l'homme car s'il se manifestait il
détruirait la conscience q,ui est la seule capable
de se rendre compte du bonheur.
Celui-ci finirait
donc par se suicider.
s'il n'est pas déjà tué par
la société actuelle ou la civilisation.
Cèpendant
le bonheur n'est-il qu'un 7 état de satisfaction
q,ui remplit la conscience ? Ne peut-on l'aborder
d'une autre manière pour q,uïl puisse être
accessible à l'homme?
.
Si le bonheur.
comme état de satisfaction qui
' remplit toute la conscience ne peut être- acces
sible à l'homme.
le bonheur considéré comme
· apathie.
à savoir comme absence de dérèglement
maladif le peut-il? L.:homme peut-il approcher.
voire
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même aborder ce bonhec.1r8 ?
Noc.1s convenons q,c.1e toc.1s les hommes recherchent
le bonhec.1r.
mais la plc.1part se trompent de chemin
dans lec.1r q_c.1ête.
En effet.
certains coc.1rent après
le plaisir en moc.1vement q,c.1i est celc.1i dc.1 débac.1ché.
ce n· est q,c.1· c.1n moc.1vement affolé.
c.1ne crispation.
c.1n spasme.
Ce plaisir est déséq_c.1ilibré.
doc.1lec.1r
car jamais satisfait Il est illimité car il fac.1t à
l'homme toc.1joc.1rs plc.1s.
toc.1joc.1rs ac.ltre chose.
1
Ainsi.
la soif dc.1 débac.1ché est par natc.1re inas
soc.1vissable.
D'ac.1tres partent poc.1r le plc.1s de
biens matériels 9 .
Or le plaisir q,c.1i doit être
recherché est le plaisir en repos q,c.1i est consti
tc.1tif parce q,c.1ïl permet la stabilité des dif
férentes parties q,c.1i constitc.1ent le corps et
parce q,c.1ïl permet la santé.
c'est-à-dire le
silence des organes.
Ainsi.
l'absence de doc.1lec.1r
dc.1 corps permet l'absence de troc.1ble de l'âme.
Ac.1trement dit, I'aponie permet 1· ataraxie10 et ce
plaisir en repos devient alors détente et contente
ment de celc.1i q,c.1i est rempli et n'a plc.1s à coc.1rir.
1
Effectivement.
ce q,c.1e toc.1s les hommes recherchent
est le contentement.
la complétc.1de.
c'est-à-dire j
le bonhec.1r.
Cependant.
comment poc.1vons-noc.1s ·
accéder ac.1 plaisir en repos et noc.1s départir de
celc.1i en moc.1vement ?
Le plaisir en repos est possible et accessible
poc.1r qc.1i sait se contenter de pec.1.
dc.1 minimc.1m.
Ainsi.
il n'est pas atteint par l'insatiable fébrilité
de ioc.1issance dc.1 débac.1ché.
Poc.1r atteindre le
bo;hec.1r.
l'homme doit donc apprendre à se sc.1ffire.
à se contenter de pec.1.
et en particc.1lier des
désirs considérés comme natc.1rels et nécessaires.
qc.1i noc.1s condc.1isent à noc.1s satisfaire conformé
ment à la natc.1re.
c'est-à-dire à noc.1s mettre à
l'abri de besoins physiqc.1es11.
Cependant.
il serait
insensé de rechercher la privation poc.1r la priva
tion.
il ne fac.1t pas poc.1r ac.1tant refoser les
ac.1tres désirs q,c.1and ils se présentent tant q,c.1e
ce n'est pas dans l'excès.
afin de ne pas soc.1ffrir.
de ne pas ressentir de la doc.1lec.1r lorsq,c.1e les
prodc.1its q,c.1i satisfont ces ac.1tres désirs.
ne sont
plc.1s.
Ainsi.
il ne fac.1t pas faire porter son désir
8) Bonne démarche.
9) Formulation à revoir.
10) Oni ! bonne utilisation
d'Épicure.
Il) Bien analysé.
12) Passage bien construit.
:sur l'abondance car nou:s ri:squerion:s d'être
fru:stré:s, lor:squ'elle di:sparaîtra, d'être dépen
dant:s de quelque cho:se d'incertain et :surtout,
nou:s nou:s priverion:s du plai:sir d'apprécier
l'abondance occa:sionnelle, qu'une vie :simple
rend plu:s :savoureu:se lor:squ'elle :se pré:sente
:san:s avoir été recherchée.
Par con:séquent
l'autarcie e:st bien le modèle du bonheur.
Pourtant, un problème :se po:se : comment
pouvon:s-nou:s :savoir le:squel:s de no:s dé:sir:s
doivent être :sati:sfait:s '? Autrement dit comment
pouvon:s-nou:s atteindre l'autarcie du plai:sir en
repo:s '?
Il e:st vrai qu'il :serait bon de :savoir ce qui nou:s
permettrait d'atteindre cette autarcie.
Il appa
raît alor:s qu'une :seule vertu pui:s:se nou:s la faire
atteindre : la prudence.
En effet 12 cette vertu
qui e:st l'excellence d'accompli:s:sement de la
rai:son, permet d'e:stimer ce qu'il faut choi:sir ou
fuir.
elle permet de déterminer la ju:ste me:sure
entre I'excè:s et le défaut Ain:si, elle :sait lor:squ'il
faut fuir un dé:sir qui occa:sionnerait une douleur
plu:s grande que la :sati:sfaction du dé:sir : ou
lor:squ'il faut· accepter une douleur qui :serait
:suivie d'un dé:sir plu:s grand que le mal de la
douleur.....
»
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