Le Canada rassemble toutes les anciennes possessions britanniques d’Amérique du Nord, hors les ÉtatsUnis. Constitué en fédération (appelée Confédération) par...
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Le Canada rassemble toutes les anciennes possessions britanniques d’Amérique du Nord, hors les ÉtatsUnis.
Constitué en fédération (appelée Confédération) par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de
1867, il compte sept provinces en 1900 à savoir la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-duPrince-Édouard, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique.
Le gouvernement fédéral
gère les Territoires du Nord-Ouest, dont sont détachés le Yukon (1898), puis les provinces de
Saskatchewan et d’Alberta (1905).
Terre-Neuve ne se joindra à la fédération qu’en 1949.
L’époque de Laurier.
Les trente premières années du régime fédéral avaient été dominées par le Parti conservateur.
Au xxe
siècle, le Parti libéral détient le pouvoir les deux tiers du temps.
Le renversement se produit grâce à
Wilfrid Laurier (1841-1919).
Son administration (1896-1911) coïncide avec une forte croissance du
Canada qui devient alors un des grands producteurs et exportateurs mondiaux de matières premières :
blé et bovins de l’Ouest, bois destiné à la fabrication de pâte à papier et minéraux.
W.
Laurier met fin aux
tensions entre le gouvernement fédéral et ceux des provinces dont les tribunaux ont reconnu l’autonomie
constitutionnelle dans leurs champs de responsabilité.
Il est surtout préoccupé de maintenir un équilibre
fragile entre anglophones et francophones et entre protestants et catholiques.
Le Canada et l’Empire britannique.
Les relations avec l’Empire britannique sont au cœur des tensions politiques.
Colonie autonome sur le
plan intérieur, le Canada dépend de la Grande-Bretagne pour ses relations étrangères.
Celle-ci veut que
les dominions participent à la défense collective.
Soumis aux pressions contradictoires des impérialistes
anglophones et des nationalistes francophones, W.
Laurier souhaite une position canadienne autonome,
ce qui contribue à sa défaite en 1911.
Robert Laird Borden (1854-1937), Premier ministre conservateur
(1911-1920), fait entrer le Canada en guerre aux côtés de la Grande-Bretagne en 1914.
La contribution
du pays est substantielle et ses militaires s’illustrent notamment à Vimy (Pas-de-Calais, France).
Cela
permet à R.L.
Borden de réclamer plus d’autonomie.
Il obtient que le Canada participe à la conférence de
paix, signe le traité de Versailles et devienne membre de la SDN (Société des Nations).
L’indépendance
complète est bientôt acquise, ce que Londres reconnaîtra par le statut de Westminster (1931).
Fractures.
La guerre accentue les tensions entre francophones, moins enclins à s’enrôler, et anglophones.
Elles
culminent avec la Crise de la conscription (manifestations contre la loi d’enrôlement obligatoire de 1917),
qui favorise la prise du pouvoir par les libéraux (1921-1926 ; 1926-1930), dirigés par William Lyon
Mackenzie King (1874-1950).
La guerre exacerbe aussi les tensions sociales, alimentées ensuite par les
difficultés de l’après-guerre, parmi les ouvriers (grève générale de Winnipeg, 1919) et les agriculteurs.
Dans l’Ouest, le mécontentement face à la domination des intérêts industriels et financiers de l’Est se
manifeste à travers le Parti progressiste en 1921, puis pendant la décennie suivante, à travers la
Commonwealth Cooperative Federation (CCF) et le Crédit social.
Après l’euphorie économique de la fin des années 1920, la crise de 1929 frappe durement le Canada, très
dépendant du commerce international des matières premières - momentanément paralysé - et des
échanges avec les États-Unis, eux-mêmes en crise.
Richard Bedford Bennett (1970-1947), Premier
ministre conservateur (1930-1935), ne réussit pas à redresser la situation, malgré sa tentative de lancer
son propre New Deal.
Les provinces, responsables de l’aide sociale, sont débordées et obtiennent l’aide
financière du gouvernement fédéral.
Cela conduit à une remise en question du fonctionnement du
fédéralisme canadien, où le partage des ressources fiscales ne correspond pas à celui des responsabilités
sociales.
La Seconde Guerre mondiale.
Revenu au pouvoir (1935-1948), W.
L.
M.
King se joint aux Alliés dès le début de la guerre.
La production
de denrées et d’armements entraîne une très forte croissance économique et le gouvernement fédéral
contrôle les prix, la production et la main-d’œuvre.
La conscription divise à nouveau francophones et
anglophones : après un plébiscite (1942), négatif au Québec, mais positif ailleurs, elle est imposée en
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1944.
Les Canadiens protègent les convois dans l’Atlantique nord et participent aux combats en Europe,
notamment pour la libération des Pays-Bas.
La guerre amène un rapprochement avec les États-Unis,
d’abord pour la défense conjointe de l’Amérique du Nord (1940), puis pour la fourniture d’armements à la
Grande-Bretagne (déclaration de Hyde Park, 1941).
Ces ententes marquent le passage du Canada de
l’orbite britannique à l’orbite américaine.
L’après-guerre.
Les relations économiques deviennent aussi plus étroites, surtout avec l’accroissement des
investissements américains dans l’après-guerre, marqué par la prospérité et la hausse du niveau de vie.
Dirigé de 1948 à 1957 par le libéral Louis Saint-Laurent (1882-1973), le gouvernement....
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