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LE CHILI AU XXe SIÈCLE L’annexion de territoires boliviens et péruviens après la guerre du Pacifique (1879-1884) fait du Chili...

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« LE CHILI AU XXe SIÈCLE L’annexion de territoires boliviens et péruviens après la guerre du Pacifique (1879-1884) fait du Chili une économie minière (cuivre et salpêtre), et dote l’État de nouveaux revenus pour la création de services publics.

La classe moyenne urbaine, apparue dès les années 1850 et représentée à partir des années 1880 par le Parti radical (1888, par scission du Parti libéral) et le Parti démocratique (1887, lié aux artisans), se renforce.

Les mineurs et les ouvriers des transports forment les premiers groupes socialistes au tournant du siècle.

Le Parti ouvrier socialiste, créé par les mineurs en 1912, devient en 1922 le Parti communiste. L’oligarchie terrienne, partagée entre libéraux et conservateurs, ne prend pas la mesure de ces évolutions.

Après la défaite du président José Manuel Balmaceda (1840-1891) lors de la brève guerre civile de 1891, elle obtient l’instauration d’un régime « parlementaire », ajoutant au marasme agricole et à l’endettement de l’État une instabilité politique, qui sera particulièrement forte dans les années 19201932. Il faudra ainsi l’intervention militaire du 11 septembre 1924 pour que soient adoptées des réformes sociales et une nouvelle Constitution (régime présidentiel, séparation de l’Église et de l’État, code du travail) sous le mandat d’Arturo Alessandri Palma (1920-1926). La crise de 1929 touche durement le secteur minier et entraîne l’intervention économique de l’État dès la présidence autoritaire du général Carlos Ibáñez del Campo (1927-1931).

De l’éphémère « République socialiste » de juin 1932 naît le Parti socialiste (PS) du Chili en 1933.

Les politiques palliatives sont maintenues sous le second mandat Alessandri (1932-1938). Les réformes du Front populaire. L’élection du radical Pedro Aguirre Cerda (1879-1941) en 1938, candidat du Front populaire formé par les radicaux, les communistes et les socialistes, et soutenu par les syndicats, permet d’engager des réformes décisives dans les domaines de l’éducation et de la santé, ainsi que dans celui de l’industrialisation. D’abord neutre, le Chili, sous la présidence du radical Juan Antonio Ríos (1942-1946), s’engage aux côtés des Alliés en 1942.

La prospérité liée aux exportations de cuivre dure jusqu’au boom de la guerre de Corée (1950-1953) et favorise ainsi une nouvelle extension des politiques sociales. Le mandat du radical Gabriel González Videla (1946-1952) voit les États-Unis étendre leur influence par leurs prêts et leurs investissements miniers.

Le PS refuse la reconduction du Front populaire.

Sous l’effet de la Guerre froide, le gouvernement radical associe dès 1947 les libéraux et écarte le Parti communiste. Le droit de vote est accordé aux femmes en 1949.

En 1952, l’ancien dictateur I.

del Campo, élu président sur un programme populiste, gouverne avec la droite mais poursuit la politique des radicaux.

Malgré une croissance non négligeable, les grandes inégalités sociales ne diminuent pas dans un pays désormais majoritairement urbain. Consolidation des organisations sociales. Avec l’extension du droit de vote aux analphabètes, une nouvelle étape commence à la fin des années 1950.

La Centrale unique des travailleurs (CUT) rassemble dès sa fondation en 1953 les syndicats d’ouvriers et d’employés.

En 1957, les courants du Parti conservateur, inspirés par la doctrine sociale de l’Église, créent le Parti démocrate-chrétien (PDC).

Sous la houlette de Salvador Allende, socialistes et communistes s’associent, les premiers refusant de s’allier avec la gauche non marxiste. La politique d’industrialisation du président Jorge Alessandri Rodríguez (1958-1964), soutenu par la droite, ne vient pas à bout de l’inflation et du chômage. La victoire du démocrate-chrétien Eduardo Frei Montalva (1911-1982) à la présidentielle de 1964, avec 56 % des suffrages grâce au soutien de la droite, conduit libéraux et conservateurs à se regrouper au sein du Parti national en 1965.

Une fraction du Parti radical, en déclin, se rapproche de la gauche.

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