le cinéma ÉPREUVE 45. (Aix-Marseille/1re ) Plan Devoir rédigé On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les...
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«
le cinéma
ÉPREUVE 45.
(Aix-Marseille/1re )
Plan
Devoir rédigé
On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et
les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des Jois recours au
roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres
déjà accomplies, soit une forme familière au public.
·
Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos
d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des nota
tions, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont
pensées directement « en cinéma» par un homme intelli
gent qui découvre aussitôt l'équivalent sur pellicule de sa
vision intérieure» et un autre critique, Norbert Multeau,
ajoute en parlant du même réalisateur : « Subtilité du
découpage, clarté de la mise en scène, richesses des
cadrages, intelligente direction d'acteurs, variété et préci
sion des personnages et des décors : ce cinéma psycholo
gique est dans la tradition du cinéma français de
qualité.»
Eri vous appuyant sur des exemples précis, vous vous
demanderez dans quelle mesure le cinéma, par son lan
gage et ses moyens propres, peut atteindre à la création
d'œuvres originales, c'est-à-dire se définir comme un art,
au plein sens du terme.
Introduction.
Vieux problème : originalité du cinéma.
Jr• Partie : la schématisation des débuts
■
■
Due au muet, au public.
Est tenue pour une infériorité.
Elle fera sa pérennité.
II• Partie : une pratique nouvelle
■ Humilité des premiërs cinéastes et méconnaissance de
la classe cultivée.
■ Les techniques propres appliquées à l'illustration de
théâtre, roman.
III< Partie : écrire directement avec la caméra
■
Le texte cinématographique doit être un discours iné
■
Les inventions spécifiques.
- Le nouveau cinéma.
dit.
Conclusion : Cinéma = art à part entière.
L'originalité du cinéma comme art autonome est un
vieux problème, né avec le cinéma lui-même.
Il s'expli
que tant par l'origine dè cet art neuf, associé aux décou
vertes de la technique, que par ses premières fonctions
scientifiques ou liées à l'information : ni le pas d'un che
val au galop (1), ni l'entrée d'un train en gare de La Cio-
(1) Premières tentatives de Muybridge.
tat (2) n'apparurent nécessairement.
comme les balbutiements d'un art nouveau.
·
Phrases pour.indiquer le plan qui ser� suivi.
■
Dès que le cinéma mit en scène des actions comiques ou
dramatiques, l�absence dè son, ou plutôtde parole, obli
gea à une schématisation des gestes et des comporté:..
.
ments.
Par son outrance, cet expressionnisme ne pouvait
apparaître que le contraire .de l'art.
Visionnant pour leur ·
joie persoilnelle ou celle de leurs enfants les premiers
courts métrages cle Charlot ou de Max Linder (c'était
sur les petits appareils Pathé-Baby), les premiers publics
de cinéma n'avaient certainement pas le sentiment dè
participer aux grands moments de la création.
artistique
du siècle.
""7 De fait le public du cinéma est à l'origine uri
public mêlé, · celui de la rue (éf.
allusion aux femrttes
« sans chapeau » [!J des premières salles obscures dans·
Les Mots de Sartre).
Un public populaire à Paris comm:e
à :New York visfonneles films dans les foires�expositions,
dans les music-halls, dans des salles obscures spéciale
ment aménagées ; pas dans lès lieux sacrés de Part et de la
culture.
êe spectacle, pour être populaire doit être com
pris de tous:: le Parisien comme le Breton oul' Auvergnat
à Paris, le Noir comme le Juif, l'irlandais ou l' Allemand
aux Etats�Unis.
Cela implique également une schématisij
tiori des attitudes et comportements qui; eri fait, devait
assurer à ces films leur pérennité et leur qualité d' œuvres
classiques.
Sur le moment, le phénomène .ne fut pas
perçu ainsi.
Le cinéma fut reçu, par les élites, comme'Uil
spectacle pour ilotes (cf.
Duhamel) à l'exaét opposé du
théâtre, du con(:ert, de la-littérature: œuvres'd'art et de
distraction· par excellence des classes cultivées.
Donner
des oexemplês: .
*
··•
· (2) De Lumière, bien sûr!
En ces origines, les cinéastes n'avaient pas non plus le
sentiment de créer un art nouveau, plutôt une pratique
nouvelle.
Aussi, pour eux, le progrès de leur «art»
consistait à montrer que le cinéma pouvait également
illustrer les textes mis au théâtre ou les œuvres romanes
ques.
Adapter des romans ou des drames historiques fut
ainsi le premier pas opéré pour hisser le cinéma au niveau
des autres arts.
A ce jeu, sa spécificité pouvait seulement
se manifester par quelques traits subalternes.
Le gros
plan permettait de mieux associer le spectateur aux tour
ments d'une âme, alors....
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