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LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE Les premiers habitants du Congo étaient des Pygmées, qui ont été dominés par d’autres populations...

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« LE CONGO-KINSHASA AU XXe SIÈCLE Les premiers habitants du Congo étaient des Pygmées, qui ont été dominés par d’autres populations bantoue (en majorité), soudanaise et nilothique -, arrivées par vagues de migrations successives.

Celles-ci constitueront à divers endroits des empires et royaumes (Kongo, Kuba, Luba, Lunda…), qui seront confrontés à des dominations extérieures sous la forme, notamment, de la traite esclavagiste.

Les échanges restent alors commerciaux et culturels.

Les Britanniques Henry Morton Stanley (1841-1904) et David Livingstone (1813-1873) ouvrent le Congo à une domination politique européenne dans la seconde moitié du xixe siècle. L’État du Congo « naît » avec la conférence de Berlin (1885), au cours de laquelle les puissances européennes se partagent l’Afrique.

Il est d’abord propriété personnelle du roi des Belges Léopold II (1865-1909).

Ses frontières sont progressivement fixées entre 1885 et 1911.

L’économie du Congo se fonde alors exclusivement sur l’« exploitation en régie », principalement pour la collecte du caoutchouc et de l’ivoire. En 1908, Léopold II cède le Congo à la Belgique, la gestion du pays est, dès lors, assortie d’une charte coloniale.

La mise en valeur de l’espace s’accélère, surtout entre les deux guerres mondiales.

L’impôt en argent remplace l’impôt en nature.

L’exploitation minière suscite une économie extravertie, sans marché intérieur. Un « empire du silence ». L’autorité coloniale veille à éviter toute contestation.

Elle intervient pour réorganiser les systèmes de pouvoir africain en s’assurant ainsi leur soumission.

Elle astreint les Congolais qui veulent se déplacer à la détention d’un « passeport de mutation » ; elle leur refuse l’ouverture vers le monde extérieur et une formation scolaire poussée.

Des contestations souvent ponctuelles et localisées sont brutalement réprimées par la Force publique.

Les mouvements religieux syncrétiques (kimbanguisme, kitawala…) se montrent les plus difficiles à étouffer.

Jusqu’en 1945, le Congo belge passe pour être un « empire du silence ». Cependant, l’impact de la participation à la guerre, les efforts économiques sans rétributions équitables, l’évolution de la situation coloniale dans les pays d’Asie, puis d’Afrique et le renforcement d’un courant anticolonialiste en Belgique cristallisent progressivement une contestation.

Quelques améliorations sont apportées qui visent en particulier l’emploi, le développement rural (Fonds de bien-être indigène) et l’enseignement.

Ainsi naît la classe dite des « évolués », celle des Congolais qui assimilent le mieux la culture occidentale. La visite au Congo du roi des Belges Baudouin Ier (1930-1993), en 1955, renforce l’idée de création d’une communauté « belgo-congolaise ».

Le Belge Anton Jef Van Bilsen met alors en place un plan de trente ans pour la décolonisation du Congo. Une décolonisation improvisée. En 1956, des exigences pour l’indépendance sont formulées dans le manifeste d’un groupe dirigé par Joseph Iléo et dans celui de l’Abako, une association à base ethnique impulsée par Joseph Kasavubu (1910-1969), influente à Léopoldville (actuelle Kinshasa).

Des partis politiques sont créés à partir de 1957 et, pour la première fois, les Congolais de trois villes (Léopoldville, Elisabethville [Lumumbashi] et Jadotville [Likasi]) font l’expérience des élections communales. Lorsque rentre la délégation, comprenant Patrice Lumumba, qui s’est rendue (1958) à la conférence panafricaine d’Accra (Ghana), un meeting public est organisé à Léopoldville.

Peu après éclatent des émeutes urbaines sanglantes (4 janvier 1959), provoquées par le refus des autorités d’autoriser un nouveau meeting.

Cette année 1959 sera marquée par une contestation politique grandissante.

L’autorité coloniale multiplie les initiatives en direction des populations et des élites, mais son pouvoir s’effrite.

La Belgique décide de précipiter l’indépendance.

En janvier-février 1960, une réunion rassemble à Bruxelles des délégués congolais et belges.

La date de l’indépendance est fixée au 30 juin.

Des élections législatives sont organisées en mai pour la constitution du Parlement congolais, et les chambres belges adoptent la Loi fondamentale qui régira le nouvel État. file:///F/Lycée/1/450701.txt[13/09/2020 23:26:51] La cérémonie de proclamation de l’indépendance de la République démocratique du Congo est marquée par trois allocutions, celles du roi des Belges, du nouveau président du Congo, Joseph Kasavubu, et du Premier ministre P.

Lumumba.

Le discours de celui-ci, non prévu au programme, critique vivement la gestion coloniale belge.

Il indispose le roi et la Belgique, mais marque les Congolais et l’opinion internationale.

P.

Lumumba fait désormais figure de héros nationaliste. Le pays prend un mauvais départ avec la mutinerie de l’armée, qui intervient quatre jours seulement après la proclamation de l’indépendance.

Cette situation provoque le rapatriement des Belges qui étaient demeurés au Congo et ruine l’encadrement administratif du pays.

Elle suscite l’intervention de troupes belges.

Le chef de l’État et son Premier ministre sont en conflit.

À l’inexpérience des leaders s’ajoutent des rivalités de compétences, des pratiques politiques différentes et surtout une forte interférence extérieure (rôle de la Belgique, conflit Est-Ouest). La « crise du Congo ». Le 11 juillet 1960, Moïse Tshombé proclame la sécession de la riche province du Katanga.

Le 13, P. Lumumba fait appel à l’ONU (Organisation des Nations unies) pour l’envoi de casques bleus.

Le 8 août, c’est au tour de la partie riche du Kasai, autour des mines de diamant de Bakwanga, de se déclarer en sécession (Albert Kalondji).

P.

Lumumba lance un.... »

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