Le contexte historique Si c'est un homme est un témoignage sur le camp d'Auschwitz. Il est donc inséparable d'un contexte...
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Le contexte
historique
Si c'est un homme est un témoignage sur le camp d'Auschwitz.
Il
est donc inséparable d'un contexte historique : celui du fascisme
italien, de ses relations avec le nazisme ; celui, aussi, de la politique
d'extermination du régime nazi, avec ses différentes catégories de
camps.
"
LE FASCISME ITALIEN ET LES JUIFS
Primo Levi, né en 1919 dans une famille juive de Turin, a trois ans
lorsque Mussolini, sous la pression des organisations paramilitaires
fascistes, est nommé Premier ministre par le roi Victor-Emmanuel Ill.
De 1925 à 1929, le fascisme se transforme en régime autoritaire: la
liberté de la presse est supprimée, les partis et les organisations
syndicales sont dissous, la loi électorale est modifiée ; de plus,
Mussolini s'arroge le droit de publier des décrets-lois.
La conception
fasciste du pouvoir politique repose sur le culte de l'État et de son
représentant, le Duce Oe chef, le guide).
C'est Mussolini qui, le
premier, emploie les termes d'« État totalitaire».
1 Les relations avec le nazisme
L'avènement, en 1933, du national-socialisme en Allemagne, est
salué avec enthousiasme par l'Italie.
Hitler apporte son soutien à
Mussolini lors de la guerre d'Éthiopie, et en octobre 1936 la signature
de l'axe Rome-Berlin établit des relations amicales entre les deux
pays.
En mai 1938, Hitler rend visite à Mussolini, et en mai 1939, le
pacte d'Acier, alliance offensive entre l'Allemagne nazie et l'Italie
fasciste, est signé à Berlin.
1La politique fasciste à
l'égard des Juifs
L'antisémitisme était jusqu'alors un phénomène à peu près
inconnu en Italie.
Les Juifs italiens, dont le nombre ne dépassait pas
44 000, participaient dans les mêmes proportions que les autres
Italiens au fascisme et à l'antifascisme.
Jusqu'en 1936, Mussolini se
désolidarise de l'idéologie raciale nazie.
Mais avec la constitution de
l'Axe, les milieux fascistes sont attirés par le racisme hitlérien.
Un
groupe de professeurs d'université publient un « Manifeste de la
défense de la race
»,
déclarant que le peuple italien est l'un des
rameaux de la race aryenne.
Le 1er septembre 1938, Mussolini crée
un « Conseil supérieur pour la démographie et la race
».
Des
mesures discriminatoires suivent, qui concernent d'abord les Juifs
étrangers, puis les Juifs italiens : exclusion de l'enseignement, de
l'armée, de l'administration, interdiction des mariages entre Italiens
et« non-Aryens», interdiction pour les enfants juifs de fréquenter les
écoles élémentaires, etc.
Pourtant, ces mesures sont peu
appliquées.
Le racisme officiel rencontre peu d'écho dans la
population.
1Les déportations
Jusqu'en 1943, les Juifs italiens sont protégés des déportations,
contrairement aux autres Juifs européens.
Mais en juin 1943, les
Alliés débarquent en Sicile et, en juillet, Rome est bombardée.
Mussolini est arrêté, et le parti fasciste dissous.
Le maréchal
Badoglio forme un gouvernement qui signe....
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