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Le critique A Bellessort affirme : « le succès du roman repose sur notre éternel besoin qu'on nous raconte des...

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« Le critique A Bellessort affirme : « le succès du roman repose sur notre éternel besoin qu'on nous raconte des histoires où nous nous reconnaissons tels que nous voudrions être ».

Partagez vous ce point de vue ? Roman > identification à des héros => le roman est le lieu de l’évasion, de l’aventure à travers le récit (et l’identification) à de véritables héros. I- Le héros et la littérature Le lecteur a envie de distraction, de rêve, d’aventure (et pas de platitudes).

Il s’attend donc à lire l’histoire d’un héros : A- Des destins d’exception • Le roman ne raconte pas d’histoire banale > évoque des faits qui souvent sortir de l’ordinaire. Cf.

la vie de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. • Ambition et réussite.

Traits de caractères qu’apprécie le lecteur : vit à travers son personnage, l’admire lecteur s’évade à travers les aventures rocambolesques du héros qu’il admire… Ex : les aventures d’Arsène Lupin, de Rouletabille, de Maigret mais aussi du duc de Nemours et de sa fameuse botte… • Ex : les romans de capes et d’épées ou d’aventure => d’Artagnan, le capitaine Fracasse… sont devenus des sortes de légendes.

Cf.

aussi Edmond Dantès, devenu le comte de MonteCristo qui organise toute sa vengeance. B- Des caractères non communs • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes •Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. R : le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté sans pareil de la Princesse de Clèves.

Cf.

le nez de Cyrano de Bergerac. • Passions absolues : on pense à la passion que voue Des Grieux à Manon Lescaut dans l’œuvre de Prévost => il se fâche avec son père, part en Amérique avec la jeune femme qui, pourtant, l’a plusieurs fois trompé.

Cf.

aussi les tourments d’une jalousie excessive de Phèdre. • Cf.

aussi la grande cruauté de Barbe Bleue dans le conte de Perrault ou de Folcoche. Dans Vipère au poing, le lecteur s’identifie au jeune garçon qui se révolte face à sa terrible mère > héros rebelle, courageux… ∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation. => Le lecteur s’identifie à des personnages au tempérament bien marqué, qui ose des choses, à qui il arrive des aventures, qui rencontre l’amour… II – L’intérêt de personnages peu héroïques Pour contrer cette importance conférée aux « Héros héroïques » (> trop héroïques pour que le lecteur puisse vraiment s’identifier), des écrivains ont inventé des personnages médiocres, des personnages qui, a priori, ne font pas rêver. A- Réalisme et/ou naturalisme Les écrivains tentent de décrire précisément des personnages, des caractères qui sont donc complexes – car personne n’est vraiment héroïque.

N’être qu’héroïque est caricatural.

Or, les romanciers réalistes voulaient être « réalistes ». • Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière objective. => Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs. Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.

(Il n’est pas le prince charmant qui fait rêver…). • Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques (oncle Macquart), soit à petite vertu (Nana), etc. • Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.

Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie…). • Cf.

aussi les pièces de Diderot. B- Le personnage au comportement proche de l’absurde • Certains romanciers ont fait de leur héros un personnage médiocre mais afin de souligner la contingence, l'absurde (ex : Roquentin dans La Nausée de Sartre => aussi peu engageant que sa propre vie).

Roquentin : anti-héros, n’agit jamais de manière exceptionnelle. Ex : Meursault dans L'Étranger de Camus => il tue « l’Arabe » sans savoir bien pourquoi, il menait avant cela une petite vie sans beaucoup d’intérêt, il ne connaît pas de sentiments très très forts (la mort de sa mère l’attriste peu…). NB : le personnage vraiment haïssable peut rebuter le lecteur qui ne terminera pas son livre mais peut aussi l’intriguer, l’intéresser et le captiver. Ex : Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline est un personnage peu sympathique,.... »

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