Le déroulement del'épreuve de l'oral de français au bac Le descriptif des lectures et c;les activités constitue un lien fon...
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Le déroulement
del'épreuve de l'oral de
français au bac
Le descriptif des lectures et c;les activités constitue un lien fon
damental entre le travail effectué en classe, sous l'égide du pro
fesseur, et l'examinateur qui peut conforter ainsi son jugement.
Il
sert de fil conducteur pour les deux parties de l'épreuve orale obli
gatoire de français que sont la lecture analytique et l'entretien.
Ce chapitre s'attache non pas à définir la méthodologie de
l'épreuve, qui sera exposée dans la deuxième partie de l'ouvrage,
mais à livrer au candidat une série d'informations utiles sur les
caractéristiques de l'épreuve, l'entraînement et les révisions en
cours d'année, les conditions à remplir le jour de l'examen et sur
les critères d'évaluation du candidat par l'examinateur.
LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉPREUVE
L'épreuve orale se déroule en deux parties : une première par
tie qui consiste à faire la lecture analytique d'un texte à partir d'une
question écrite posée par l'examinateur; une deuxième partie qui
est un entretien du candidat avec l'examinateur.
La première partie de l'épreuve :
la lecture analytique d'un texte
1
Cette première partie de l'épreuve porte sur un texte choisi par
l'examinateur dans le descriptif des lectures et des activités pré
senté par le candidat.
L'élève doit alors répondre à une question
sur ce texte posée par l'examinateur, de façon à présenter une lec
ture analytique qui fait l'objet d'un exposé construit.
L'élève sera
jugé sur sa capacité à mener une démonstration sur un texte en
mobilisant ses connaissances, car il ne s'agit en aucun cas de
réciter un cours appris par cœur en classe.
Le choix de l'extrait
L'extrait choisi par l'examinateur est tiré d'un des groupements
de textes ou d'une des œuvres intégrales étudiées pendant l'année en lecture analytique figurant sur le descriptif.
Il est important de noter que, dans le cas de l'étude d'une
œuvre intégrale, le candidat peut être interrogé sur n'importe quel
extrait, même si, le plus souvent, ce sont les textes étudiés dans
le cadre d'une lecture analytique qui sont choisis.
Il convient toutefois de ne pas faire l'impasse sur l'œuvre, et de l'avoir au préalable bien lue, voire relue peu de temps avant l'examen.
Ainsi, trois possibilités sont offertes à l'examinateur :
- interroger sur un texte ou sur un extrait de texte figurant dans un
des groupements de textes;
- interroger sur un extrait ayant fait l'objet d'une explication pendant l'année, tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture
analytique;
- interroger sur un extrait n'ayant pas fait l'objet d'une explication
au préalable, tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture
analytique.
La longueur de l'extrait
Il n'existe pas de règles en la matière, car la longueur du texte
dépend entièrement de la question posée et des éléments de
réponse que le candidat doit rechercher dans le texte.
«
L'Adieu au vieillard
»,
de Diderot (➔ TEXTE 3, SÉQUENCE 3) déve-
loppe le discours critique et véhément d'un tahitien qui défend sa
civilisation contre celle que tente de lui imposer !'Européen Bougainville.
La question de l'examinateur porte sur la force argumentative de ce discours.
Il est, dans ce cas précis, difficile de couper
le texte, car le discours du vieillard est d'une logique extrêmement
charpentée, et les questions rhétoriques présentes tout au long du
texte soutiennent cette force argumentative.
De manière générale, la longueur de l'extrait sera d'une demi
page, voire moins, dans le cas de poèmes, et d' une page et demi
voire deux pages, pour le théâtre, selon la longueur des répliques.
Mais l'élève doit bien garder en tête que le découpage du professeur et celui de l'examinateur constituent un tout porteur de sens.
Et il conviendra de s'interroger sur la pertinence de ce découpage.
La question
Une question écrite amène le candidat à étudier, en lien avec
l'objet d'étude ou les objets d'étude auxquels se rattache le texte,
un aspect essentiel du texte.
Cette question oriente donc l'exposé du candidat.
Elle n'est jamais le fruit du hasard.
Il est tout à fait
possible de cerner les questions susceptibles d'être posées.
Toutefois, même si la question posée semble éloignée de l'étude du texte menée en classe, l'élève ne doit pas paniquer.
L'examinateur tient compte des éléments d'analyse qu'un élève est
censé connaître en fin de première.
L'exposé du candidat
Il convient de retenir deux points importants :
- Avant de commencer son exposé, le candidat doit faire une
lecture à haute voix de la totalité ou d'une partie du texte à étudier.
- L'exposé du candidat sera construit, ainsi que le soulignent les
Instructions officielles :
I:exposé est ordonné.
Il prend constamment appui sur le texte proposé, mais ne peut consister en un simple relevé.
Il présente, de
façon libre, mais adaptée, les éléments d'une réponse organisée à la
question posée.
BO n°3 du 16 janvier 2003.
Au cours de l'exposé, l'examinateur n'intervient généralement
pas pour poser une question, il laisse parler le candidat, sauf si un
blanc prolongé le pousse à passer à l'entretien.
1La seconde partie de l'épreuve : l'entretien
La seconde partie de l'épreuve est un entretien pendant lequel
l'examinateur s'attache à conduire un dialogue permanent avec le
candidat.
Au cours de cet entretien, l'examinateur ne se livre pas
à un cc corrigé » de la première partie de l'épreuve.
Il veille à ne pas
exiger du candidat qu'il récite une question de cours.
Selon les
instructions officielles, Il cherche au contraire :
- à ouvrir des perspectives;
- à approfondir et à élargir 1a réflexion, en partant du texte qui
vient d'être étudié pour aller vers l'œuvre intégrale ou le groupement d'où ce texte a été extrait; vers une des lectures cursives proposées en relation avec le texte qui vient d'être étudié; vers l'objet
d'étude ou les objets d'étude en relation avec le texte qui vient
d'être étudié.
- à évaluer les connaissances du candidat sur l'œuvre ou sur l'objet
d'étude;
- à apprécier l'intérêt du candidat pour les textes qu'il a étudiés ou
abordés en lectures cursives;
- à tirer parti de lectures et activités personnelles du candidat
BO n°3 du 16 janvier 2003.
Ainsi, le descriptif des lectures et des activités reste le meilleur
vivier d'interrogations, dans la mesure où l'examinateur conduit
l'entretien en fonction des connaissances supposées acquises sur
les objets d'étude au programme, les œuvres lues, les activités
menées en classe, ou même les activités personnelles de l'élève.
Pour se donner toutes les chances de réussite, le candidat doit
donc se préparer tout au long de l'année à cette épreuve.
L'ENTRAÎNEMENT ET LES RÉVISIONS
EN COURS D'ANNÉE
Rien ne saurait remplacer la régularité du travail effectué toute
l'année, aussi bien en cours qu'à titre personnel.
Plus le travail et
régulier, plus il est efficace.
Le bac blanc, qui se déroule généralement au mois de février, fournit une bonne occasion de faire un
premier état de ses révisions.
Tomber sur un texte sur lequel on
est déjà passé à l'oral offre un confort psychologique incontestable.
On sait alors les erreurs à éviter.
Le travail d'entraînement se déroule en deux temps : l'entraînement régulier, qui dure tout au long de l'année; la période des révisions, qui démarre souvent au mois de juin.
Un entraînement regulier
tout au long de l'année
Tout au long de l'année, il est important de lire les œuvres intégrales et les textes au fur et à mesure·qu'ils sont donnés par le
professeur.
Les œuvres intégrales, qui comme leur nom l'indique
doivent être lues dans leur intégralité, peuvent faire l'objet de deux
types de lecture, selon la recommandation de l'enseignant : une
lecture cursive, ou bien la lecture analytique de certains extraits
sélectionnés par l'enseignant.
Ces deux types de lecture sont
complémentaires.
Le descriptif des lectures et des activités mentionne le type de lecture appliqué à chaque texte.
Pour chaque œuvre intégrale, il est recommandé d'établir une
fiche de lecture, qui constitue un guide de lecture et un aidemémoire, en précisant :
- les personnages et leurs caractéristiques,
- la structure (temps, narration, structure romanesque),
- les thèmes principaux, qui permettront de ne pas oublier la trame
romanesque et de mieux comprendre les enjeux du texte.
Pour chaque texte étudié, il convient de réaliser une fiche de
synthèse qui reprend les éléments essentiels d'une lecture analytique et qui précise :
- Le nom de l'auteur et ses dates : il ne s'agit pas de retenir par
cœur les dates de naissance et de mort d'un écrivain, mai~"c:l'é'bliter devant l'examinateur de dire que Voltaire est un philosophe du
XIX8 siècle !
- Des repères biographiques : il convient de retenir les moments
essentiels de la vie d'un auteur, afin de nourrir l'exposé et d'enri-
chir les réponses aux questions de l'examinateur durant l'entretien.
Ainsi, savoir que Primo Levi ou Jorge Semprun (➔ TEXTE 1
Er 3, SÉQUENCE 6) ont été déportés dans des camps de concen-
tration permet de comprendre quelle est, dans leurs textes autobiographiques, la part de la fiction et de la réalité, ainsi que la difficulté à retranscrire cette réalité.
- Le contexte littéraire et historique : il faut savoir resituer un texte
dans son contexte historique Oa Seconde Guerre mondiale et la
politique nazie d'extermination, pour les textes de la ➔ SËQUENCE6}, littéraire
Oe contexte des Lumières, pour Le Neveu de
Rameau, de Diderot dans la ➔ SËQUENCE4}.
- Le titre de l'extrait et de l'œuvre : même si un texte étudié se rattache à un groupement de textes et non à une œuvre intégrale, il
est important de se forger des repères sur l'œuvre dont le texte est
extrait.
Candide de Voltaire (➔ TEXTE 4, SÉQUENCE 3) est un conte
philosophique qui retrace l'éducation du héros éponyme qui
apprend précisément ce qu'est la vie.
C'est l'occasion aussi de
découvrir également que Voltaire est l'auteur d'autres contes philosophiques comme Micromégas, !:Ingénu•••
- Le ou les objets d'études qui concernent ce texte : pour le travail de révision de l'écrit, il
est nécessaire d'avoir des connais-
sances solides sur chacun des objets d'études au programme.
Pour l'oral, il convient de déterminer quels sont les liens qui rattachent le texte à l'objet d'étude, en quoi il l'illustre et quelles sont
les caractéristiques principales qui permettent d'intégrer le texte à
cet objet d'étude.
- Les grandes clés, ainsi que les grands axes de lecture du texte ;
dans le poème de Rimbaud, « Le Dormeur du val
» (➔ TEXTE
4,
SEQUENCE 1), plusieurs axes se dégagent qui pourront faire l'objet
d'une question : 1.
La déconstruction du sonnet (avec le rôle des
enjambements et des rejets}.
Il.
Une orchestration de l'inquiétude
qui aboutit à une dénonciation de la violence (procédés lexicaux,
tableau morbide et impressionniste}.
Attention, ces grands axes
dégagés ne sont en aucun cas le plan d'une explication toute faite
et qu'il faudrait plaquer sur n'importe quelle question de l'examinateur, ils sont des repères qui permettent d'avoir des pistes d'entrée dans un texte.
Ces deux types de fiches pourront être relues régulièrement,
afin de s'imprégner des informations qu'elles recèlent.
1Les révisions à
u.n mois de l'examen
En juin, à un mois de l'oral, il est recommandé de refaire le point
sur chacun des textes étudiés, et de faire un rétroplanning afin
d'évaluer le nombre de textes à réviser par jour.
Cette période de
révision doit s'arrêter la veille de l'épreuve, pour permettre au candidat de faire le vide et de décompresser.
On ne conseillera jamais assez de constituer des groupes de
travail, car l'union fait la force ! En effet, à ce stade de révisions,
ce qui compte, c'est de s'entraîner efficacement.
Si votre professeur propose des oraux blancs, n'hésitez pas à vous inscrire,
sinon, organisez-vous en petits groupes de deux à quatre personnes.
Prendre la parole devant vos camarades, en vous mettant
dans les conditions de l'examen, en étant tour à tour candidat et
jury, permet de surmonter votre trac, d'évaluer vos qualités, vos
défauts (les tics de langage, les confusions éventuelles, la voix qui
ne porte pas ..•), d'apprendre à gérer votre temps, et de mieux cerner ce que l'on attend de vous.
Il peut être intéressant de vous
enregistrer lors d'une explication de texte, voire de vous filmer.
Durant cette période de révision, les œuvres intégrales peuvent
être relues, ou du moins parcourues rapidement, pour se remémorer le nom des personnages, et pour retrouver la structure de
l'œuvre.
LES CONDITIONS DE L'ÉPREUVE
1La convocation
Dès le mois de mai, l'élève recevra une convocation, souvent distribuée par le CPE (conseiller principal d'éducation) de sa classe.
Il devra la conserver précieusement car il doit la présenter aussi
bien pour l'épreuve écrite que pour l'épreuve orale.
Ce qui permet
également au candidat d'aller sur place repérer les lieux et d'évaluer son temps de trajet.
Elle donne les informations suivantes :
- les dates et les horaires des épreuves écrites et orales, celles-ci
commençant au minimum une semaine après l'écrit;
- l'établissement dans lequel l'élève passe les épreuves.
Pour
l'écrit, chaque élève reste dans son lycée, alors qu'il doit se rendre
dans un lycée voisin pour l'épreuve orale.
La convocation permet
donc aussi au candidat d'aller sur place repérer les lieux et d'évaluer son temps de trajet.
ELes documents nécessaires
Le jour de l'examen, l'élève doit être en possession de:
- sa convocation;
-sa carte d'identité;
- son exemplaire du descriptif des lectures et des activités qui, au
préalable, aura été signé par le professeur de français et par le
proviseur de l'établissement.
Un simili ne saurait être satisfaisant.
Le jour de l'épreuve, l'examinateur apporte les descriptifs des lectures et des activités de tous les candidats qu'il a en charge ainsi
que les textes photocopiés joints;
- deux exemplaires du manuel en usage dans la classe;
- l'ensemble des textes constituant les groupements photocopiés
en double exemplaire;
- les œuvres intégrales étudiées en lecture analytique en double
exemplaire.
Il peut être judicieux d'utiliser un cahier transparent qui permettra à l'élève de présenter les textes soigneusement.
Il est conseillé
de ne pas négliger cette présentation, afin de donner une première
bonne impression à l'examinateur.
1Le premier contact avec 11examinateur
Ce premier contact avec l'examinateur est important mais pas
déterminant.
Toutefois, pour aborder l'épreuve sereinement, il est
recommandé d'arriver une demi-heure avant l'heure indiquée sur
la convocation.
L'élève patiente alors tranquillement devant la
salle de son examinateur.
Il doit profiter de cette attente pour se
détendre.
C'est à l'examinateur de faire signe à l'élève d'entrer
dans la salle.
Celui-ci ne doit pas oublier de le saluer.
1Le bulletin de passage
Le candidat remplit alors un bulletin de passage sur lequel l'examinateur précise:
- le texte qu'il a choisi pour interroger le candidat; ce bulletin men_tionne le nom de l'auteur, le titre de l'ouvrage et la délimitation du
passage qu'il convient d'étudier;....
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