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Le droit à la différence est-il sans limites? Introduction L'histoire a suffisamment montré que le refus d6 la différence accompagne...

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« Le droit à la différence est-il sans limites? Introduction L'histoire a suffisamment montré que le refus d6 la différence accompagne ou prépare le totalitarisme.

La revendication du droit à la différence (raciale, politique, culturelle, religieuse, etc.) est devenue habituelle dans la société contemporaine.

Mais faut-il concevoir ce droit comme sans limites ou doit-on au contraire admettre que l'affirmation de certaines différences, parce qu'elle contredirait le droit général, est inacceptable? I.

Du fait au droit - La différence est d'abord un fait : il y a une diversité des couleurs de peau, des religio�s, des cultures, des mœurs, etc. - Toute société est spontanément ethnocentriste et a tendance à juger que ses comportements et modes de vie ou de penser sont.plus justifiés que les acutres ce qui peut mener aussi bien au racisme qu'à l'impérialisme ou au colonialisme, disons de façon générale à toutes les formes de l'intolérance. ....,..

C'est pourquoi la différence doit être affirmée en droit~ la société doit dépasser son ethnocentrisme initial.

pour s'ouvrir sur ce qui n'est pas elle (on peut établir un parallèle avec l'individu en rappelant que l'antiracisme est une conquête - cf !'éthologie). - Ce droit - affirmé par exemple dans la Décl~ration des droits de l'homme et du citoyen ou dans les constitutions de certains Etats sous l'aspect de la liberté de pensée, d'opinion religieuse, d'association politique, etc., concerne aussi bien l'intérieur de l'État que ses relations extérieures. II.

La différence politique - En affirmant ainsi le droit à toutes les différences concevables, la mentalité démocratique ne risque-t-elle pas de signer sa condamnation? - Faut-il par exemple supporter, sous prétexte de respecter le droit à la différence, l'existence de groupements intolérants? (problème notamment posé par John Rawls.) Car après tout, l'intolérance (religieus~e ou politique) est aussi une affirmation de différence, surtout lorsqu'elle apparaît dans un Etat pratiquant la tolérance ...

Il est clair que ne sont acceptables que des groupements dont l'intolérance reste relative : elle doit supporter la discussion et apparaître ainsi compatible avec les principes d'égalité et de libre expression qui régissent l'ensemble de la société. - C'est pourquoi Rousseau n'hésite pas à affirmer dans le Contrat social que tout individu qui romprait ce contrat fondamental (sous prétexte de vouloir dominer les autres, ou de préserver quelque chose de son indépendance initiale, ce qui ne pourrait qu'être préjudiciable à l'ensemble des citoyens) doit être expulsé de la société : la différence doit respecter les fondements légaux de la société où elle prétend s'exprimer. III.

Comment sortir.... »

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