Le Fils d'Agatha Moudio FRANCIS BEBEY Éditions Clé, 1967. Mbenda, le héros de cette histoire, surnommé aussi « la loi»,...
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Le Fils d'Agatha Moudio
FRANCIS BEBEY
Éditions Clé, 1967.
Mbenda, le héros de cette histoire, surnommé aussi « la
loi», a réussi par sa fermeté à obtenir, pour son village, de
l'argent des Blancs qui chassent le singe à proximité.
Cette
fermeté jugée insolente lui coûte quinze jours de prison,
mais lui vaut l'admiration de la belle Agatha Moudio,
jeune fille d'un village voisin, dont on ne dit pas que du
bien.
Agatha lui rend même visite un soir d'orage et lui confie
qu'elle veut devenir sa femme.
Mbenda est très embarras
sé, car sa mère Maa Médi ne veut pas d'un tel mariage : à
la mort de son père, Mbenda a, en· effet, été fiancé à une
fille (pas encore née à ce moment-là 1) qui a maintenant
treize ans (Fanny).
La visite d'Agatha ne reste pas longtemps un secret.
Les nouvelles vont vite, surtout depuis l'installation d'une
borne-fontaine, point de ralliement des commères.
Maa Médi est très mécontente.
Elle met tout en œuvre
pour hâter le mariage avec Fanny.
Au retour d'une longue
sortie en mer, Mbenda est convoqué par les Anciens qui
lui demandent s'il accepte de se laisser marier par eux.
li
n'a pas d'autre issue - il y va de sa vie - que d'accepter la
mise en train du mariage avec Fanny.
Le problème de la
dot est l'objet de subtiles et savoureuses tractations
conduites par un maçon surnommé le roi Salomon : « Ces
hommes rassemblés dans une maison africaine, et qui
buvaient du whisky écossais dans des verresfrançais en se
souvenant de la grande Allemagne d'autrefois, ces gens-là
1.
Les mariages dans l'Afrique traditionnelle étaient arrangés par les parents.
Ceux-ci pouvaient, comme c·est le cas ici, arranger un mariage avec un enfant
• à naître» (sous réserve que le sexe de l'enfant soit conforme aux nécessités du
mariage prévu).
s'étaient donné pour mission de mettre au point les gran
d es lignes de mon futur état d'homme marié.))
Le mariage précipité par un enlèvement de la jèune fille
(enlèvement conforme à la tradition) finit par se faire.
Mbenda ne consomme pas le mariage et confie la jeune
fille à sa mère.
Les soirs où il est tenté par un détour
nement de mineure (en consommant son mariage), il rend
visite à Agatha.
Dans le village, oncle Gros-Cœur, qui travaille en ville,
a fait naître bien des jalousies; il a vendu....
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