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Le financement de l'économie 1. Les connaissances indispensables = 1.1. Définitions 1.1.1. Épargne et besoin ou capacité de financement des...

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« Le financement de l'économie 1.

Les connaissances indispensables = 1.1.

Définitions 1.1.1.

Épargne et besoin ou capacité de financement des agents économiques L'épargne est la partie du revenu non consommé ou non distribué, disponible pour acquérir des actifs réels (biens d'équipement, logements), des actifs financiers (titres comme les actions ou les obligations, créances).

Elle peut aussi être conservée sous forme liquide (épargne «thésaurisée» sous forme de dépôts dans les banques) ou être utilisée pour rembourser les dettes. La comptabilité nationale permet de définir plus précisément l'épargne des différents agents économiques : épargne des ménages, égale à la différence entre le revenu disponible brut et la consommation, épargne des entreprises, égale à la différence entre la valeur ajoutée et les versements liés à la rémunération du travail et du capital plus les impôts, épargne des administrations publiques, égale à la différence entre les recettes, principalement fiscales, et les dépenses courantes. Il est utile de comparer, pour chaque agent, l'épargne dont il dispose avec l'investissement qu'il effectue.

Si l'épargne est supérieure à l'investissement, l'agent économique dégage une capacité de financement.

Si l'épargne est insuffisante pour financer l'investissement, il s'agit d'un besoin de financement.

Généralement, l'État et les entreprises ont des besoins de financement et les ménages des capacités de financement. 1.1.2.

Épargne et capacité ou besoin de financement de la Nation Au niveau de l'économie nationale, l'épargne et la capacité (ou le besoin) de financement sont égales à la somme de l'épargne et de la capacité (ou du besoin) de financement de chaque agent. Il est possible de définir ces notions à partir de l'équilibre entre les ressources et les emplois de la Nation. En économie fermée, l'épargne de la Nation est nécessairement égale, une fois toutes les transactions effectuées, à l'investissement. En économie ouverte, la capacité (ou le besoin de financement) est égale au solde des transactions courantes.

En effet, la somme des ressources, le PIB, Y, et les importations, M, est égale à la somme des emplois, la consommation, C, la formation brute de capital fixe (y compris la variation de stocks), I, les exportations, X.

Le revenu disponible brut (RDB) est égal au PIB sous déduction des revenus nets versés au reste du monde.

Par conséquent, on peut écrire que : Y + M = C + I + X = > RDB - C = I + (X - M - revenus nets versés au reste du monde) = > Épargne = I + (X - M - revenus nets versés au reste du monde) = I + solde de la balance des transactions courantes.

Un pays qui dispose d'une épargne supérieure à l'investissement, dont la balance des transactions courantes est excédentaire, finance le besoin de financement du reste du monde.

Si l'épargne est inférieure à l'investissement, si les échanges courants sont déficitaires, le besoin de financement du pays peut être comblé par l'épargne extérieure. 1.1.3.

Le financement des agents économiques et des économies nationales peut être direct ou indirect, monétaire ou non monétaire Les circuits financiers permettent de mettre en relation les agents économiques (et les économies nationales) qui disposent d'une capacité de financement avec ceux qui ont un besoin de financement.

Ils sont constitués par les institutions financières, les banques, et les marchés de capitaux, le marché monétaire et le marché financier.

Sur le marché monétaire, s'échangent des titres courts permettant de répondre aux besoins de trésorerie des entreprises ou de l'État et de refinancer les établissements de crédit.

Sur le marché financier, s'échangent des titres longs, les valeurs mobilières (actions et obligations), permettant de financer les investissements et la dette publique.

Si le financement est assuré par les banques, il est indirect, intermédié; s'il est assuré par les marchés de capitaux, il est direct, désintermédié. Les banques collectent les disponibilités des agents économiques pour les reprêter, à court ou à long terme, à d'autres agents.

Elles peuvent pratiquer la transformation, c'est-à-dire le financement d'opérations à long terme par des dépôts à court terme.

Elles jouent un rôle sélectif dans l'octroi des crédits et permettent de mutualiser les risques en diversifiant leurs actifs.

Elles peuvent, si les besoins de financement de l'économie sont supérieurs aux capacités de financement, créer de la monnaie pour financer l'économie. L'activité bancaire comporte cependant des risques : risque de défaut en cas d'insolvabilité des débiteurs, risque d'illiquidité si la banque ne peut faire face aux demandes de retraits des déposants, risque de rentabilité lié à la variation des taux d'intérêt et des taux de change. Le recours au marché financier permet une plus grande mobilité de l'épargne (possibilité de vendre et d'acheter rapidement des titres sur le marché «secondaire»), une plus grande facilité pour contrôler les sociétés (par exemple pour réaliser des OPA).

Il répond aux désirs des épargnants de diversifier leurs placements et d'en optimiser le rendement.

Il doit, en principe, orienter l'épargne vers les agents (entreprises, État) qui manquent de ressources et qui offrent des titres à rentabilité élevée.

Mais, d'une part, seuls les agents ayant une dimension financière suffisante peuvent recourir à ce type de financement, d'autre part, les investissements à rentabilité incertaine, comportant des risques, risquent d'être sacrifiés.

De plus, la variation du cours des actions et des obligations peut être source de plus-values ou de moins-values très élevées en cas de krach boursier. 1.1.4.

Un système financier se caractérise par son degré d'intermédiation J.

Hicks (1974) distingue les «économies de marchés financiers» des «économies d'endettement».

Dans une «économie de marchés financiers», les entre- prises se financent essentiellement par autofinancement et par émission de titres sur le marché financier.

La régulation entre l'offre et la demande de capitaux est assurée par les variations du taux d'intérêt qui se fixe sur le marché.

Dans une «économie d'endettement», l'autofinancement des entreprises est faible et le financement des investissements s'effectue par recours au crédit bancaire.

Les agents économiques ont une certaine «aversion» pour le risque et préfèrent placer leur épargne dans des institutions financières. Dans ce type de financement, la Banque centrale joue un rôle important et doit assurer le refinancement des banques de second rang.

Le taux d'intérêt est alors un taux «administré» qui dépend du comportement des banques. Cependant, même dans un système financier dominé par l'intermédiation, le marché influence le taux d'intérêt puisque les banques peuvent être en concurrence pour attirer les dépôts et octroyer les crédits. Le système financier américain est typique d'une «économie de marchés financiers» où l'investissement est essentiellement financé par autofinancement (69% du financement des investissements sur la période 1991-1995).

Si le financement par émission de titres est relativement faible, les marchés financiers disposent cependant d'un pouvoir important dans l'allocation de l'épargne, l'orientation des investissements et le coût du capital.

Ce pouvoirs' explique par les masses financières à la disposition des investisseurs institutionnels (menaces d'OPA par exemple) et par la pratique consistant à moduler la rémunération des dirigeants des sociétés sur la valeur marchande des sociétés. Au contraire, le système financier japonais, au moins jusqu'à la fin des années quatre-vingt, est caractéristique d'une «économie d'endettement». Au sein des «kereitsus», les relations financières étroites entre les banques et les grandes entreprises expliquent l'importance du financement bancaire des investissements à des taux d'intérêt faibles.

C'est, sans doute, une des raisons du dynamisme de l'investissement japonais jusqu'à une période récente. 1.2.

Indicateurs 1.2.1.

Diversité des taux d'épargne bruts au sein des PDEM Les taux d'épargne bruts nationaux des PDEM sont influencés par la structure par âge de la population ainsi que par le système de retraites et de protection sociale, ce qui rend délicates les comparaisons internationales. Néanmoins, il est possible de distinguer trois groupes de pays: le Japon où le taux d'épargne est élevé (31,9% du PIB sur la période 1981-1990), les pays anglo-saxons où les taux d'épargne sont faibles (moins de 15 % sur la période 1981-1990 aux États-Unis et au Royaume-Uni) et les pays européens qui occupent une position intermédiaire. 1.2.2.

Baisse des taux d'épargne des ménages dans les PDEM depuis les années soixante-dix Des années 1976-1980 aux années 1994-1997, les taux.... »

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