Le genre poétique L'essentiel du cours Comme la musique, la poésie accorde une grande im­ portance aux rythmes et aux...

« Le genre poétique L'essentiel du cours Comme la musique, la poésie accorde une grande im­ portance aux rythmes et aux sonorités tout en restant étroitement liée aux mots.

Mais comment les poètes par­ viennent-ils à atteindre cette musicalité ? Les règles du genre poétique • Les vers les plus utilisés par les poètes sont des vers pairs.

L'alexandrin et le décasyllabe, comprenant respectivement douze et dix syllabes, sont deux vers longs.

L'octosyllabe est un vers court de huit syllabes. • Certains poètes cherchent cependant à innover.

Au x1x• siècle, Verlaine écrit par exemple dans son Art poétique : « De la musique avant toute chose/ Et pour cela préfère l'impair ».

Il n'hésite donc pas à utiliser des vers impairs.

Il peut aussi préférer des vers très courts comme dans « Charleroi ».

Il utilise alors des tétrasyllabes (quatre syllabes) : « Dans l'herbe noire/ Les Kobolds vont./ Le vent profond/ Pleure, on veut croire.

» • Parmi les autres vers utilisés par les poètes, on trouve les pentasyllabes (cinq syllabes), les hexasyllabes (six syllabes) ou encore les ennéasyllabes (neuf syllabes). • Pour conserver la régularité voulue par le poète, il est parfois nécessaire de procéder à des diérèses ou à des synérèses. • Un poète peut choisir différents types de rimes.

Il peut même les alterner au cours d'un poème.

C'est ce que parvient à faire Théophile de Viau, au xv11• siècle, dans une œuvre intitulée « Ode à Monsieur le Duc de Luynes ».

Dans ce texte, le poète utilise des rimes plates (aabb), des rimes croisées (abab) et des rimes embrassées (abba) dans une seule et même strophe, en l'occurrence un dizain. • Une autre distinction peut se révéler importante.

Les rimes pauvres ras­ semblent deux mots grâce à une seule sonorité commune.

Les rimes suffisantes comportent deux sonorités communes tandis que les rimes riches ont au moins trois sonorités en commun. • Les rimes ne sont pas les seules occasions, pour le poète, de répéter un ou plusieurs sons.

Les assonances, répétitions de voyelles, et les allitérations, répé­ titions de consonnes, permettent également de jouer avec les sonorités à l'inté­ rieur des vers. • Les strophes peuvent varier au cours d'un poème mais un auteur peut égale­ ment choisir de conserver un seul modèle dans son texte.

On trouvera ainsi dans un sonnet des quatrains et des tercets, c'est-à-dire des strophes de quatre et de trois vers.

Dans d'autres poèmes, les auteurs peuvent également avoir recours au sizain, strophe de six syllabes, ou au dizain, strophe de dix syllabes. • La forme poétique la plus célèbre est sans aucun doute le sonnet, poème constitué de deux quatrains et de deux tercets.

Le plus souvent, les rimes des quatrains sont.... »