LE GUATÉMALA AU XXe SIÈCLE Au xixe siècle, malgré les réformes économiques et politiques libérales de Justo Rufino Barrios (1873-1885),...
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LE GUATÉMALA AU XXe SIÈCLE
Au xixe siècle, malgré les réformes économiques et politiques libérales de Justo
Rufino Barrios (1873-1885), l’ancienne Capitainerie générale du Guatémala, en
Amérique centrale, reste largement marquée par des rapports sociaux
précapitalistes fondés sur une main-d’œuvre indigène extrêmement peu coûteuse
favorisant l’exportation du café à bas prix plutôt que les investissements
productifs.
Au début du xxe siècle, la dictature de Manuel Estrada Cabrera
(décrite par le prix Nobel Miguel Angel Asturias dans son roman Monsieur le
Président), qui se maintient au pouvoir de 1898 à 1920 au moyen de plébiscites
frauduleux, essaye de maintenir l’équilibre entre les forces modernisatrices et
la structure latifundiste héritée de l’époque coloniale.
Rompant avec la
monoculture caféière, M.
Estrada Cabrera octroie des concessions sans conditions
à des entreprises bananières et ferroviaires étrangères, inaugurant le règne
omnipotent de la United Fruit Company (États-Unis).
La consolidation d’une
bourgeoisie agro-exportatrice ne met pas fin à la surexploitation des masses
indigènes, tandis que les conflits internes au régime culminent en 1920 avec la
« semaine tragique », entraînant la chute du dictateur.
Après une série de coups d’États, le général Jorge Ubico Castañeda (1931-1944)
est élu président et instaure un pouvoir autoritaire fondé sur un parti unique
et étroitement lié à l’ambassade des États-Unis.
J.
Ubico est chassé du pouvoir
par un coup d’État qui ouvre la voie au premier régime véritablement
démocratique.
Le président Juan José Arévalo (1945-1951), élu avec 86 % des
suffrages, accorde le droit de vote aux analphabètes et aux femmes, la liberté
de presse et l’autonomie municipale.
Son successeur, le colonel Jacobo Arbenz
Guzmán (1951-1954) amorce une profonde réforme agraire dans un pays où 2 % des
propriétaires accaparaient plus de 70 % des terres cultivables, exproprie la
United Fruit et stimule la concurrence privée en matière de concessions
ferroviaires.
Cette....
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