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LE LAOS AU XXe SIÈCLE Unifié et administré par les Français, le Laos entre en 1899 dans la Fédération indochinoise....

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« LE LAOS AU XXe SIÈCLE Unifié et administré par les Français, le Laos entre en 1899 dans la Fédération indochinoise.

Ses frontières s’esquissent par convention avec la Chine (1895), la Birmanie (1896) et plus difficilement par traités avec le Siam (1907, 1925, 1940).

En dépit des soulèvements de l’ethnie khas (1901-1907) puis montagnards (1914-1921), le Laos est en paix pendant toute la première moitié du xxe siècle. L’entrée des troupes japonaises à Luang Prabang (6 avril 1945) précipite le pays dans des dizaines d’années de troubles politiques.

Alors que le roi Sisavang Vong (1885-1959) proclame à son corps défendant l’indépendance, le prince Tiao Pethsarath (1890-1959), vice-roi et Premier ministre depuis 1942, s’oppose après la défaite nippone au retour des Français. À la mi-octobre 1945, les troupes chinoises de Tchiang Kai-chek (Jiang Jieshi) se déploient au pays du Million-d’Éléphants, tandis que le prince constitue un « gouvernement de résistance de la patrie lao » (Lao To Tan Heng Pathet Lao), crée le mouvement des Lao Issara (Laotiens libres) et s’allie au mouvement vietminh. La France reconquiert le Laos et rétablit Sisavang Vong sur son trône en avril 1946.

Les leaders issara, chassés du pouvoir, se réfugient en Thaïlande.

Divisés sur leur tactique politique et affaiblis par l’échec de leur offensive militaire de mars 1947, nombre d’entre eux se rallient. De l’Union française à l’indépendance. Le mouvement s’accélère après la convention du 19 juillet 1949, le Laos devenant un État associé de l’Union française.

Le gouvernement lao issara est dissous le 24 octobre ; Katay Don Sasorith (1907-1959), après avoir collaboré avec les Japonais et être devenu ministre des Finances issara, et le prince Souvanna Phouma rentrent à Vientiane.

Quant au prince Souphanouvong, « ministre de la Défense » du gouvernement provisoire du Pathet lao, il trouve refuge à la frontière vietnamienne et le prince Pethsarath demeure en Thaïlande.

Les deux hommes se rapprochent, proclament un État laotien dissident et un mouvement politique, le Front national uni du Laos (Neo Lao Issara).

Profitant de l’offensive du général vietnamien Vo Nguyen Giap en 1953 contre les troupes françaises engagées dans la guerre d’Indochine, le Pathet Lao s’installe dans la province de Sam Neua.

L’extension de la guerre accélère le mouvement vers l’indépendance, celle-ci devenant pleine et entière le 22 octobre. À l’issue des accords de Genève (21 juillet 1954), le gouvernement de Vientiane est reconnu comme le seul gouvernement légitime, mais le Pathet Lao obtient la possibilité de maintenir ses unités combattantes dans deux provinces.

En dépit de l’absence d’élections générales sur tout le territoire en 1955, un gouvernement d’union nationale est constitué le 28 décembre 1956.

Le Pathet Lao devient le Neo Lao Haksat (NLH, Front patriotique des Laos) et reçoit plusieurs portefeuilles ministériels.

Cette coalition incluant des décideurs communistes n’est pas sans inquiéter Washington qui s’engage toujours plus avant en Asie du Sud-Est. Reprise de la guerre civile. En juillet 1959, le prince Souphanouvong et les députés du NLH sont.... »

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