LE LIBAN AU XXe SIÈCLE Le mandat français (1920-1946) entérine la création, en 1920, d’un État libanais distinct de la...
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LE LIBAN AU XXe SIÈCLE
Le mandat français (1920-1946) entérine la création, en 1920, d’un État libanais
distinct de la Syrie et doté, en 1926, d’une Constitution républicaine qui, en
instituant le « communautarisme politique », lie la représentation parlementaire
au poids démographique des différentes communautés religieuses (recensement de
1932).
Lors de l’indépendance proclamée le 22 novembre 1943 (départ des
dernières troupes françaises en 1946), un Pacte national, non écrit, est formulé
afin d’organiser concrètement le partage du pouvoir.
La répartition des charges
de l’État est décidée en fonction des appartenances communautaires, ce qui
encourage, au sein des forces politiques qui les représentent, immobilisme,
clientélisme et corruption.
Les contestations du Pacte dominent la scène intérieure et suscitent une
première crise civile en 1958.
Cependant, les espoirs réformateurs suscités par
le chéhabisme (Fouad Chéhab [1902-1973], président de la République, 1958-1964)
sont bientôt éclipsés par la montée de la question palestinienne.
Avec les
réfugiés de 1967 qui rejoignent ceux de 1948, le Liban devient la base
d’opération des organisations de résistance palestiniennes, bientôt grossies des
rescapés de la répression jordanienne (« Septembre noir », 1970).
La lutte armée
de l’OLP (Organisation de la Palestine), dont la présence est reconnue par les
accords du Caire (1969), engendre des représailles israéliennes accrues et
divise désormais la classe politique libanaise.
Les chrétiens maronites
conservateurs, dont les Phalanges (Kataëb), s’opposent aux « arabistes »,
solidaires des organisations palestiniennes.
La guerre civile (1975-1991).
Le pays s’enfonce, à partir de 1975, dans une guerre civile qui oppose les
forces conservatrices, dominées par les maronites, au bloc formé du Mouvement
national libanais (MNL), dirigé par le chef druze Kamal Joumblatt (1917-1977) qualifié de « progressiste » -, de ses alliés musulmans frustrés par le partage
communautaire et des Palestiniens.
La « guerre de deux ans » (1975-1976) débute
le 13 avril 1975 par un accrochage entre Kataëb et Palestiniens.
La Syrie, qui
intervient en juin 1976 à la demande de Soleiman Frangié (1910-1990, président
de 1970 à 1976) et dont l’un des objectifs est d’empêcher la création d’un Liban
chrétien allié d’Israël, met un terme à....
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