Le nouveau président, Alberto Fujimori, a hérité, en août 1990, d'une situation économique désastreuse. La dette extérieure était passée en...
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Le nouveau président, Alberto Fujimori, a hérité, en août 1990, d'une situation
économique désastreuse.
La dette extérieure était passée en cinq ans de 13 721
millions à près de 20 milliards de dollars.
La croissance en 1989 a été
largement négative (-12%).
Les réserves en devises n'étaient que de 112 millions
de dollars, alors que le Pérou était dans l'obligation de payer pour 182
millions de dollars ses importations.
Le revenu moyen par habitant a diminué de
16% entre 1985 et 1991 et un Péruvien sur trois est au chômage ou sous-employé.
Alors que A.
Fujimori avait fait campagne contre le programme politique libéral
de Mario Vargas Llosa, dans les élections à la présidence, son Premier ministre,
Juan Carlos Hurtado Miller, a pris le 8 août 1990 des mesures désormais connues
sous le nom de Fujishock: le prix de l'essence a été multiplié par 30, celui du
pain a augmenté de 170% et celui des pâtes de 286%.
Le nombre des Péruviens
vivant dans la misère absolue est passé de 7 millions à 12 millions.
Cette politique, qui avait néanmoins permis de ramener l'inflation de 400% par
mois à environ 10% et de reconstituer les réserves de devises (700 millions de
dollars à la fin de 1990), a dû faire face à l'épidémie de choléra qui s'est
déclarée au début de l'année 1991.
En portant un coup aux exportations
alimentaires du pays - en particulier aux produits de la pêche - cette épidémie
semblait devoir coûter au pays 1 milliard de dollars en 1991, soit 30% du
montant de ses exportations.
Les efforts entrepris par le président pour
minimiser la portée du fléau ont annulé les effets de la politique de prévention
lancée par le ministre de la Santé, Carlos Vidal, qui a démissionné le 8 mars
1991.
Ce manque à gagner devait s'ajouter aux destructions provoquées par les
attentats de la guérilla.
En effet, les insurgés du Parti communiste péruvien
Sentier lumineux (PCPSL), qui peut compenser ses pertes en recrutant de jeunes
combattants parmi les secteurs déshérités de la population, ont exercé en
1990-1991 des représailles de plus en plus sanglantes à l'encontre des....
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