Le pénible travail de la mine

Il nous renseigne surtout sur les conditions inhumaines d'exploitation de ces mines. Les ouvriers mineurs sont presque toujours des con-damnés de droit commun ou des prisonniers de guerre. Seuls ou en famille, ils sont placés, nus et enchaînés, sous la garde et le bâton de geôliers et de soldats, cou-pés de toute communication avec le reste du pays. Sous une chaleur insoute-nable, déshydratés et affai-blis par les maladies, ils tra-vaillent jour et nuit, sans es-poir de libération, jusqu'à l'épuisement et la mort. En ce qui concerne les mines d'or, par exemple, les hom-mes se glissent dans d'étroits boyaux éclairés par des pe-tites lampes. Ils font éclater les masses de roc dur au moyen de feux puis extra¬ient les blocs de pierre avec un pic. Les enfants re¬cueillent les morceaux de quartz et les portent à l'ex¬térieur de la mine, où ils sont broyés en morceaux de la taille d'une lentille par les hommes les moins robustes. Les femmes et les vieillards sont chargés de moudre fi¬nement le minerai avec des meules en granit fonction¬nant à bras. Cette poussière est ensuite étalée sur des dalles inclinées, sur les¬quelles on fait s'écouler de l'eau pour récupérer les paillettes d'or, plus lourdes que les autres éléments. Mais, naturellement, les Égyptiens n'extraient pas que de l'or. Dans les mines situées dans le Désert ara-bique, dans le Sinaï ou en Nubie, ils exploitent aussi le plomb, la galène argentifè¬re, le cuivre, la turquoise, la