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Le personnage principal d'un roman doit-il être nécessairement un héros ? Le personnage principal d'un roman doit-il être nécessairement un...

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« Le personnage principal d'un roman doit-il être nécessairement un héros ? Le personnage principal d'un roman doit-il être nécessairement un héros ? Un personnage de roman > héros.

Le héros de roman doit-il être un personnage positif, à qui tout réussit ? Le héros normalement n’est ni maladroit, ni ridicule, ni faible => réussit. Pourtant, des romanciers ont créé des personnages moins glorieux.

Pourquoi ? Qu’apporte le héros imparfait au roman ? I- Le roman et le héros Le lecteur de roman a envie de distraction, de rêve, d’aventure (et pas de platitudes).

Il s’attend donc à lire l’histoire d’un héros : A- Des destins d’exception • Le roman ne raconte pas d’histoires banales et le personnage de roman doit faire des choses qui sortent de l’ordinaire.

Ex : la vengeance planifiée (et réussie) d’Edmond Dantès devenu le comte de Monte-Cristo.

Ex : Georges Duroy, fils de paysans, qui devient très riche et entre dans l’aristocratie > Du Roy. •Ambition et réussite.

Traits de caractères qu’apprécie le lecteur : vit à travers son personnage, l’admire lecteur s’évade à travers les aventures rocambolesque du héros qu’il admire… • Ex : les romans de capes et d’épées ou d’aventure => d’Artagnan, le capitaine Fracasse… sont devenus des sortes de légendes. Ex : Arsène Lupin > se sort de toutes les situations les plus terribles. B- Des caractères non communs • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes • Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. • Le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté sans pareil de la Princesse de Clèves. • Passions absolues : on pense à la passion que voue Des Grieux à Manon Lescaut dans l’œuvre de Prévost => il se fâche avec son père, part en Amérique avec la jeune femme qui, pourtant, l’a plusieurs fois trompé. ∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des personnages qui parviennent à leurs fins, à qui il arrive des aventures et dont ils se sortent. => Cela permet au lecteur de rêver, de s’évader avec le personnage.

Identification mais aussi plaisir de la lecture, de la fiction.

Sort de sa triste vie monotone et gagne des batailles, de l’argent, réussit des exploits en lisant / plaisir de lire des aventures qui se finissent bien… II – L’intérêt de personnages peu héroïques Pour contrer cette importance conférée aux « Héros héroïques », des écrivains, afin de faciliter l’identification du lecteur au personnage mais aussi pour explorer des réalités moins idéalistes, ont inventé des personnages médiocres, des personnages qui, a priori, ne font pas rêver. A- La volonté d’être plus proche de la réalité • Les romanciers tentent de décrire précisément des personnages, des caractères qui sont donc complexes – car personne n’est vraiment héroïque.

N’être qu’héroïque est caricatural. Or, certains romanciers ont voulu être « réalistes » > peindre leurs personnages et leurs milieux de manière objective. • Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques (oncle Macquart), soit à petite vertu (Nana), etc. => Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs. Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure. Charles Bovary n’est pas un prince charmant : rate son mariage, rate son opération du pied-bot… Ex : Frédéric Moreau dans L’Éducation sentimentale => rate complètement sa vie, et même sa passion avec Mme Arnoux. B- Le personnage au comportement proche de l’absurde • Certains romanciers ont fait de leur héros un personnage médiocre mais afin de souligner la contingence, l'absurde. Ex : Roquentin dans La Nausée de Sartre => Roquentin : anti-héros, n’agit jamais de manière exceptionnelle, aussi peu engageant que sa vie à Bouville. Ex : Meursault dans L'Étranger de Camus => il tue « l’Arabe » sans savoir bien pourquoi, il menait avant cela une petite vie sans beaucoup d’intérêt, il ne connaît pas de sentiments très très forts (la mort de sa mère l’attriste peu…). Ex : Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline est un personnage peu sympathique, cynique, un peu lâche, même parfois ridicule => a peur à la guerre, n’a pas la « foi » guerrière, médecin qui ne peut guérir tous ses patients… ∆) Roquentin, Bardamu, Meursault sont très très éloignés du Capitaine Fracasse ou d’Ulysse ! ∆) Les romanciers, par souci de réalisme, afin.... »

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