Le plan néolibéral d'austérité, mis en route en 1990 par le gouvernement d'Alberto Fujimori en accord avec le FMI (Fonds...
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Le plan néolibéral d'austérité, mis en route en 1990 par le gouvernement
d'Alberto Fujimori en accord avec le FMI (Fonds monétaire international) et qui
a continué de bénéficier d'une cote populaire de 60%, a été réapprouvé en mars
1993 par l'organisme international, lequel s'est félicité de "la stabilisation
de l'économie péruvienne, du déficit budgétaire ramené à 6,5% du PIB en 1990 à
2,5% en 1993".
Ses objectifs à moyen terme sont demeurés: un taux de croissance
moyen de 3,2% jusqu'en 1995, un taux d'inflation en dessous de la barre des 10%,
la poursuite de la réforme de l'État et du plan de privatisations (environ 300
millions de dollars en 1992 dont 120 millions provenant de la vente de
Hierroperu - Société nationale d'exploitation du fer).
Demeuraient toujours
publiques Centromin (mines de la Sierra centrale), Corpac (aéroports), Enafer
(chemins de fer), Enapu (ports).
Le président Fujimori a durci en 1993 sa politique de rigueur: licenciements
massifs sans indemnisation et recapitalisation des banques privées, sans qu'il
ait cependant ramené l'inflation à moins de 30%.
Le limogeage du ministre de
l'Économie, Carlos Bolona, néolibéral intransigeant et son remplacement par
Jorge Camet, plus docile, n'a pas changé grand-chose à cette austérité.
La
promesse d'un plan de lutte contre la pauvreté avec des crédits de 30 millions
de dollars par mois n'a pas convaincu.
De 1990 à 1993, le nombre des pauvres
aurait augmenté de 10% (13 millions sur 23 millions d'habitants).
Le pouvoir
d'achat des classes moyennes et des salariés a chuté de 70% en l'espace de trois
ans.
La récession s'est généralisée en 1993 et les faillites se sont
multipliées, les produits péruviens disparaissent d'un marché envahi par les
importations.
Le secteur informel (60% de la population active) a cependant
témoigné d'un dynamisme remarquable.
Mais c'est la montée spectaculaire du
trafic de drogue, corrompant de plus en plus l'appareil d'État et évalué à un
minimum d'un milliard et demi de dollars, en 1993, qui est apparu comme le
ballon d'oxygène de l'économie.
La réinsertion du Pérou dans le système financier international, objectif
prioritaire du gouvernement, a été différé par le coup d'État civil du président
Fujimori, le 5....
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