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■ LE POUVOIR. QUELQUES ÉLÉMENTS DE, RÉFLEXION. 1 REPÈRES I • Approche de la notion. Détenir un pouvoir, c'est disposer...

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« ■ LE POUVOIR. QUELQUES ÉLÉMENTS DE, RÉFLEXION. 1 REPÈRES I • Approche de la notion. Détenir un pouvoir, c'est disposer de la possibilité effective d'agir. Possibilité permanente, mais simplement virtuelle.

si elle est inscrite dans une faculté de mon être, mais ne peut se manifester en raison d'obstacles internes ou externes (interdits intériorisés ou limitations objectives).

Pour que, dans une situation donnée, mon pouvoir soit effectif.

il me faut donc détenir à la fois le droit et les moyens d'agir. On peut distinguer un pouvoir sur les choses, un pouvoir sur les êtres.

et un pouvoir sur soi-même (qu'on appellera maîtrise de soi dans certains contextes).

La tendance à privilégier, pour des raisons bien compréhensibles, la réflexion sur le pouvoir politique, ne doit pas nous faire oublier cette distinction, dont , peut-être s· éclairent bien des problèmes.

Ainsi, je peux fabriquer tel objet dès lors que je dispose d'un savoir-faire, d'une énergie personnelle, d'outils et de matériaux, et que nul ne m'empêche d'agir : Po,uvoir sur les choses. Je peux aussi faire du mal à autrui, ou plus généralement produire un effèt sur sa vie dès lors qu'une puissance d'agir, voire un ascen­ dant psychologique me met en situation de le faire : Pouvoir sur les êtres.

Je peux, enfin, résister à telle ou telle de 'mes impulsions, dès lors que la représentation des conséquences possibles d'une action me conduit à renoncer à l'accomplir.

Pouvoir ..

sur moi-même, que marque ici une sorte de dédoublement des forces psychiques, les unes affectées aux impulsions en question, les àutres au contrôle de celles-ci sous la norme d'une représentation définie. • Le pouvoir dans le champ politique, Partons des déterminations qui viennent d'être exposées.

Pour les besoins de l'analyse, posons la fiction d'une rel_ation élémentaire de l'homme aux choses qui l'entourent, et dont il 'a besoin pour vivre. Fictivement, je peux m'emparer de toute chose.

Rien ne m'en empê- che, sinon la limitation éventuelle de ma puissance propre, notam­ ment en regard de celle d'un tiers qui prétendrait· lui aussi prendre cette même chose, ou d'une règle, assortie de moyens de coercition pour se faire respecter, qui me l'interdirait.

On peut concevoir dès lors que mon pouvoir sur les choses soit limité par des facteurs externes (eux-mêmes corrélatifs de ma puissance relative) ou se li­ mite de lui-même (lorsque par exemple je prends conscience de la limitation de cette puissance).

Dès lors, mes propres impulsions doi­ vent être autant que possible maîtrisées. Dans le groupe, la régulation de la vie sociale se manifeste comme l'exigence d'une coexistence pacifique des « pouvoirs indivi­ duels ».

Mais, comme l'ont montré de nombreux philosophes, la vie sociale est en même temps promotion de ces pouvoirs individuels, qu'elle développe grâce à la force propre du groupe (division du travail, solidarité, etc.).

Dès lors, la vie sociale, pour cette raison d'être même, doit faire valoir ses exigences propres.

Le pouvoir de chacun sur toute chose ne doit se manifester que dans les limites que définissent ces exigences.

Aucun pouvoir particulier ne peut dé­ tourner à son profit les avantages de la vie sociale : l'idée même de pouvoir politique (pouvoir du groupe, de la cité) ainsi déduite définit un repère philosophique indispensable, comme l'a bien vu Rousseau. Valoriser le pouvoir individuel contre le pouvoir politique.... »

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