LE ROYAUME-UNI : BILANS ET PROBLÈMES ÉCONOMIQUES Hydrocarbures et mer du Nord ■ Le Royaume-Uni a recouru de bonne heure...
Extrait du document
«
LE ROYAUME-UNI : BILANS ET PROBLÈMES ÉCONOMIQUES
Hydrocarbures et mer du Nord
■ Le Royaume-Uni a recouru de bonne heure au pétrole.
Malgré la
richesse en charbon, la consommation a commencé plus tôt
qu'ailleurs en Europe grâce à la prépondérance commerciale et
financière du pays : Shell-Royal Dutch et British Petroleum,
représentant les intérêts anglais, ont pris pied dès 1928 dans le
cartel international, possèdent une flotte puissante et disposent
encore de gros intérêts financiers dans des périmètres d'exploitation
à l'étranger (Moyen-Orient, Amérique du Nord, Antilles).
Les raffineries se sont multipliées parallèlement aux importa
tions.
En 1 949 encore, la Grande-Bretagne importait deux fois plus
de pétrole raffiné que de brut.
De multiples raisons (prix de revient,
sécurité, essor pétrochimique) ont inversé la tendance, et la capacité
de raffinage est passée en 30 ans de 5, 5 à 148 millions de t.
Le
Royaume-Uni a été aussi le premier pays européen à importer du
méthane liquéfié par voie maritime.
Depuis 10 ans, une complète transformation s'est opérée.
L'épo
pée sous-marine des hydrocarbures permet de couvrir désormais
tous les besoins en gaz et de vendre du pétrole à l'étranger.
■ La découverte du grand gisement de gaz néerlandais de
Groningue, les progrès techniques de la recherche sous-marine
(offshore), ont décidé les Britanniques à s'approprier leurs mers
bordières pour y entreprendre une prospection systématique des
hydrocarbures, et d'abord la mer du Nord dont ils possèdent toute la
moitié occidentale.
Les recherches ont commencé dans le Sud en
1964.
Dès 1 965, B.P.
découvrait le gisement de gaz de West Sole.
En
v
1967, la première li raison de gaz arrivait à la côte.
L'exploration
s'est progressivement déplacée vers le Nord, sous une tranche d'eau
plus grande et dans des conditions météorologiques plus sévères .
C'est en 1 969 la découverte d'Ekofisk.
Plus au Nord encore, le Fossé
Viking offre sa première découverte à Frigg en 1 972.
En 1 978, il
existe 9 champs en production, 9 en cours de développement, 7 en
instance.
Les réserves sont, pour le gaz, de 2 milliards de tonnes
équivalent pétrole, et, pour le pétrole même, de 2 milliards de tonnes
certaines et 3 probables.
■ Le gouvernement britannique vend aux enchères des permis de
recherche.
En cas de découverte, les compagnies concessionnaires
deviennent exploitantes de droit mais doivent livrer 51 % de leur
production à la British Gaz Corporation ou à la British National Oil
Corporation.
Le pétrole des petits gisements (Argyll) est transporté à la côte
par une navette de citerniers .
Dans les autres cas, des canalisations
de gaz et de pétrole acheminent à des terminaux toute la production
britannique et le pétrole norvégien.
Bien que ce pétrole soit d'un coût
d'exploitation élevé (entre 3 et 9 dollars le baril en 1 976), la montée
des prix internationaux depuis 1 973 le rend compétitif.
Et la
perspective prochaine d'une indépendance énergétique nationale
est excitante.
Pouvoir extraire, en 1 9 77, 40 milliards de m3 de gaz
naturel et 35 millions de tonnes de pétrole (dont 1 5 déjà exportées,
pour 1 /3 vers les États-Unis), espérer raisonnablement 1 50 millions
de tonnes en 1 982, c'est-à-dire quadrupler des ressources qui
représentent déjà, 3 % du PNB : voilà une belle promesse pour
l'économie britannique.
Frigg : un champ de gaz Internatio
nal.
En 1 965 les sociétés françaises Elf,
S .
N .
P.A.
(aujou rd ' hui Elf-Aqu itaine) et
Total (filiale de la Compagnie Française
des Pétroles) s'associaient avec la
norvégienne Norsk Hydro pour const i
tuer le groupe Petronord, afin d'obtenir,
en 1 969, une concession norvégienne
sur le....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓