LE ROYAUME-UNI : VILLES ET AMÉNAGEMENT L'aménagement du territoire ■ La situation de certaines reg1ons charbonnières et textiles, difficile dès...

« LE ROYAUME-UNI : VILLES ET AMÉNAGEMENT L'aménagement du territoire ■ La situation de certaines reg1ons charbonnières et textiles, difficile dès 1920, tournait au tragique avec la crise des années 30 : de longues théories de chômeurs convergeaient vers les zones moins touchées, entre autres la région londonienne, aux activités plus neuves et plus diversifiées.

Ainsi se rejoignaient les deux grands problèmes régionaux, toujours actuels, du Royaume-Uni : la conges­ tion des grandes villes et la dysharmonie dans le rythme de développement des régions industrielles.

Dès ce moment, mais surtout après 1945, furent définies les grandes lignes d'une politique du développement régional et de l'aménagement (Town and Country Planning). ■ Mieux répartir le dynamisme économique dans le pays suppose un ralentissement de l'essor de Londres.

Toute création industrielle ou de bureau supérieure à 930 m 2 doit être autorisée.

De nombreux services gouvernementaux, au total 30 000 emplois, ont été transfé­ rés loin de la capitale, et 95 000 emplois privés de bureaux ont été en 10 ans rejetés en province. La diffusion des industries* se fait sous l'égide de la Direction du Développement industriel créé en 1972 au sein du Ministère du Commerce et de l'industrie.

Les exemples foisonnent : usines automobiles en Écosse, au Pays de Galles, dans le Merseyside, complexe chimique du Teeside, électronique du Nord-Ouest de l'Écosse, machines de bureaux en Écosse.

Elles sont attirées par des avantages matériels nombreux : support logistique mis en place depuis longtemps sous la forme des « domaines industriels», primes et dégrèvements.

Actuellement 30 % des emplois industriels du Pays de Galles, 20 % de l'Irlande du Nord et du Nord anglais, 12 % en Écosse résultent de cette diffusion. ■ La lutte contre le gigantisme urbain a pris la forme d'une politique des villes nouvelles*.

Inaugurée en 1946, elle enregistre 33 réalisations (21 en Angleterre, 2 au Pays de Galles, 6 en Écosse, 4 en Irlande du Nord).

Onze de ces newtowns situées dans un rayon de 120 km autour de Londres doivent soulager la capitale, comme la plupart des autres servent de soupape au trop-plein des grandes métropoles provinciales.

D'autres ont pour but de servir de pôles de croissance dans des régions industrielles en difficulté ou dans une région rurale (Newtown du Pays de Galles).

La première génération était une création «ex-nihilo».

Pour la dernière (Peterborough, Northampton, Londonderry) il s'agit de doubler des villes de 100 000 habitants.

Après 30 ans, 1,8 million d'habitants vivent dans des villes nouvelles et, sans compter les bureaux, 2 000 industries y procurent 188 000 emplois. ■ Le Ministère de l'Environnement supervise la planification régionale.

Et le souci de préserver ou de reconstituer la nature se manifeste de façons très variées : depuis 1949, délimitation de Parcs Nationaux et de Sites protégés, création à la périphérie des villes de zones vertes où il est interdit de construire, politique de reboisement, «régénération» des vieux paysages industriels dans les Midlands. 44 Les domaines Industriels. Précédemment appelés Trading Esta­ tes, ce sont des terrains aménagés pour l'usage d'une communauté d'en­ treprises industrielles.

A côté des lieux où l'on travaille, fonctionnent des servi­ ces d'intérêt général : banque, poste, restaurants et cantines.

coiffeur, den­ tiste, services médicaux; parfois bouti­ ques.

voire centre d'apprentissage. bureau de dessin et de duplication, offices locaux de ministères. Les zones vertes. La zone verte de Londres fut délimitée la première en 1959.

Des lieux chargés d'histoire s'y trouvent : châteaux royaux de Hampton Court et de Wind­ sor, étang de Virginia Water, collège de Eton ...

Elle est riche en belles forêts, en terrains de sport de haute réputation qui ne connait Wimbledon, Ascot, Epsom,.... »