LE ROYAUME-UNI VILLES ET AMÉNAGEMENT Londres ■ Londres est au croisement d'un axe de circulation fluviale Est­ Ouest - la...

« LE ROYAUME-UNI VILLES ET AMÉNAGEMENT Londres ■ Londres est au croisement d'un axe de circulation fluviale Est­ Ouest - la Tamise, remontée par la marée - et d'un axe routier Nord-Sud qui a d'abord franchi la rivière au gué de Westminster, puis à 3 km en aval, au Tower Bridge.

Malgré la largeur d'un estuaire bien nettoyé par le jeu du flux et du reflux, l'axe routier fut d'abord le plus important.

Il fallut l'installation des marchands de la Hanse au xre siècle, l'essor du commerce des laines et des draps au xv" et surtout la création des grandes compagnies à monopole de l'époque élizabéthaine pour faire de Londres le premier port et la première ville du pays.

La permanence et la stabilité des fonctions politiques ont accru cette prépondérance et font largement rayonner la capitale. ■ Londres est un grand port.

Dans l'agglomération elle-même, le port urbain, qui ne dispose que de 8 mètres de profondeur, comprend des quais aménagés en aval de Tower Bridge, des postes en rivière desservis par des allèges, enfin des bassins à écluses creusés au x1xe siècle· pour offrir un plan d'eau à niveau constant et pour augmenter les surfaces disponibles.

Les avant-ports ont déconges­ tionné le port urbain; ils offrent de meilleures facilités d'accès aux gros navires, et notamment aux citerniers.

Mais la tête de ligne des paquebots se trouve à Southampton.

L'ancienne fonction d'entrepôt (thé, laine, caoutchouc) n'a plus qu'un rôle infime.

Londres est devenu un port régional, au service de l'Angleterre du Sud-Est. ■ Comme toute métropole internationale*, Londres exerce un grand rayonnement.

Une puissante armature commerciale et ban­ caire s'est développée en relation avec les activités du port.

Bourses d'affrètement pour les tramps (Ballic Exchange), sociétés d'assuran­ ces (Uoyd's), marchés nombreux où les courtiers discutent les prix des denrées tropicales, de la laine, des céréales, des fourrures, des pierres précieuses, voisinent avec les grandes banques ou la bourse des valeurs (Stock Exchange). L'agglomération londonienne est devenue le premier foyer industriel du pays, avec 1 500 000 salariés.

Londres l'emporte sur Birmingham pour le travail des métaux, sur Leeds pour l'habille­ ment.

Et toutes les formes d'activités sont représentées : industries de consommation et activités de haute technologie (aviation, électronique) en particulier. La convergence des lignes aériennes place l'aéroport de Londres au premier rang en Europe avec 25 millions de passagers. ■ Au cœur de la ville : la City, bourdonnante le jour, à peine peuplée la nuit de 5 000 habitants (il y en avait 128 000 en 1801). Avec la City et Westminster, le Londres de naguère comprenait 28 bourgs, cellules administratives aux visages fort divers où s'oppo­ saient les quartiers industriels et populaires de !'East End aux quartiers résidentiels ponctués de parcs du West End et aux zones plus mêlées de la rive méridionale de la Tamise.

Sur ces 300 Jcm2 , vivent 3 200 000 h., l'effectif déclinant depuis 1931. Le Grand Londres, cinq fois plus vaste, marque un nouveau stade d'expansion.

Il est administré par le Greater London Council, subdivisé en 32 bourgs d'égale importance.

Ici aussi, la poussée de population s'est éteinte : le Grand Londres, qui a eu jusqu'à 8 700 000 habitants, n'en a.... »