« Le Vallon » appartient aux textes canoniques des Méditations poétiques. Le poète y explore un motif cher aux Romantiques,...
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« Le Vallon » appartient aux textes canoniques des Méditations poétiques.
Le poète y explore un motif cher aux Romantiques, à savoir le
lien entre l’homme et la nature et oppose respectivement l’instabilité, la finitude de l’un et la pérennité de l’autre (« quand tout change
pour toi, la nature est la même »).
Quelle parole poétique se fait entendre à travers une voix euphorique, exaltée ? Quelle vision du
monde et des rapports de l’homme avec la nature, portée par un imaginaire romantique est ici défendue ? Quel lyrisme, ouvrant la voie
à quelle écriture poétique se déploie dans le poème, entre musicalité et évocation ?
Entre euphorie et sagesse, une parole poétique appelant à la réconciliation avec la nature
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Le poème est porté par une voix emphatique, annonçant des principes inébranlables ainsi que le
montrent les présents de vérité générale : « la nature est la même », « Une voix à l’esprit parle dans son
silence ».
Le poète se pose donc en instance surplombante, détenteur d’un savoir secret qu’il transmet
puisque l’ensemble du texte est « adressé ».
En effet, le recours à l’impératif (« Plonge-toi », « Détache »,
« Adore », « Glisse ») met en place les rouages d’une parole se voulant édifiante, et tendant même vers
une forme d’universalité, ainsi que le suggère la généralisation finale : « Qui n’a pas entendu cette voix
dans son cœur ? ».
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Le motif de la nature dans son rapport à l’homme est traité sur le mode de l’euphorie.
L’exaltation
liée à la nature soulignée par l’opposition de la solitude humaine dans le premier quatrain (accumulation
de termes dépréciatifs « sombres », « déclinent », « trahit », « abandonne », « tombeaux ») à la joie liée
à la nature dans le reste du poème (« invite », « aime », « adore »).
Le poète lance un appel à la fusion
avec la nature, à la confusion avec les éléments ainsi que le soulignent l’injonction « Plonge-toi dans son
sein» avec en parallèle la réceptivité de l’élément naturel, suggérée par le verbe « elle t’ouvre ».
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Le texte est structuré par l’opposition initiale, avec la conjonction de coordination « Mais », au début
du second quatrain, qui joue le rôle de pivot pour passer d’une tonalité à l’autre.
En effet, les accents
élégiaques du premier quatrain sont contrebalancés par la tonalité euphorique des quatrains suivants.
Le
terme « ombre » a, par exemple, une connotation négative dans le premier quatrain : il est le comparant
du « déclin des jours », soit de la mortalité humaine.
En revanche, ce même terme constitue, par la suite,
l’évocation d’un lieu sacré, mystérieux «Avec le doux rayon de l’astre du mystère/Glisse à travers les bois
dans l’ombre du vallon ».
Ce contraste entre les deux appréciations du mot « ombre » crée une dynamique
au sein du poème par un changement d’angle de vue.
Du « sentier des tombeaux », aux « célestes concerts » : une vision romantique du monde
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L’incitation au rapprochement avec la nature se fait par le biais d’un imaginaire proprement
« élémentaire ».
On relève ainsi : « soleil », « ciel », « terre » « air » et le lexique des sensations/actions
qui lui est associé : « Prête lui l’oreille », « suis le jour », « vole »…L’apparition de la religiosité à la fin du
texte corrobore cet imaginaire romantique : « Dieu, pour le concevoir, a fait l’intelligence ».La mention de
l’instance supérieure est propre à....
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