Le XVIIe siècle Le xvne siècle est sans conteste le siècle de la raison triomphante, notamment dans le domaine scientifique...
Extrait du document
«
Le XVIIe siècle
Le xvne siècle est sans conteste le siècle de la raison
triomphante, notamment dans le domaine scientifique
qui connaît une véritable révolution.
Néanmoins,
l'homme se découvre aussi comme être sensible :
l'empirisme viendra sopposer au rationalisme inspiré des
travaux de Descartes et se prolongera au xvme siècle.
Sur fond de crise économique et politique, cèst
aussi la notion d'individu qui émerge, ainsi que
l'analyse de la politique comme science rationnelle.
Science et technique
• Une réuolutlon scientifique
Si les travaux des scientifiques de
la Renaissance avaient déjà entre
pris de désacraliser la nature et de
sortir de la vision aristotélicienne
d'un univers clos et hiérarchisé
obéissant au principe de finalité
et comportant des espaces qua
litativement hétérogènes, c'est au
XVIf siècle que la science rompt
définitivement avec une telle
conception du cosmos.
Galilée (1564 - 1642) est l'un des
premiers investigateurs d'une nou
velle conception de l'univers qui ré
volutionne la science.
La nature est
écrite en langage mathématique :
elle obéit à des lois mathématisa
bles.
Loin de pouvoir être expliquée
par le principe de finalité, elle obéit
à un ordre mécanique.
Père de la
physique mathématique, Galilée
renouvelle la conception tradition
nelle du monde.
Après Copernic, Galilée défend
l'héliocentrisme : la terre, loin
d'être au centre de l'univers, tourne
autour du soleil.
Mais les résistances
demeurent face à cette conception
contraire aux enseignements de la
religion : accusé d'hérésie, il doit à
regret se rétracter.
Cependant, cèst
déjà le statut de l'homme comme
créature privilégiée de Dieu qui est
mis en question.
• la science au service
de la technique
Si la nature est objet à connaître,
c'est l'expérience qui se présente,
pour Francis Bacon (1561-1626),
comme le moyen privilégié de l'in
vestigation.
Mesure et observation
orientent le regard du scientifique
moderne.
Descartes (1596 - 1650), admi
rateur de Galilée, fonde métaphy
siquement une telle vision de la
nature.
La matière se comprend
comme étendue.
L'univers est
mécanique, masse de matière
obéissant à des lois que lèsprit se
doit de dégager.
La science devient
alors recherche des relations entre
les phénomènes, et abandonne sa
quête des causes premières.
Est alors permis le projet de la
conquête de la nature dont Bacon
avait déjà en son temps formulé
le vœu : si la nature n'est rien de
divin ou de sacré, l'homme peut
espérer en devenir « comme mai
tre et possesseur ».
La science se
dote de visées pratiques et s'allie
à la technique.
Le savoir devient
moyen du pouvoir.
L'homme se
découvre conquérant.
• Une nouvelle organisation
du savoir
Les scientifiques travaillent de plus
en plus en collaboration, créant
des institutions scientifiques ayant
pour rôle de centraliser et de déve
lopper le savoir : la Royal Society en
Angleterre, l'.Académie des sciences
en France, la Société des Sciences
en Allemagne sont autant de fonda
tions qui concourent aux avancées
scientifiques de ce siècle.
Newton (1642 - 1727) parachè
vera à la fin du XVIie siècle ce
mouvement en exposant, dans
les Principes mathématiques de
la philosophie naturelle (1687),
un ensemble de lois physiques
qui s' imposeront pendant près de
200 ans.
Avec Newton, cèst l'idée
d'infini, longuement débattue au
cours de ce siècle, qui s'impose
finalement.
La science s'intéresse
à l'infiniment petit aussi bien qu'à
l'infiniment grand, l'infini n'étant
plus l'attribut de Dieu seul.
Dès lors, face à cette mutation de
la pensée, la philosophie trouve
de nouvelles voies et de nouvelles
tâches.
le problème
du fondement
de la connaissance
• Le rationalisme
Le XVII" siècle est celui de la raison
conquérante : si la nature est écrite
en langage mathématique, cèst que la
raison, lumière naturelle fondée sur
la véracité divine, peut la compren
dre.
En affirmant l'universalité de la
raison, Descartes anticipe la révolu
tion que constitueront les Lumières.
Mais encore faut-il savoir user de
cette faculté par laquelle Dieu se
donne en nous: la méthode (chemin
pour bien penser) s'impose comme
nécessaire.
Ainsi naît une raison ri
goureuse et source de vérité.
Descartes, Spinoza (1632 - 1677),
Malebranche (1638 - 1715) et
Leibniz (1646 -....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓