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LEcture li est très important de lire attentivement le texte, et de ne pas se décourager si l'on ne le...

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« LEcture li est très important de lire attentivement le texte, et de ne pas se décourager si l'on ne le comprend pas à première (ni même à deuxième) lecture: 1 Ce �•est pas en le lisant superficiellement, c'est en le travaillanti, que l'Bh� ,, comprend le texte. D'où l'importance d'avoir, dès le début, une LECTURE ACTIVE, et de chercher à résumer le texte, en identifiant quelles sont ses parties (ou moments) et quelle est la fonction de chacune dans l'argumentation proposée par le texte. ATTENTION : chaque texte a sa structure propre - Les connecteurs logiques(« mais, or, donc, en effet...

») sont des indicateurs importants, mais ils ne délimitent pas nécessairement les grandes parties du texte: ils peuvent être internes à une partie.

C'est donc avant tout le sens qui détermine les grandes articulations. - Pour un même texte, plusieurs découpages sont possibles.

Certains sont par­ fois plus cohérents que d'autres.

Ce qui compte surtout, c'est la manière dont VOUS justifiez votre découpage pour votre explication. - Il est erroné de croire que tout texte de philosophie est une« argumentation» qui chercherait à «démontrer» une«thèse».

C'est parfois le cas, mais il y a aussi des textes narratifs, des dialogues, des listes, des exposés sans argumentation, des positions de problèmes sans affirmation d'une «thèse» identifiable, etc. Tous les cas de figure sont possibles, et l'on attend justement de vous que vous soyez capable d'identifier le mouvement propre du texte dans sa singularité. Exemples de structures argumentatives Parmi les structures argumentatives, il existe quand même quelques structures plus fréquentes que d'autres. Par exemple: 1.

Énoncé d'une thèse (paradoxale). 2.

Justification par un exemple. 3.

(Éventuellement, reprise de la thèse sous une forme un peu modifiée). Ou bien la structure inverse: 1.

Description d'une situation concrète. 2.

Induction, à partir de là, d'une thèse générale (paradoxale). 3.

(Éventuellement, explication, ou nouvelle illustration, ou déduction d'une conséquence qui apparaît comme une seconde thèse). Deux cas de figure de raisonnements formels qu'il faut savoir identifier: A.

Le syllogisme:(type « Socrate est homme, or tous les hommes sont mortels, donc Socrate est mortel»). 1.

Énoncé d'une hypothèse(« Si A alors B») = prémisse majeure. 2.

Énoncé d'un fait(« or A»)= prémisse mineure. 3.

Conclusion(« donc B »). B.

Le raisonnement par l'absurde: type particulier de syllogisme, qui consiste à supposer le contraire de la thèse que l'on veut démontrer, à montrer que cela mène à des absurdités, et donc à affirmer la vérité de sa thèse initiale: 1.

Supposition du contraire de ce que l'on veut montrer. 2.

Déduction de conséquences absurdes. 3.

Donc vérité de la thèse de départ. Exemple de découpage au brouillon On encadre, dans le texte, les connecteurs logiques.

En marge, on spécifie le rôle logique de chaque partie(énoncé, justification...

), et on résume son contenu. C'est ce travail qu'il faut faire au brouillon, et qu'il faut exposer dans l'intro­ duction.

C'est la colonne vertébrale de tout votre développement. 1.

Position d'une thèse paradoxale: ·on ne peut pas apprendre la philosophie. a.

élément de définition: la philosophie n'existe que comme pratique de la raison. b.

1re justification du paradoxe: on ne peut apprendre la philosophie car la philosophie n'existe pas. 2.

2° justification du paradoxe: même si la philosophie existait, on ne pourrait pas l'apprendre. 3.

Différence avec les mathématiques. « (1.) IDe façon générale!, nul ne peut se nommer philosophe s'il ne peut philosopher.

(a.) Mais on n'ap­ prend à philosopher que par l'exercice et par l'usage qu'on fait soi-même de sa propre raison. (b.) Comment la philosophie se pourrait-elle, lmêmel à proprement parler, apprendre? En philo­ sophie, chaque penseur bâtit son œuvre pour ainsi dire sur les ruines d'une autre; mais jamais aucune n'est parvenue à devenir inébranlable en toutes ses parties.

IDe làl vient qu'on ne peut apprendre à fond la philosophie, puisqu'elle n'existe pas encore. (2.) !Mais à supposer mêmel qu'il en �xistât une effectivement, nul de ceux qui l'apprendraient ne pourrait se dire philosophe, car la connaissance qu'il en aurait demeurerait subjectivement historique. (3.) III en va autrement! en mathématiques.

Cette science peut, dans une certaine mesure, être apprise; car ici les preuves sont tellement évidentes que chacun peut en être convaincu; et en outre, en raison de son évidence, elle peut être retenue comme une doctrine certaine et stable.

» Exemple d'application « De façon générale, nul ne peut se nommer philosophe s'il ne peut philosopher.» Dans sa première phrase, Kant a l'air d'énoncer une tautologie, mais il nous donne un élément important de la définition de ce qu'est «être philosophe»: cela ne consiste pas à «savoir la philosophie» mais à «philosopher»: la philo­ sophie n'est donc pas un savoir, c'est d'abord une activité. « Mais on n'apprend à philosopher que par l'exercice et par l'usage qu'on fait soi-même de sa propre raison.» La seconde phrase précise le sens de cette activité: philosopher, c'est faire usage de sa raison.

Cela s'oppose donc au fait de suivre un dogme imposé par autrui (le dogme religieux par exemple) ou les raisonnements d'un autre: toute «raison» n'est pas philosophique; seule l'est celle que l'on pratique soi-même. Cette pratique est double.

Kant distingue «l'exercice» et «l'usage»: par le pre­ mier, on forme sa raison; par le second, on l'applique, une fois formée, à des objets de réflexion.

La raison n'est pas là, en nous, toute faite, comme s'il n'y avait qu'à l'utiliser: elle doit être exercée, comme on exerce le corps.

r..:expression «sa propre raison» ne signifie pas « sa propre opinion»: philosopher, c'est cher­ cher des vérités valables universellement, pour tout homme. « Comment la philosophie se pourrait-elle, même à proprement parler, apprendre?» 1 ·Oltestion rhétorique qui annonce la thèse. « En philosophie, chaque penseur bâtit son œuvre pour ainsi dire sur les ruines d'une autre; mais jamais aucune n'est parvenue à devenir inébranlable en toutes ses parties.

» C'est bien l'idée commune que nous avons de l'histoire de la philosophie: Platon critiquant Parménide; Aristote critiquant Platon, etc.

Kant appelle les philosophes des «penseurs»: le terme dit bien que chacun d'eux a fait des tentatives pour accé­ der à des vérités universelles et que cet effort de«penser» est l'essentiel de la phi­ losophie.

Kant présente moins ici la philosophie comme un système unique que comme une histoire: chaque philosophe croit que l'édifice qu'il a«bâti» est unique, mais la philosophie est en fait l'ensemble de ces édifices juxtaposés.

Pour pour­ suivre la métaphore de Kant (reprise notamment de Descartes, qui parlait d'une «fondation» de la vérité), chaque philosophe construit une maison, mais la phi­ losophie est la ville entière.

On pressent que Kant voudrait y mettre de l'ordre. «De là vient qu'on ne peut apprendre à fond la philosophie, puisqu'elle n'existe pas encore.» Énoncé de la thèse paradoxale: on ne peut pas apprendre la philosophie, elle 1 n'existe pas.

On peut.... »

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